NBA Top 10 du jour : joyeux anniversaire Basile Boli, et merci pour le coup de boule

Cinq matchs cette nuit, idéal pour recommencer l’année tranquillement, sans trop de pression. Suffisant également pour vous fournir le petit Top 10 habituel et sa dose de higlights, sans oublier le lot de culture journalière que l’on essaie de vous apporter chaque matin depuis le début de saison. Et aujourd’hui on souhaite un bon anniversaire à Basile Boli, avec un regard bien évidemment nostalgique vers 1993…

Né le 2 janvier 1967 à Abidjan, Basile Boli demeure dans les mémoires des fans de foot comme l’un des défenseurs les plus solides de sa génération. Retour express sur la carrière d’une tête bien dure qui aura fait rentrer le foot français dans l’histoire.

Formé à Romainville, c’est sous les coups de ceinture conseils du légendaire Guy Roux que Basile va faire ses premiers pas au sein de ce qu’on appelle encore à l’époque la Division 1. Et après huit belles années à se faire applaudir à l’Abbé Deschamps et à se faire pister en boîte par le Gregg Popovich local, c’est au Stade Vélodrome qu’il poursuit sa carrière et qu’il va d’ailleurs voir cette dernière exploser. Déjà sélectionné en Équipe de France dès ses années bourguignonnes (à l’arrivée, un total de 45 sélections mais un palmarès néant avec les Bleus), il va ainsi devenir à Marseille une référence nationale en matière de défense. Deux fois Champion de France avec l’OM, il échoue une première fois en finale de la Coupe des Clubs Champions face à l’Étoile Rouge de Belgrade, emmenée cette année-là par des génies du foot aussi talentueux pour le ballon rond que leurs compatriotes pour la balle orange. Basilou pleure toutes les larmes de son corps mais jure qu’il reviendra plus fort. Et c’est d’ailleurs ce qu’il fait deux ans plus tard puisque par une douce nuit du mois de mai, c’est à Munich que le club de Bernard Tapie deviendra le premier à ramener une Coupe d’Europe en France… Corner de Pelé, tête de Boli, le Milan qui pleure et la France qui rit, voilà Marseille sur le toit de l’Europe même si les supporters phocéens auront de mauvaises surprises très rapidement par la suite mais ça c’est une autre histoire…

Boli qui met Marseille sur la carte, Forte qui fait déchanter Kukoc, Vitrolles capitale du handball… Cette année-là la France défonce l’Europe dans absolument toutes les matières et pour le foot c’est donc Basile qui restera le symbole de cette victoire historique. Fuyant le sud de la France un an plus tard comme tous ses coéquipiers suite à l’affaire OM-VA, “Base” ira se terminer en Écosse puis au Japon avant de mettre fin à sa carrière et de se lancer dans la politique auprès de Nicolas Sarkozy, de se voir remettre la Légion d’Honneur mais aussi d’être inquiété par la justice à cause de suspicions de gestion frauduleuse de son association en Afrique. Trois derniers points qui ont d’ailleurs peut-être bien un point commun mais on laissera le soin aux inspecteurs en herbe de faire leur enquête. De notre côté on préférera mettre un carton à Basile pour sa piètre performance d’acteur quand il s’agissait de donner son avis sur des pronostics sur France Télé… mais on lui souhaite quand même un très heureux anniversaire puisque sa tête restera l’une de celles qui nous aura le plus enjaillé, au même titre que celle de Kombouaré en 96 avec Paris ou évidemment celles de notre Zizou d’amour (en 98, pas en 2006 hein).

Alors encore une fois bon anniversaire Basilou, on a tous pleuré avec toi en 91 mais on a tous pleuré aussi grâce à toi deux ans plus tard. Sur ce deux cadeaux : un joli souvenir et bien sûr le NBA Top 10 du jour, sans Basile mais avec un peu de show quand même.

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