Faites entrer la fusée : James Harden, coupable de la chute globale à Houston
Le 28 avr. 2016 à 20:01 par Bastien Fontanieu
Auteur d’une nouvelle saison riche en statistiques, le barbu a cependant soûlé bien du monde à cause de son attitude générale et son manque de leadership. Désormais en vacances, un petit passage par le bureau de Christophe Hondelatte reste obligatoire.
James Harden, responsable de la déprime générale dans le Texas ? Une affirmation que de nombreux fans auront du mal à prononcer, pour plusieurs raisons. Premièrement, et de toute évidence, l’apport numérique de l’intéressé. Difficile de pouvoir pointer du doigt un type qui a tout de même tamponné 29 points, 6,1 rebonds, 7,5 passes et 1,7 interceptions en 38 minutes de jeu sur la régulière, tout en tirant dans des pourcentages standards très appréciables. Pas de nouveauté là-dessus, le gaucher est un client offensif remarquable qui peut planter 40 points les yeux fermés et permettre à sa franchise de s’en sortir avec deux pions minimum quelle que soit la situation. Deuxièmement, et c’est là qu’on peut prendre différentes voies lorsqu’on se retrouve devant l’équipe de Houston, le partage des responsabilités. Tout mettre sur les épaules de quelqu’un ? Mauvais délire. Trouver un bouc-émissaire ? Trop facile. Il est inutile de souligner que la contre-performance globale des Rockets cette année n’est pas seulement due aux attitudes du numéro 13, aussi frustrant fût-il. Entre Daryl Morey qui a pris des décisions chelous sur le côté en tant que General Manager, les coachs qui se sont marchés dessus, Dwight Howard au sommet de sa méforme et des blessures de tous les côtés, il existe 36,000 raisons pouvant sauver les fesses joufflues de notre barbu préféré.
Sauf que cette fois-ci, non merci.
Non, on ne prendra pas le chemin du martyr, tentant d’offrir un dossier confortable au siège de James. Cette saison, bien plus que statistiquement parlant, c’est dans l’attitude générale et le manque de leadership flagrant que l’un des plus beaux bijoux de notre Ligue a été insupportable. On savait depuis longtemps que les repas entre coéquipiers n’étaient pas son plat préféré, de là à sembler aussi distant d’eux ? Aussi individualiste dans son boulot ? Fabuleux balle en main, Harden a cependant touché le sommet dans des aspects qui pointaient déjà leur blair depuis quelques temps. La défense, n’en parlons pas, c’est devenu tellement honteux qu’on préfère laisser ce point de côté, l’arrière faisant passer un lampadaire pour un candidat crédible au titre de Meilleur Défenseur de l’Année. La valse des coachs, que peut-on ajouter, si ce n’est que la chute de Kevin McHale était grandement due aux ronflements de James, l’intronisation de Bickerstaff aussi, et donc l’ouverture du centre de loisirs le plus cher du monde par conséquent. Dwight ? Certes, le pivot n’a pas mis du sien pour faire en sorte que l’affaire fonctionne dans le coin, mais dans le genre absence de soutien de ses coéquipiers et coups de poignard dans le dos, Harden était clairement le MVP cette saison. Enfin, doit-on mentionner cette attitude affreuse montrée par son équipe durant ces Playoffs, et qui découle totalement du leader, l’intégration foirée de Ty Lawson dans la région, ou l’isolation permanente du phénomène, témoignant d’un égocentrisme aberrant dans un sport où de simples valeurs collectives doivent être respectées ? Non, pas cette fois-ci. James a eu le droit à des avocats plus que solides par le passé en mettant en avant l’incompétence de McHale, la santé de Dwight ou le recrutement des Rockets, mais cette fois-ci le bûcher est pour lui.
Que James Harden possède déjà l’étiquette de faux-leader est une évidence, nul besoin d’en remettre une couche. Cependant, après avoir vu un coach partir, avant -très probablement- un nouveau coach, un General Manager et un pivot, il est aussi l’heure de remettre la lumière sur celui qui semble majoritairement coupable du drame vécu par les fans de Houston actuellement. James Harden est peut-être un technicien fabuleux, mais c’est pour le moment un sportif navrant dans une discipline collective.
Source image : TrashTalk – @TheBigD05
