Rookie Rankings – Novembre : Kristaps Porzingis se met tout New York dans la poche en un mois

Le 02 déc. 2015 à 17:12 par Benoît Carlier

Ils sont déjà 53 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 53 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas tardé à se faire remarquer. Et on ne parle pas du sac à dos Hello Kitty qu’ils doivent porter fièrement chaque soir de match. Zoom sur les plus beaux représentants de cette classe 2015 après un mois de compétition. 

Statistiques arrêtées au dimanche 29 novembre.

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Nemanja Bjelica
Nemanja Bjelica

Le débutant de 27 ans a déjà quelques bases dans le monde du basket professionnel et il semble prendre du plaisir au milieu de la jeune meute des Wolves. Dans la plus pure tradition du basket d’Europe de l’Est, le grand ailier ne fait que très peu de déchet comme lors de cette victoire à Chicago en prolongation : 17 points, 11 rebonds, 5 passes et les cornes des Bulls. Un léger manque de qualités athlétiques largement compensé par un bon QI basket qui devrait lui offrir une belle sélection dans la « Team World » au Rising Stars Challenge en février.

Statistiques : 7,3 points, 6 rebonds et 2,2 assists à 43% au tir et 36% de loin en 26 minutes.

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T.J. McConnell
T.J. McConnell Arizona Wildcats

L’avantage d’évoluer dans une franchise de D-League, c’est qu’il est beaucoup plus facile d’obtenir du temps du jeu. C’est donc tout naturellement que le rookie non-drafté des Sixers s’est offert une place dans le cinq majeur de Brett Brown avec la lourde responsabilité de mettre en valeur des coéquipiers plus jeunes que lui – avec 23 ans, il est pile dans la moyenne d’âge du groupe – et de faire semblant de vouloir gagner. Une double mission réussie pour Thierry-Jean qui se prend à rêver d’un trade à Milwaukee le jour de la deadline pour enfin connaître le goût de la victoire.

Statistiques : 6,8 points, 6,2 assists, 4,8 rebonds et 1,4 interception à 50% au tir et 29% de loin en 28 minutes.

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D’Angelo Russell
D'Angelo Russell

Contrairement aux apparences, la vie n’est pas facile tous les jours du côté de la Cité des Anges. Le second pick de la dernière Draft doit jauger les égos de ses coéquipiers pour savoir qui servir le premier. Difficile dans ce contexte de lâcher du caviar à la pelle alors que le playbook de Byron Scott est rempli d’actions en iso pour le seul Kobe Bryant dont le pourcentage arriverait à faire passer DeAndre Jordan pour un spécialiste des lancers-francs. L’avantage, c’est que l’ancien Buckeye a plus d’opportunités au rebond. Malgré les critiques, D’Angelo Russell arrive tant bien que mal à garder son sang-froid pour afficher des statistiques correctes. Et lui ne fracasse pas le premier hater qu’il croise en boîte.

Statistiques : 10,6 points, 4,5 rebonds et 3 assists à 41% au tir et 33% de loin en 27 minutes.

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Nikola Jokic
Nikola Jokic

Promulgué titulaire en l’absence simultanée de Jusuf Nurkic et Joffrey Lauvergne, le grand Serbe n’est pas du genre à fuir le danger. C’est d’ailleurs suite à un gros double-double sur la tête de LaMarcus Aldridge qu’il a mérité sa place dans le starting five selon son entraîneur. 23 points, 12 rebonds, 3 blocks et 2 interceptions face à la raquette des Spurs en 32 minutes, J.J. Hickson, tu connais la sortie ? Attention tout de même au retour du Français mais surtout du Bosnien prévue pour la mi-décembre. Un vrai casse-tête en perspective pour Mike Malone.

Statistiques : 7,8 points, 5 rebonds et 0,8 assist à 54% au tir et 74% aux lancers en 17 minutes.

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Stanley Johnson
Stanley Johnson

Ce ne sont pas ses pourcentages un peu douteux qui vont aider Andre Drummond et Reggie Jackson à remonter la moyenne de points marqués par les Pistons (27è avec 96,2 pions par rencontre) mais son apport défensif est tout autre. Parfaitement intégré à sa nouvelle franchise de cols bleus, le rookie a déjà assimilé les valeurs du groupe et offre toujours une vingtaine minutes de haute intensité, notamment dans sa propre moitié de terrain. Toujours derrière Marcus Morris dans la rotation de Stan Van Gundy, il doit encore canaliser son agressivité pour éviter les fautes bêtes comme il les cumule parfois assez rapidement et ainsi permettre de rehausser le niveau d’un banc très limité dans le Michigan.

Statistiques : 7,8 points, 3,6 rebonds et 1,2 assist à 37% au tir et 22% de loin en 20 minutes.

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Justise Winslow
Justise Winslow

On en connaît qui ne doit pas être mécontent d’avoir attendu un petit peu avant d’écouter son nom être appelé sur l’estrade du Barclays Center le juin dernier. Sélectionné par le Heat en dixième position de la dernière Draft, l’ancien coéquipier de Jahlil Okafor à Duke a eu plus de chance en tombant sur une franchise qui ne devrait pas manquer les Playoffs cette année sauf cataclysme. Bien qu’il ne soit que remplaçant – concurrence oblige – Justise bénéficie d’un bon professeur en la personne de Dwyane Wade mais c’est surtout avec sa défense qu’il parvient à faire parler de lui. La NBA compte donc un nouveau chien de garde dans ses rangs avec le Floridien qui a déjà fait vivre un cauchemar à quelques attaquants adverses tels que DeMar DeRozan pour ne citer que lui. Le genre de qualité très appréciable en Playoffs qui promet à Justise de vivre encore de bons moments pour sa première saison chez les pros.

