Plus que 4 : les Warriors se rattrapent à la maison contre Portland, Stephen Curry monte à 39 de fièvre

Le 04 avr. 2016 à 06:10 par Benoît Carlier

On dit qu’il faut se remettre en scelle le plus vite possible après une chute. Les Warriors n’ont pas tergiversé bien longtemps et le rouleau compresseur a repris sa marche en avant deux jour après la défaite contre Boston. Malheureusement pour les Blazers, quand les champions sont comme ça ils sont difficiles à stopper.

Pourtant, ce sont bien les troupes de Terry Stotts qui prenaient le meilleur départ pour donner 11 points d’avance à Rip City dans le premier quart-temps. Toujours en quête de la cinquième place actuellement détenue par Memphis, les Blazers restaient sur quatre victoires de rang avant cette rencontre. Mais ce n’est pas comme si Golden State n’avait plus rien à jouer de son côté puisqu’un record historique leur tend les bras. Déjà surpris par les Celtics deux jours plus tôt alors qu’ils n’avaient plus perdu à l’Oracle Arena depuis 54 matchs, les Warriors comptaient bien recommencer une nouvelle série dans la foulée face à une autre équipe qui leur avait posé des problèmes plus tôt dans l’année puisqu’on se rappelle que Damian Lillard et ses copains s’étaient imposés 137-105 en sortie de All-Star Break au Moda Center. Steve Kerr n’a donc pas dû chercher bien loin pour motiver ses joueurs à se retrousser les manches pour éviter une deuxième déconvenue d’affilée face à leur public. Beaucoup plus concentrés à partir du deuxième quart-temps notamment en défense, ils vont verrouiller l’accès au cercle pour reprendre l’avantage avant la mi-temps (63-56).

Pour son retour, Festus Ezeli a dû se contenter de 2 points et 3 rebonds en 9 petites minutes alors qu’on ne voulait rien précipiter dans la baie d’Oakland malgré l’absence d’Andrew Bogut, blessé à une côte. Mais le small-ball ne réussit pas trop mal aux Dubs depuis la saison dernière et c’est généralement Draymond Green qui en témoigne le mieux. Auteur de son treizième triple-double de la saison hier, en mode strict minimum avec 22 points, 10 rebonds et 10 assists, il a encore été très précieux tout comme Klay Thompson auteur de 21 points. Pourtant, tous les regards étaient dirigés vers le duel de meneurs entre deux des meilleurs scoreurs de la NBA depuis quelques temps. Se répondant coup pour coup pendant toute la soirée et notamment lors de deux minutes complètement folles au milieu du troisième quart-temps lors desquelles ils se partageront 26 points à eux deux dont 6 tirs du centre-ville, c’est finalement Stephen Curry qui aura le dernier mot face à Damian Lillard. Individuellement d’abord avec 39 points contre 38 pour son homologue des Blazers et 9 bombes à 4 balancées du parking, mais aussi collectivement grâce à une large victoire (136-111). Une fois n’est pas coutume, le backcourt de l’Oregon a encore pris l’eau défensivement cette nuit et il était malheureusement trop court pour lutter offensivement face à la densité d’un groupe comme celui des Warriors.

En faisant les comptes, on s’aperçoit déjà que Golden State se rapproche un peu plus du record des Bulls de 96. Mais ce 69è succès de la saison est déjà historique puisqu’il permet aux champions en titre d’égaler la deuxième meilleure campagne de tous les temps jusqu’alors codétenue par les Lakers de 72 et les Bulls de 97, le tout avec encore cinq matchs à jouer. Un nouveau pas de géant probablement jamais imaginé en début de saison qui serait maintenant perçu comme une déception si les Dubs devaient en rester là, ce qu’on ne peut pas imaginer deux secondes.

Grâce à ce succès, les Warriors conservent leur joker et ont toujours le luxe de pouvoir perdre une fois avant la fin de la saison pour établir un nouveau record NBA. Les Blazers quant à eux restent à un demi match d’écart avec Memphis au classement. Pas de quoi s’alarmer quand on sait que les Grizzlies affronteront les Californiens deux fois lors de leurs cinq derniers matchs de la saison.

Source : NBA.com

Source : NBA.com

Source image : Twitter @ESPNNBA


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