Le Real Madrid vient à bout du Thunder dans un match fou : 142-137, qui a dit “pré-saison” ?

Le 04 oct. 2016 à 00:40 par Bastien Fontanieu

Madrid Thunder
Source image : NBA League Pass

On aurait pu et dû n’en avoir rien à foutre, car ce match n’avait aucune importance particulière dans la suite des opérations pour chaque équipe. Mais c’est ça, aussi, le basket : quand tu t’y attends le moins, tu tombes sur des rencontres épiques.

Et si les fans qui s’étaient rassemblés à Madrid souhaitaient obtenir un beau match, on peut aujourd’hui affirmer qu’ils ont tous été servis. Tous, sans exception, grâce à ce petit bijou du mois d’octobre, qui ne pouvait que nous donner envie de redémarrer la saison. Alors certes, contexte oblige, les temps de jeu étaient modifiés pour permettre à chacun de participer et éviter des blessures à la con. Des blessures… comme celle de Steven Adams, le bûcheron d’OKC quittant les siens en seconde période après avoir twisté sa cheville. Plus de peur que de mal concernant Stevie, normalement, mais Billy Donovan ne souhaitait pas jouer avec la condition de ses hommes et c’est pour cela qu’il faisait tourner son escouade. L’occasion idéale pour cocher deux cases principales, afin d’obtenir une rencontre passionnante : voir des joueurs se donner à fond pour une fois qu’ils ont plus de 10 minutes de liberté sur un terrain, et offrir à l’adversaire une possibilité réelle de revenir au score. Et devinez ce qui s’est passé, devant un public abasourdi par la fin de match ? A votre avis…

C’est bien Sergio Llull, accompagné par les increvables Andres Nocioni, Rudy Fernandez et compagnie, qui plantera le tir de la semaine, au buzzer, pour forcer la prolongation. Menés de plus de 20 points, les madrilènes réalisent un gros troisième quart et savent que le visiteur américain ne va pas forcer sur la machine au numéro 0. Un théorème validé puisque le Thunder ne lui donnera que 22 minutes de démolition, préférant tendre à un Enes Kanter intouchable au poste (29 points et 10 rebonds en 33 minutes) et à un Victor Oladipo bien à l’aise sous ses nouvelles couleurs (34 points en 33 minutes) les clés du camion. Les deux jeunes font tout ce qu’ils peuvent pour éviter l’incendie, mais le public local pousse ses gladiateurs et c’est donc Llull qui récupère un ballon tombé du ciel pour égaliser du parking. Invraisemblable, inimaginable, après un beau ping-pong de fin de match et une prolongation qui continuera dans le même registre. Devant des spectateurs conquis par le spectacle proposé, Jaycee Carroll et Trey Tompkins poussent OKC à craquer et c’est bien le second unit de Donovan qui finira par rendre les armes, après avoir tout donné. Match qui ne comptait pour rien, certes, mais match abordé avec intensité et énergie, par des compétiteurs qui ne voulaient rien lâcher. Et à ce petit jeu-là, ce sont les vétérans espagnols qui ont fini par l’emporter.

S’il fallait réaliser la promotion de la NBA en Europe via un scénario proche de la perfection, on prendrait certainement celui écrit ce lundi. Un Thunder spectaculaire, un Real combatif, le tout sur un score fleuve et une prolongation divinement arrachée : c’est peu dire si ce sport nous avait manqué…