Paul George et les Pacers mettent une tarte à la maison : direction Toronto pour un Game 7 de feu dimanche !

Le 30 avr. 2016 à 05:28 par Benoît Carlier

En quittant le Air Canada Centre mardi dernier, Paul George s’était juré de retourner à Toronto pour se venger. La mission est déjà à moitié remplie puisque les Pacers ont passé un gros savon aux nordiques dans leur antre (101-83). La suite de l’histoire s’écrira dimanche et il s’agira du dernier chapitre de la saison pour l’une des deux franchises.

C’était un Paulo énervé que nous avions trouvé en conférence d’après-match suite à un Game 5 qui tendait les bras à Indiana avant de finalement leur échapper dans un dernier quart-temps terriblement mal géré par les visiteurs en début de semaine. Le leader des Pacers avait alors soutenu les choix de Frank Vogel mais avait aussi déclaré être prêt à jouer les 48 minutes du match de ce soir pour éviter une nouvelle déconvenue du genre. Malgré un score serré cette nuit, il prendra quand même quatre minutes pour souffler un peu au milieu du deuxième quart-temps sans que ça n’ait d’incidence sur le tableau d’affichage, au contraire. En effet, PG-13 semble un peu fatigué dans cette première mi-temps lors de laquelle Ian Mahinmi va tenir tête à JV pour garder Indiana au contact malgré un DeMarre Carroll intenable dans un rôle de scoreur qu’on ne lui connaît pas forcément. La période suivante marquera le réveil offensif de Paul George et surtout de Monta Ellis qui a temporairement retrouvé ses sensations qui faisaient de lui l’un des attaquants les plus ingérables de la NBA il y a quelques années. Grâce à 9 de ses 14 points inscrits dans ce quart-temps, les protégés de Larry Bird basculent encore en tête avant d’entamer les douze dernières minutes du match (71-64). C’est justement ce moment qui allait être intéressant à analyser après leur grosse gamelle du Game 5 où les Dinos avaient débuté par un 21-2 dévastateur.

On dit que les Playoffs ne sont qu’une question d’ajustements. Lorsque les équipes sont très proches sur le papier, la décision des coachs prend alors une importance cruciale pour prendre le dessus tactiquement. De nouveau confronté à une situation similaire au match précédent, Frank Vogel aurait très bien pu décider de ne rien changer à sa stratégie alors que Paul George n’avait pas l’air dans une forme olympique et que son absence dans le second quart-temps du match s’était soldée par un score positif pour Indiana (9-5). Mais dans cette guerre à distance avec Dwane Casey, l’homme à la plaquette a finalement décidé de faire confiance à son franchise player pour débuter le possible dernier quart-temps de la saison au cas où les choses tourneraient mal. Les déclarations de Paul George et le cataclysme du Game 5 ont forcément pesé dans la balance alors que les Raptors optaient de nouveau pour ce cinq super small qui avait fait si mal trois jours plus tôt. La donne est simple pour Frank Vogel qui compte sur son joueur All-Star pour conserver voire agrandir l’écart dès le début de la période pour s’offrir le luxe de le mettre au repos quelques minutes avant le buzzer plutôt que de jouer avec le feu en laissant Toronto prendre confiance. Pourtant, le basket est loin d’une science exacte et PG-13 n’est pas dans le même état de grâce qu’à Toronto où il cumulait déjà 37 points à ce moment du match. Mais si une donne ne change pas c’est bien l’horrible décomposition de la traction arrière des Raptors qui n’aura presque pas donné signe de vie depuis le 13 avril pendant ce match (18 points à 7/27 au tir pour Calorie et DéBarres DeRozan). À l’inverse, le MIP 2013 va justifier son statut de superstar au moment où son équipe en avait le plus besoin en étant à l’origine d’un 12-0 décisif pour les Pacers. Omniprésent dans tous les secteurs de jeu, il va prendre les affaires à son compte pour assurer une fin de match paisible à la Bankers Life Fieldhouse avec 10 de ses 21 points dans le dernier quart-temps en plus de 11 rebonds et 6 assists. Cette fois, il a bien mérité de retourner s’asseoir sur le banc pour profiter de l’ambiance et commencer la récup avant le match couperet prévu dans 48 heures au Canada.

Le timing est mauvais pour Drake qui vient de sortir son quatrième album Views from the 6 en l’honneur de sa ville natale de Toronto. Lui qui avait bien nargué les Pacers après le Game 5 s’est donc logiquement pris le retour du bâton avec des attaques bien ciblées de la part de quelques membres de la Gold Nation à la hauteur de la gifle infligée aux Raptors. Il ne fallait pas les chercher comme ça Drizzy !

#Views From Game 7

— Myles Turner (@Original_Turner) April 30, 2016


Source : NBA.com

Source : NBA.com

Source image : Twitter @si_nba


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