Statistiques : 7,3 points, 5,3 rebonds et 1,4 assist à 46% au tir et 27% de loin en 29 minutes.

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Emmanuel Mudiay
Emmanuel Mudiay

Perdu tout en haut de sa montagne, le meneur a commencé son dur apprentissage face à des poids lourds à son poste. Russell Westbrook le lundi, Stephen Curry le mercredi et Chris Paul en dessert avec Damian Lillard pour assurer le digestif. Pour l’instant, l’ancien expat chinois a le système digestif plutôt bien accroché et n’a pas froid aux yeux malgré le prestige de ses adversaires directs. La Pépite perd encore beaucoup le cuir (3,9 turnovers) et c’est même devenu l’une des punchlines à la mode en NBA en ce moment mais le starter de Denver compense avec son énorme envie de bien faire. Avec le soutien de Jameer Nelson et au sein d’une équipe qui évolue sans pression du résultat, « Manu » fait ses gammes en silence. Avec un peu plus d’adresse et une réduction des déchets, on pourrait vite le retrouver dans le discussion pour intégrer le « Top 10 meneur » de la ligue pour l’instant dominé par Mario Chalmers

Statistiques : 12,2 points, 5,9 assists, 3,8 rebonds et 1,1 interception à 32% au tir et 26% de loin en 30 minutes.

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Jahlil Okafor
jahlil okafor philadelphie sixers

Le franchise player des Sixers se sent seul, très seul à Philadelphie où il n’a toujours pas connu la victoire après 16 rencontres. Sur le terrain, le pivot est intraitable notamment au poste où il a déjà mis à l’amende pas mal de vis-à-vis grâce à une technique fluide qui semble presque innée chez ce gosse de 19 ans. C’est un peu plus compliqué en défense où il va vraiment devoir progresser s’il veut devenir un prochain très grand. Mais une fois en dehors de la salle, le produit de Duke a peut-être déjà compromis énormément de choses suite à cet incident déplorable. Si le contexte actuel n’est évidemment pas facile pour un joueur qui a eu l’habitude d’écraser tous les adversaires qui avaient le malheur de croiser son chemin et qui était encore nommé champion universitaire il y a quelques mois, « Jay-O » doit apprendre à maîtriser ses émotions en toutes circonstances. Cette fin de soirée bostonienne risque de le suivre un moment avec toutes les conséquences que cela implique. Impossible alors de le placer plus haut dans notre classement mensuel des meilleurs rookies de la ligue.

Statistiques : 18 points, 7,9 rebonds, 1,3 assist et 1,7 contre à 47% au tir et 68% aux lancers en 33 minutes.

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Kristaps Porzingis
Kristaps Porzingis

Il est Letton, il a un nom à se trouver sur votre boîte de biscottes et son maillot était en rupture de stock au Madison Square Garden la semaine dernière. Lui, c’est Kristaps Porzingis, ancien grand espoir de Séville en Liga ACB et aujourd’hui meilleur pote avec Carmelo Anthony chez les Knicks. Pourtant ce n’était pas gagné lorsque cette grande brindille était sélectionnée par New York en quatrième position de la dernière Draft sous les sifflets de John Patrick, le fan moyen des Knicks. Mais au bout de quelques putbacks bien violents, les gens ont compris qu’il allait falloir apprendre à prononcer et orthographier son blase correctement. Un premier buzzer-beater en carrière finalement refusé pour quelques dixièmes contre Charlotte, une sortie à 29-11 face à ces mêmes Hornets quelques jours plus tard et un nouveau carton sur la barbe de James Harden (24 points, 14 rebonds et la victoire) suffiront pour lui permettre de passer de « Krisucks » à « Porzingod » dans le cœur des fans de Big Apple. Deuxième meilleur rebondeur, deuxième contreur et troisième marqueur parmi les rookies, what’s next pour ce Dirk Nowitzki athlétique ?

Statistiques : 13,3 points, 9,1 rebonds et 1,3 contre à 41% au tir et 31% de loin en 27 minutes.

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Karl-Anthony Towns
Karl-Anthony Towns

Lieutenant d’un Andrew Wiggins intouchable depuis le début de la saison, KAT s’est immédiatement adapté à son nouveau championnat et semble apprendre très vite grâce aux bons conseils de vétéran de Kevin Garnett avec qui il commence les matchs dans la raquette. Comme prévu, le first pick de la dernière Draft va donc pouvoir s’épanouir dans une jeune meute de loups qui a pris goût au succès (septième à l’Ouest avec un bilan de 8-8 à l’heure où ces lignes sont écrites). Il domine pour l’instant le classement des rookies en double-double grâce à un shoot efficace et une belle présence au rebond défensif avec 8 performances en 2D recensées en 16 sorties. Après « Wigo » l’année dernière, Minnesota s’inscrit donc comme la destination idéale pour les rookies, sauf quand on s’appelle Tyus Jones.

Statistiques : 14,2 points, 9,4 rebonds et 2,3 contres à 52% au tir et 91% aux lancers en 28 minutes.

Voilà pour ce premier bilan des bleus de la NBA avec déjà quelques confirmations en plus de la surprise « Krisprolls ». Il y a du talent et encore beaucoup de potentiel à exploiter dans cette promotion 2015 qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs. Rendez-vous dans un mois pour un nouveau check-point avec un rookie wall qui se profile déjà à l’horizon pour les moins préparés. Attention, ça va faire mal !

Source image : Twitter @ESPNNBA