James Harden refuse le sweep : 35 points pour la barbe, panier de la gagne, match WTF
Le 22 avr. 2016 à 07:24 par Bastien Fontanieu
On se doutait bien que le déplacement de la série à Houston allait apporter son lot de séquences bien fun, mais on ne pensait pas que ce Game 3 se transformerait en grosse cours de récréation, finalement dominée par les Rockets. Ce fût dur, mais ce fût bon (97-96).
Enfin, enfin un peu de suspense et de quoi parler sur cette série de Playoffs, elle qui était à sens unique jusqu’à jeudi. Des Warriors dominants, même sans Stephen Curry, on apprenait d’ailleurs que le meneur ne serait pas de la partie et qu’il fallait donc se reposer sur les autres soldats pour l’emporter au Toyota Center. Une mission peu aisée, mais largement à la hauteur des champions en titre, eux qui auraient pu compter sur leurs cadres pour assurer le tout. Sauf que Klay Thompson et Draymond Green ont été particulièrement maladroits, que ce soit le premier à distance (0/7 de loin) ou le second en toute fin de rencontre (balle perdue sur son pied). Pas idéal pour passer à 3-0, surtout qu’en face Dwight Howard était nettement plus en jambes que d’habitude, et Bickerstaff comprenait enfin que Motiejunas était la meilleure option à laisser sur le terrain. Résultat, Houston agresse d’entrée et Houston mène d’entrée, la dizaine de points d’avance permettant aux fans de croire à un sweep évitable. On y est, on se voit devant le match, prêts à assister à une défaite de Golden State sur ces débuts de Playoffs, un mini-événement même en l’absence de Curry. Et pendant la majeure partie du match ? Tout se déroule à merveille côté Rockets, les t-shirts sont bombardés par les cheerleaders pendant que le DJ passe du pitbull à 120 décibels dans le stade. Oui mais il y a un mais, et de taille…
Oui mais que serait un match de Houston sans un scénario invraisemblable ? Que serait une rencontre des Warriors sans cette envie de vaincre quoi qu’il advienne ? Dans le dernier quart, ce sont deux héros peu attendus qui se mettent en évidence, et permettent à Steve Kerr d’y croire : Shaun Livingston d’un côté, Ian Clark de l’autre, whatever it takes comme dirait l’autre. Si on ne peut pas compter sur Klay et Dray, autant demander à Speights et les deux extérieurs d’assurer la marque, tout en blindant la raquette. Petit à petit, les Dubs font leur nid et l’écart se réduit. L’ambiance devient légèrement tendue dans le public, on sent que le chaos approche et c’est justement sur un finish mémorable que le temps s’arrête. Car non seulement les Rockets vont permettre aux Warriors de prendre l’avantage, mais ils vont le faire à leur façon, c’est-à-dire sur une balle perdue… de remise en jeu. Panique à bord, Ian Clark se prend pour Stephen Curry et les hôtes n’ont plus de temps-mort. On va forcément la filer à James Harden, ce qui ne tarde pas puisque le barbu -qui réalisait déjà un beau carton malgré la belle défense adverse- récupère la gonfle et emmène Andre Iguodala dans son jardin préféré : step-back, ficelle, un point d’avance, temps-mort GS. Un système mis en place qui ne verra finalement jamais le jour, Draymond Green perdant la balle sur son pied alors que tout le monde attendait une exécution léchée. Résultat, c’est bien Houston qui repart avec la gagne, et évite un sweep qui semblait… inévitable.
Bien aidé par ses grands, notamment Dwight et Donatas, James Harden a offert sa première belle grosse performance et permettra aux siens de réaliser un déplacement supplémentaire à Oakland. Oui, il y aura un Game 5, mais si on peut déjà avoir un Game 4 aussi incompréhensible, ce serait génial. Car la discipline n’était peut-être pas là, l’ambiance cependant… façon Rockets, tout simplement.
Source image : NBA.com