Preview Bulls – Celtics : un ancien de Butler pour stopper Jimmy, quoi de plus logique ?

Le 07 janv. 2016 à 18:01 par David Carroz

Après la folie des onze rencontres du mercredi panzani, la NBA se calme ce soir avec seulement quatre matchs au programme. Parmi les affiches, on aura un œil attentif sur l’Illinois où les Bulls reçoivent les Celtics. Une confrontation entre deux franchises mythiques et dans la course aux Playoffs à l’Est, mais dont les dynamiques diffèrent.

Peu avant Noël, le temps était encore plus gris qu’à l’accoutumé du côté de Windy City. La faute à trois défaites consécutives face aux Pistons, Knicks et Nets, pimentées par un coup de gueule de Jimmy Butler et la blessure de Joakim Noah. Il n’en fallait pas plus pour que le mot crise face son apparition. Avant d’aller se payer le Thunder au moment de la bûche le 25 décembre, personne n’en menait large. Mais moins de quinze jours plus tard, 6 victoires en 7 rencontres ont déjà bien gommé ce moment difficile. Sur ce laps de temps, seuls les Mavs on battu les hommes de Fred Hoiberg, le lendemain du succès face à OKC justement. Depuis, Chicago a terrassé les Raptors deux fois, les Pacers, les Knicks et les Bucks. Soit des franchises – en dehors de Milwaukee – plutôt solides cette saison. Sur ces cinq rencontres, les Bulls ont retrouvé une attaque performante, à défaut d’être agréable avec des systèmes bien léchés et du mouvement permanent, puisqu’ils tournent à 109,2 points, soit une progression de 7 pions par rapport à leur moyenne de la saison, alors que leur défense reste au même niveau avec 99,4 points encaissés (contre 100 sur la saison). Au milieu de tout cela, Jimmy Butler. Alors que Derrick Rose avait fait son petit séjour à l’infirmerie durant trois de ces cinq rencontres, l’arrière a passé la vitesse supérieure pour proposer 26 points à 51,8%, 33,3% du parking, 84,1% aux LFs, 3,6 rebonds, 6 passes, 1,4 interception, 1 contre en 38,4 minutes. Et encore, il n’a scoré que 5 points lors du premier match face aux Raptors… autant dire que l’animal est plutôt en chaleur en ce moment.

Du côté des C’s, on est plus dans la soupe à la grimace, à l’image de David Lee. Certes, l’intérieur n’est pas un élément majeur de l’effectif, mais sa mise à l’écart par Brad Stevens pour tenter de mettre en place un small ball à Boston est la preuve que le coach cherche la meilleure formule pour ses hommes. Lors de leurs quatre dernières sorties, les Celtics ont perdu trois fois (à chaque fois à domicile) pour un seul succès (en déplacement), avec des revers contres les Lakers et les Nets, loin d’être des foudres de guerre. Sur cette série, ils ne tournent qu’à 99,5 points (contre 102,7 sur la saison) et ils en encaissent 101,3 (contre 99,0). Autant dire une inversion, probablement due en partie à l’absence d’Avery Bradley, blessé à la hanche et normalement forfait ce soir après avoir manqué les deux dernières rencontres. Si Marcus Smart est quant à lui revenu depuis cinq matchs, son tir (30,6% dont 8,3% du parking) est toujours à l’infirmerie et sa hargne défensive ne comble pas cette lacune quand son associé-pitbull n’est pas dans les parages. La charge offensive reposera donc une fois de plus principalement sur les épaules d’Isaiah Thomas, même si le meneur de poche a joué dernièrement avec une blessure au pouce, mais également sur Evan Turner. Le régional de l’étape – il est né à Chicago – devrait être titulaire pour la troisième fois consécutive à la place de Bradley. L’occasion pour lui de briller alors qu’il avait envoyé 29 pions dans le museau des Bulls il y a un peu plus d’un an lors de son ultime visite au United Center. Pas suffisant à l’époque pour arracher la victoire en prolongation. Par contre les Celtics restent tout de même sur un succès face à la franchise de Windy City puisqu’ils ont remporté la première manche de la saison le neuf décembre dernier, 105 à 100, résistant par la même occasion aux 36 points d’un Jimmy Butler déjà inspiré à l’époque. Huit joueurs à 10 points et plus avaient fait la différence pour le collectif des C’s ce soir là au TD Garden. Mais ce qui pousse à l’optimisme pour Boston, c’est que loin de ses bases, la franchise présente un bilan propre de 10 succès pour 6 revers, le meilleur de la Conférence Est.

Il faudra sûrement trouver encore une fois une réponse d’équipe pour le problème “Buckets”, à moins que Jae Crowder – ancien coéquipier de Jimmy à Marquette – se charge personnellement d’éteindre l’arrière des Bulls. Dans ce cas, on verra si Derrick Rose et Pau Gasol, entre autres, sauront à leur tour élever leur niveau de jeu pour maintenir la bonne dynamique des Taureaux, actuellement auteurs de leur meilleure série de victoires de la saison.

Source image : David Butler II-USA TODAY Sports


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