Russell Westbrook écoeure Boston : 45 points, 11 rebonds, 11 passes et un money time de rêve
Le 24 déc. 2016 à 05:09 par Alexandre Martin
Russell Westbrook n’est pas un joueur comme les autres… On ne cesse de le répéter depuis le début de la saison et au fur et à mesure qu’il enchaîne les performances d’Alien. Cette nuit, nous avons assisté au 14ème triple-double de la bête d’OKC en 30 matchs. Et cette fois-ci, c’est sur le parquet des Celtics qu’il a sévi, repoussant les limites de la clutchitude pour répondre à un Isaiah Thomas monstrueux. Sauf qu’être monstrueux, ce n’était pas suffisant pour battre le Thunder de l’ami Russell…
A l’entame du quatrième quart, le Thunder semblait déjà tenir le bon bout en menant de 9 points (88-79). Mais, on le sait, les Celtes ne sont pas du genre à abdiquer. Surtout quand leur lutin décide de prendre feu à l’approche des dernières minutes. Et “prendre feu” est quasiment un euphémisme tant Isaiah a enflammé le TD Garden en s’énervant sérieusement, bien décidé à faire recoller son équipe au score. En à peine 5 minutes, le soixantième choix de la Draft 2011 va enfiler 15 points sur les 17 marqués par Boston. Lay-up à foison, finition toutes plus compliquées les unes que les autres, gros tirs à 3-points ou à mi-distance. Tout y passe. Et, quand il rentre un drive avec la faute alors que les siens n’étaient plus menés que de trois points (96-93), réduisant ainsi l’écart à un petit point, ce sont des “MVP, MVP, MVP” bien fournis que nous avons pu entendre descendre des tribunes d’une arène toute acquise à la cause de son petit homme vert qui est, en fait, un géant.
A ce moment-là, on a la sensation que Boston a mis la main sur le match et que le momentum est pour les hommes de Brad Stevens. Les verts prennent quatre points d’avance (104-100) alors qu’il ne reste qu’un peu plus de 3’30 avant le gong final. Mais Jerami Grant puis Russell Westbrook grâce à un panier rentré avec la faute vont redonner l’avantage au Thunder. 105-104. Billy Donovan tente un coup tactique en demandant à Andre Roberson de s’occuper du cas Isaiah pendant que Westbrook surveillera un Crowder trop maladroit pour être dangereux. Résultat : une balle perdue par le gaucher celte. Une balle sur laquelle Russell le martien va se jeter pour l’emmener dans le cercle adverse à la vitesse de la lumière et en subissant la faute d’Al Horford. Le meneur d’OKC va peut-être manquer le lancer bonus mais, à partir de cette seconde, il va monter encore d’un cran le niveau de son jeu et de l’intensité du match.
Isaiah rate un tir primé. Adams récupère le rebond, donne à Westbrook. Avery Bradley puis Marcus Smart se relaient à son chevet mais rien n’y fait et rien ni personne ne peut empêcher le meneur au maillot bleu de planter depuis le parking. 110-104. Dans la foulée, Isaiah (oui, encore lui, oui cette fin de match était assez folle) file balle en main vers l’arceau et marque en obtenant la faute. 110 – 107. Mais là, Russell Westbrook va sortir sa paire de baloches de compétition et poser un nouvel énorme tir de loin sur le museau d’Avery Bradley et au fond des ficelles d’un Garden tout à coup bien silencieux. LOURD. Il finira le boulot sur la ligne des lancers, Boston n’ayant plus d’autre choix que de faire faute… Score final : 117 – 112 et très grosse victoire pour le Thunder. Isaiah Thomas aura tout tenté avec 34 points à 12/22 au tir accompagnés de 10 passes décisives. Mais, en face, Westbrook présente 45 points, 11 rebonds et 11 offrandes aux copains pour “seulement” 4 ballons perdus et donc deux tirs lointains assassins dans la dernière minute.
Russell Westbrook n’est pas un joueur comme les autres… Il ne propose pas seulement des performances d’Alien. Il EST un Alien. Il gâche mais ne recule jamais, il croque mais donne tout. Et cette nuit, il a permis au Thunder de remporter sa plus grosse victoire de la saison avec celle acquise contre Houston. OKC et Westbrook ne lâcheront rien, sachez-le.
