Draymond Green vs Serge Ibaka : du blabla, de la défense, une opposition-clé dans cette série

Cette série entre Thunder et Warriors va proposer une multitude de combats au sein même de chaque rencontre, que ce soit sur comme en dehors des terrains. On se pose donc autour de chaque duel avec un accent mis ici sur des ailiers-forts indispensables.

# Le coin statistique – moyennes sur les 3 affrontements de saison régulière 

• Points > 8,3 points pour Green, 14,3 pour Ibaka
• Rebonds > 12,3 rebonds pour Green, 9,7 pour Ibaka
• Passes > 9 passes pour Green, 0,3 pour Ibaka
• Interceptions > 2,7 interceptions pour Green, 07 pour Ibaka
• Contres > 1,3 contre pour Green, 1 pour Ibaka
• Pourcentage au tir > 33% pour Green, 62% pour Ibaka
• Pourcentage de loin > 20% pour Green, 38% pour Ibaka
• Balles perdues > 1,7 balle perdue pour Green, 1 pour Ibaka

Oui, en effet, l’aboyeur d’Oakland n’a pas été au meilleur de sa forme offensivement face au Thunder, à tel point qu’il avait notamment pété un plomb à la mi-temps du match de février à OKC. Cela ne l’a pas empêché de contribuer dans les autres aspects du jeu, mais on attend plus de lui et les Warriors en auront bien besoin. En face, Ibaka a été certes discret mais efficace en attaque, malheureusement sa défense n’a pas été aussi dominante que souhaité, un symbole de sa saison qui est nettement en-dessous des attentes.

# Le contexte

Après avoir mangé bien sec de la part de LaMarcus Aldridge en début de série, Serge s’est bien rattrapé en restant calme et en tabassant les Spurs à l’intérieur. Le duel sera différent cette fois-ci car un pur joueur au poste laisse sa place à un 4×4 tout-terrain, Green pouvant aussi bien sanctionner à distance que driver à l’intérieur. Draymond a justement commencé ses Playoffs avec sérieux, enchaînant les douces paroles avec quelques séquences défensives assez folles, on sait qu’il sera également envoyé en mission ici ou là sur Durant mais sa priorité sera de boucher les trous et créer un bordel mémorable dans la défense du Thunder. Niveau forme, on ne va pas se mentir, le copain de GS est quand même nettement plus en rythme que son confrère espagnol.

# Les forces

Bien moins aérien que par le passé, Ibaka va quand même avoir un rôle important dans cette série car il pourra matcher le smallball des Warriors en jouant 5 et protéger l’arceau efficacement. La preuve, ses 38 minutes de moyenne en saison régulière contre le champion en titre ont prouvé que Donovan avait besoin de lui, et s’il se met à rentrer son petit tir il deviendra vite soûlant pour Steve Kerr. Dans une série aussi physique et rapide que celle-ci, il pourrait se régaler, maintenant on croise les doigts pour son jumpshot. En face, inutile de croiser quoi que ce soit, Draymond est au top et vient de réaliser une saison géniale en noircissant toutes les catégories statistiques. Sa simple capacité à défendre tous les potes, prendre le rebond et lancer une contre-attaque de feu permet aux Warriors de défoncer la concurrence, et sa cardio inépuisable sera difficile à matcher côté Thunder.

# Les faiblesses

On ne sait pas si Serge a pris 15 ans cet été, mais sa saison et son utilisation ont fait froncer un bon paquet de sourcils, dont les nôtres. Alors qu’il pourrait régaler en écartant le jeu et en rentrant ses trois dans le corner tout en apportant sa détente au rebond, l’intérieur a l’air parfois perdu sur le terrain et Steven Adams occupe la place dont il rêve : l’éboueur malin. Son jeu offensif est donc ultra-irrégulier, et sa défense en altitude peu utile face à des snipers comme ceux de GS. Dans le camp adverse, Draymond a montré qu’il avait du mal face au Thunder cette saison, les positions données ne lui allant pas et son jeu tout en vitesse étant justement contré par les qualités athlétiques exceptionnelles d’OKC. Il va donc falloir artiller à distance, car dans le registre habituel du vilain qui joue des coudes et montre les crocs, Green va tomber sur une équipe spécialiste en la matière.

# Conclusion : avantage Green

On a un des -allez- 15/20 meilleurs joueurs de toute la Ligue d’un côté, contre -allez- un des 15/20 meilleurs ailiers-forts de toute la NBA. L’écart est énorme entre Draymond et Serge, mais il pourra être réduit si la grande gueule des Warriors ne trouve pas ses spots en attaque. En tout cas, au niveau du blabla et des séquences défensives, on devrait être servis.

# Le coin vidéo

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