Giannis Antetokounmpo est partout : 24 points, 7 rebonds, 6 passes, 2 interceptions, 1 victoire

Le 10 mars 2016 à 05:35 par Bastien Fontanieu

Depuis le All-Star Game, le phénomène des Bucks semble avoir passé un cap qui lui permet d’enchaîner les grosses performances. Hier soir, c’est le Heat qui a eu droit au tarif ‘Freak’, dans la victoire des Bucks 114 à 108.

Il serait injuste, voire méchant, de ne pas féliciter les coéquipiers de Giannis, eux qui ont également cartonné face à une défense de Miami absente dans le Wisconsin. Que ce soit venant de Khris Middleton (22-7-8) qui a notamment verrouillé la victoire avec du tir bien clutch en fin de rencontre, de Jabari Parker une nouvelle fois agressif (23 points à 8/11 aux lancers) ou de la performance Panzani du soir signée… Miles Plumlee (18 points, carton de la saison), il ne s’agissait pas que d’Antetokounmpo et de ses bras interminables, de sa crête parfaitement dessinée ou de ses gueules bien fun lorsqu’il claque une action dont lui seul a le secret. Après tout, comme souvent avec ces Bucks, c’est un effort collectif avec une répartition du score plutôt équitable que la victoire a été validée, les copains de Greg Monroe ayant beaucoup de talent dans leur roster mais pas de véritable franchise player à proprement parler. Le futur, il est plutôt dessiné autour d’un trio qui commence à vendre pas mal de rêve à domicile, cette jeunesse qui tente de se faire violence dans une Ligue rarement douce avec les ados. Hier soir justement, c’est un Heat en mode fatigue-retraite qui s’était ramené à Milwaukee, malgré un énorme poster de Josh Richardson et le travail de titan d’Hassan Whiteside sous les arceaux.

Mais s’il y a bien un client qui a passé un cap depuis deux-trois semaines, et qui donne enfin à raison à l’énorme groupe qui l’annonçait Most Improved Player cette année, c’est Giannis. Oui, Giannis, le… meneur des Bucks, comme on l’a vu depuis le break à Toronto, lui qui installe ses copains aux côtés de Jeryd Bayless, enfin libéré et trouvant son rythme dans son jeu. Sans vouloir réduire le très bon taf réalisé par ses copains qui souhaitent eux aussi terminer leur saison en beauté, le baromètre local est d’origine grecque, comme on a pu le voir dans ses statistiques individuelles et plus collectives. C’est assez simple, lorsque les Bucks gagnent, le garçon tourne autour des 18 points, 9 rebonds, 4 passes et 2 contres en moyenne, celle-ci chutant à 15 points, 7 rebonds, 3 passes et 1 contre. Pas une différence majeure, nous direz-vous, sauf que ces chiffres prennent en compte la campagne globale du bonhomme, alors que ce sont surtout les dernières rencontres -depuis le All-Star Game- qui nous intéressent : 5 victoires (23 points, 11,2 rebonds, 8,4 passes) pour 6 défaites (16,7 points, 9 rebonds et 7 passes), on y voit plus clair non ? Ce mercredi justement, c’était la version win qui était activée -suffit de demander à Amare-, avec un Giannis à-peu-près partout si ce n’est à la buvette. Lorsque la bête est agressive et s’occupe de tous les compartiments du jeu, ces Bucks deviennent une toute autre équipe. Mais quand il peine, comme à Chicago ce lundi (12-5-10 à 5/13 au tir) ? C’est tout le monde qui trinque.

Baromètre, baromètre, baromètre, voilà le terme qu’on a envie d’utiliser lorsqu’on voit Giannis se défoncer et ainsi permettre à Milwaukee de l’emporter. Si cette campagne semble entamée un peu à la bourre pour parler de Playoffs, les fans de la franchise peuvent sourire en abordant l’avenir : manque un peu de régularité, derrière ça va forcément décoller.

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Source image : ESPN


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