Stephen Curry vs Russell Westbrook : un duel entre deux OVNI venus tout droit de l’espace

Le 16 mai 2016 à 09:33 par Bastien Fontanieu

Cette série entre Thunder et Warriors va proposer une multitude de combats au sein même de chaque rencontre, que ce soit sur comme en dehors des terrains. On se pose donc autour de chaque duel avec un accent mis ici sur un poste brûlant : la mène.

Peut-on vraiment faire plus explosifs, plus bouillants, plus spectaculaires, plus affolants, plus gourmands numériquement et plus médiatisés que nos deux copains venus squatter la Terre quelques années ? Curry contre Westbrook, Russell contre Stephen, c’est un peu le choc de deux astéroïdes qui voulaient simplement faire leur business en détruisant les planètes avoisinantes. On va donc décortiquer cette matchup, en essayant de ne pas se faire désintégrer par l’un des deux phénomènes.

# Le coin statistique – moyennes sur les 3 affrontements de saison régulière 

  • Points > 35 points pour Curry, 25 pour Westbrook
  • Rebonds > 5,3 rebonds pour Westbrook, 4,3 pour Curry
  • Passes > 10,7 passes pour Westbrook, 6,7 pour Curry
  • Interceptions > 2 interceptions pour Curry, 1,7 pour Westbrook
  • Pourcentage au tir > 48% pour Curry, 34,7% pour Westbrook
  • Pourcentage de loin > 45% pour Curry, 16,7% pour Westbrook
  • Balles perdues > 2,3 balles perdues pour Curry, 4 pour Westbrook

Si le monstre du Thunder a été un peu plus généreux sur la distribution de passes, il a malheureusement fait de même dans la distribution de briques, avec des pourcentages assez affreux sur les trois rencontres cette année. Difficile d’aller chercher Curry au scoring dans le sens où le type a égalé un record NBA avec 12 trois points à OKC, mais il va falloir proposer autre chose défensivement car le MVP en titre se balade généralement face à son homologue de Pluton.

# Le contexte

Quand on vient de se blesser au premier tour des Playoffs, on se dit qu’il va normalement falloir un peu de temps avant de retrouver son rythme. Sauf que normalement et Curry dans la même phrase, c’est un peu comme Sixers et Playoffs, ça n’a aucun sens. Le bonhomme est chaud braise et il va devoir assumer son double-titre de MVP en affrontant ce qu’il se fait de mieux derrière lui à son poste. Westbrook sort justement d’une série solide face aux Spurs en ayant d’abord fait le fou puis trouvé la pédale de frein, son impact sera comme d’habitude décisif car ses déchets coûteront cher au Thunder s’ils sont trop nombreux. Ce qui risque de le motiver bien fort, c’est d’avoir le type que la planète basket considère être comme le meilleur à la mène, et ça c’est de la nitro pure dans le moteur de Russell.

# Les forces

Les qualités athlétiques de Westbrook d’une part, le feu qui habite Curry de l’autre. Quand on voit l’animal d’OKC sur un parquet, on se demande vraiment quel type de meneur peut défendre sur lui, un constat régulièrement vérifié sur les parquets. Russell va donc se régaler dans un rythme rapide où sa domination physique pourra faire la différence, sachant qu’il a largement de quoi se donner en défense et ainsi créer des contre-attaques inarrêtables pour le Thunder. En face, le type est tellement chaud qu’on ne sait plus vraiment quoi dire ou faire, si ce n’est le regarder et se gratter la tête. Techniquement il est au-dessus et aucun soldat d’OKC ne pourra le tenir, à tel point qu’on peut clairement se demander s’il descendra une seule fois sous la barre des 30 pions. C’est la saison du chef Curry et Billy Donovan est bien placé pour le savoir, au pire il peut demander à Terry Stotts.

# Les faiblesses

Comme les chiffres le montrent un peu plus haut, Russell continue à être ce joueur capable du meilleur comme du pire, avec des balles perdues bêtement ou une sélection de tirs frustrante. Si le Thunder a perdu ses 3 rencontres cette saison face aux Warriors, c’est pour une multitude de raisons mais la non-propreté des statistiques de son meneur a pesé lourd dans la balance. On va donc faire simple, s’il gère les possessions de son équipe correctement, il y aura plus de l’espoir à OKC. De son côté, Stephen n’est pas une foudre défensive et revient d’une blessure qui l’a éloigné des parquets pendant trois semaines. Autant jouer deux matchs lents face à Portland ça peut passer, autant un marathon infernal contre le Thunder pourrait vite le taxer.

# Conclusion : avantage Curry

Les deux hommes adorent s’affronter et auront l’occasion de se défendre ici ou là, en fonction des matchups sur le terrain. Quand on voit la dernière série de Westbrook, on a envie de le mettre logiquement en tête et croiser les doigts pour qu’il soit discipliné, mais face à lui on parle d’un double-MVP en titre, totalement en feu et qui a pété des records sur sa tête cette année.

# Le coin vidéo

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