Shaquille O’Neal au Hall of Fame : les plus grandes citations d’un animal médiatique

Le 08 sept. 2016 à 17:18 par Alexandre Martin

Shaquille O'Neal

La cérémonie d’intronisation au Hall of Fame approche à grands pas. Vous pourrez en retrouver tous les détails ici mais, comme nous, vous avez forcément noté qu’au sein de cette classe 2016, trois légendes de la balle orange seront à l’honneur et vont se retrouver immortalisées pour l’éternité dans le temple de Springfield. Vendredi les 183 centimètres d’Allen Iverson, les 216 de Shaquille O’Neal et les 229 de Yao Ming passeront donc sur l’estrade afin se faire applaudir pour leurs magnifiques carrières. Après le scoreur fou de Philly avant-hier et le géant de Shanghai hier, voici aujourd’hui, quelques mots sur le plus gros de tous les Diesel, le plus connu des philosophes de la balle orange, le plus fun de tous les champions de l’histoire NBA. 

Ce soir c’est le grand soir ! Et, contrairement aux deux légendes qui seront intronisées demain avec lui, c’est à travers ses propres propos, à travers des citations, des vues de l’esprit dont il est lui-seul capable que nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir le Shaq. Car au-delà de sa carrière fabuleuse, de sa domination outrageuse, de ses exploits au cinéma, à la télé, sur des rings de catch ou encore derrière un micro en mode rappeur, c’est aussi dans les médias, avec son verbe sans retenue, que le Shaq Daddy a fait grandir sa réputation.

Déjà, Shaq a toujours été très fier de sa carrière et eu une haute idée de lui-même. Il a toujours su l’expliquer, à sa manière…

Je pèse 150 kilos… Je suis le meilleur joueur de football (US) de la NBA et j’ai toujours été le plus sexy des “7-footer” de NBA depuis 12 ans.

La chose qui va le plus définir mon héritage c’est comment je l’ai bâti et ce que j’ai fait, ce que je suis. Je suis un gars bizarre. Qui fait du rap, des films. Qui fait plein de trucs. Mais toujours de la bonne manière.

Toujours avec une logique assez implacable :

J’ai une femme magnifique, une superbe famille et des amis autour de moi. Tout l’argent que j’ai, toutes les choses que j’ai, […], les bagues que j’ai, les deux maisons au bord de l’eau, un master en droit  (oui le Shaq a passé ce diplôme !), je suis un flic et en plus, je suis beau gosse.

Donc le fait que je shoote à 40% sur la ligne des lancers est juste une façon pour Dieu de rappeler que personne n’est parfait. Si je shootais à 90% aux lancers, ça ne serait juste pas normal.

Et bien voilà, nous y sommes ! Voilà une explication. D’ailleurs, pour lui, le “Hack-a-Shaq” n’a jamais été efficace et n’était qu’une preuve de plus de sa domination :

Dans ce millénaire dans lequel nous vivons, le ‘Hack-a-Shaq’ a montré qu’il ne marchait pas. Cela peut marcher sur un ou deux matchs de temps en temps mais quand les Playoffs arrivent ou les séries pour le titre, ça ne marche pas… pas du tout.

(Le ‘Hack-a-Shaq’ est) juste une façon de me dire que vous ne pouvez pas me stopper. Merci. J’apprécie.

Sur les parquets, Shaq en a donné des leçons à des gars dans l’incapacité de le freiner. Mais, en dehors, il n’hésitait pas à étaler sa science, notamment ses qualités de mathématicien :

Si vous faites un bilan de 72 victoires pour 11 défaites sans gagner le titre, cela ne veut rien dire. En fait si, cela veut dire que vous avez triché en jouant un match de plus que les autres en saison régulière.

Il n’y a pas de réponse au théorême de Pythagore. Enfin, il y a une réponse mais le temps que vous la trouviez, j’ai planté 40 points et pris 10 rebonds et nous sommes en train de nous préparer pour la parade…

Des leçons de maths donc et du bon gros trashtalking en règle car dans ce domaine, l’ami Shaq n’était jamais en reste :

Je ne suis pas inquiet à l’idée d’affronter les Sacramento Queens. (Dans les vestiaires, en réponse à une question sur une future confrontation contre les grands Kings que Shaq trouvait trop pleurnichards)

J’ai l’impression que mes filles me taclent plus durement quand je rentre à la maison… En fait, ce fut plutôt agréable de se faire taper comme ça. Merci Jerry, j’apprécie. (Après que Jerry Stackhouse ait écopé d’une faute flagrante pour avoir “agressé” le Shaq)

Sans oublier, l’une des cibles préférées de mister O’Neal, ce bon vieux Erik Dampier :

Il (Dampier) pourrait être dominant… s’il jouait en WNBA.

Enfin, celui qui s’est fait appelé ShaqAttack, The Diesel, The BigShaqtus, ShaqFu, Superman, The Big Daddy notamment était même capable d’aller jusqu’à conseiller le Commissionner Stern sur les questions de “dress code”, chères à son co-intronisé de demain soir, Allen Iverson :

David Stern devrait traîner avec les mères des joueurs NBA et laisser les mères décider du dress code. Un jour, j’ai demandé à ma mère si je pouvais porter un chaîne (autour du cou) et elle m’a dit oui. Je fais ce que mes parents m’autorisent à faire.

Il est sûr que ce bon Stern a dû apprécier et suivre à la lettre ce genre de conseil. En attendant, quand on a affaire avec un tel artiste comment ne pas avoir envie de l’écouter, l’admirer. Car oui au fait, Shaq est un artiste, un des plus grands…

Si j’avais été un peintre, vous m’appelleriez Shaqcasso.

Un artiste, un animal, un pivot plus que dominant. Shaq était une terreur dans tous les sens du terme, en conférence de presse et sous les cercles. Vivement son discours d’intronisation tiens ! 

Source image : YouTube / NBA