LeBron James et Kevin Love déroulent face à Miami : 102 à 92, beaucoup plus Quit que Heat…

Le 31 oct. 2015 à 03:47 par Bastien Fontanieu

On le savait d’entrée, on en avait même parlé ici afin de faire monter la température, ce match devait avoir une saveur particulière, un fumet spécial à cause de l’histoire unissant ces deux franchises. Finalement ? Pas vraiment, loin de là même…

Déception. Déception voire frustration. Voilà les mots qu’on a le plus lus et entendus sur les réseaux sociaux, émanant de la fanbase de Floride qui souhaitait aborder ce match comme un vrai test, contre un adversaire de taille dans la même Conférence. Sans back-to-back au menu et avec une rencontre tendue à venir face aux Rockets, tout était aligné afin que ce Heat se ramène en équipe, concentré, solidaire et inspiré, au moins un minimum concerné par la rencontre. Et malheureusement… ce fût loin d’être le cas. La première tentation fût -et reste- bien évidemment de vouloir tenter d’expliquer cette contre-performance, ce match sans véritable rythme, avec la bande à Wade traînant généralement dans les pattes des Cavs, c’est-à-dire maximum 4 à 10 points d’écart, avant de s’écrouler pour des raisons qui nous sont encore trop floues dans les 12 dernières minutes. Le manque de repères selon certains ? Une grosse défense adverse avec de l’agressivité à n’en plus vouloir ? Des automatismes pas encore ajustés ? On peut en effet soutenir, allez, le fait que ce match pouvait représenter un demi-test et sans plus. Que tout le brouhaha fait autour ne les concernait pas vraiment, eux, ces hommes d’Erik Spoelstra, à qui on a eu envie de mettre des claques en sortie de rencontre. Car s’il y a bien une chose qu’on accepte au basket, c’est que l’adversaire puisse bien mieux jouer que nous et qu’il s’impose à la régulière. Mais perdre sans avoir vraiment donné l’impression de s’investir collectivement ou de transpirer communément ? No thanks.

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Bien évidemment, il serait difficile de tirer des conclusions de ce type de rencontre, sachant qu’elles seront encore nombreuses à venir (80 selon notre super assistant-scientifique) et que les automatismes se mettront en place pour tout le monde, mais il est cependant facile de sortir la boîte à claque et scander wake up. Debout, on se réveille, on se donne un peu plus qu’une mi-temps, sans réaliser les bonnes rotations défensives, sans aller créer le contact avec une équipe qui -clairement- l’accepte. Car c’est ce Heat-là qu’on a vu ce vendredi, se laissant marcher sur les pieds par un duo LeBron-Love de toute bôôôôté, le premier offrant 29 points à 13/19 au tir pendant que le second nous faisait une ‘Minnesota(24 points, 14 rebonds et 5 passes). D’ailleurs, c’est ce Kevin qu’on attendait depuis si longtemps et qui commence à trouver ses marques dans les systèmes de Blatt ainsi que dans le coeur de LeBron. Ce dernier a été d’une précision chirurgicale dans le troisième quart-temp (en plus du duo Delly-Tristan), déstabilisant la défense du Heat en choisissant au meilleur moment quand pénétrer et quand la ressortir. Une petite balade de santé, qui aurait justement dû être plus compliquée mais apparemment pas trop au goût des hommes de Miami, venus se dégourdir les jambes plutôt que de taper du poing sur la table. Love à l’aise et transformant la soirée de Bosh en un véritable cauchemar, Wade qui se démerde comme il peut mais se retrouve bien.. seul (25 points, 7 balles perdues, Goran à côté de ses pomptes) et un public plus ou moins satisfait par le boulot abattu par leurs hommes. Le petit classique qu’on attendait ne fût pas dans ce coin-là, loin de là même. On espère simplement que ce ne sera pas la même, à Miami le 5 décembre. Car si Pat Riley est lui-même blasé par ce type de rencontres, on ne pourra plus rien faire.

Déception donc, pour reprendre ces premiers mots, ceux qu’on a reçus dans la nuit et qui faisaient écho avec notre sentiment. Ce Heat a peut-être besoin de temps pour se construire, mais il devra faire vite car la concurrence sera intraitable, à commencer par Houston ce weekend. Côté Cavs, roll on : la machine est en forme, manque plus que le retour de Kyrie et on peut laisser Shumpert au calme jusqu’à ce que ses cheveux tombent.

Source image : NBA.com


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