Les Cavs totalement under-control : 121 à 108, LeBron s’est baladé dans sa salle de bain

Les Hawks ont tenté, les Hawks ont tout donné, mais au final les Hawks se sont inclinés. Dans un match où les hôtes avaient réussi à trouver un semblant de fighting spirit, le dernier quart s’est avéré trop lourd face au réveil de Cleveland : 3 à 0 dans cette série, qui proposera un Game 4 anecdotique ce dimanche.

Comment ça, LeBron ? Mais pourquoi ne pas parler avant tout de Channing Frye, incroyablement brûlant dans cette série et surtout hier soir, le vétéran claquant 27 points (!) en sortie de banc à 7/9 du parking ? Mais pourquoi ne pas parler de Kyrie Irving, qui maintenait son équipe dans le match pendant que ses copains voulaient recharger les batteries, notamment en seconde mi-temps ? Et que dire de Tristan Thompson, encore une fois impérial au rebond avec 9 offensifs, histoire de redonner à ses coéquipiers des situations de tirs ? Même chose pour Kevin Love, chaud-patate dans le premier quart, Iman Shumpert qui faisait son boulot correctement et montait à l’arceau pour un putback phénoménal. Oui, en effet, on pourrait changer un peu et mettre un coup de projecteurs sur ces soldats qui permettent à James de dérouler à l’Est, un septième succès en autant de matchs après avoir sweepé Detroit et entamé un nouveau coup de balai cette fois-ci réservé aux Hawks. Seulement, et c’est ça qui fût une énième fois remarquable dans l’aisance de LeBron à la Philips Arena, le mode cyborg a été activé au bon moment et c’est donc toute une rencontre qui a basculé au bon moment. Ce contrôle, serein, expérimenté, total, d’une rencontre et d’un adversaire définitivement à la merci du numéro 23, était remarquable d’exécution ce vendredi.

Car les Hawks avaient pourtant offert un peu de combativité, un peu de réussite, un peu de vie tout simplement. Répondre à l’attaque par la défense ? Non. Les Cavs ont encore une fois réalisé un carnage à distance, 21/39 de loin pour un record exceptionnel en trois rencontres puisque la barre des… 60 bombes a été dépassé. Mais cette fois-ci, les poulains de Mike Budenholzer mettaient un peu de rythme, un peu d’initiative, un peu de ‘oh et puis merde hein, let’s go‘ dans un match ultime. Ultime, c’est justement le mot. Car avec un bel écart dans le second quart-temps, maintenu dans le troisième et prolongé en début de quatrième, on se permettait d’affirmer que c’était l’occasion ou jamais. Que s’il fallait abattre de mauvais Cavs, ce serait ce soir, Tyronn Lue et sa troupe décidant de ne plus défendre. Pour une raison bien précise, Cleveland savait qu’en ne mettant qu’une gifle à l’adversaire, les fondations s’effondreraient. Et à 7 minutes 40 de la fin, avec 4 points de retard et un public encore dans le match, c’est bien LeBron qui retournera sur le terrain. Merci Channing, merci Kyrie, merci Tristan, maintenant je gère : un énorme run pour finir la rencontre, 22 à 5 sur le temps de jeu de l’ailier, ponctué par quelques paniers bien sentis, une défense solide et le tout en envoyant chaque fan rentrer la tête baissée au parking. Oui, c’est bien James qui a repris le boulot effectué par ses coéquipiers pendant les 42 premières minutes de la rencontre, avant d’attaquer sa mission préférée, achever les Hawks.

Ce dimanche, il faudra jouer un Game 4 à Atlanta car l’administration le demande. Mais même si des ajustements ont été réalisés par Budenholzer et que certains se sont enfin réveillés, on a du mal à envisager autre chose qu’un sweep retentissant. Même avec assez d’avance en fin de match ? Les Cavs trouveront un moyen de repartir avec la victoire : l’écart a encore une fois prouvé être bien trop grand entre ces deux équipes.

Source image : SportingNews