Souriez, vous prolongez : Draymond Green restera un Warrior pour 5 ans de plus et 85 millions de dollars
Le 02 juil. 2015 à 11:52 par Benoît Carlier
Il y aura encore de l’ambiance dans le vestiaire des Warriors la saison prochaine ! Pour rester fidèle à ses supporters et conserver son noyau dur, Golden State n’a pas hésité à mettre la main à la poche et prolonge Draymond Green aka la bouche qui parle plus vite que son ombre pour cinq saisons et 85 millions de dollars. Next please.
Tout n’était pas acquis d’avance pour les Warriors qui ont d’abord cru perdre l’exclusivité sur leur joueur dans la soirée d’hier. Au cours d’une première négociation, Draymond Green avait en effet annoncé souhaiter rencontrer les autres franchises intéressées par son dossier, indiquant probablement une incompréhension avec les Dubs concernant sa future gratification. Mais trop inquiet de pouvoir perdre l’un des maillons importants de la victoire de Golden State cette saison, Joe Lacob a sûrement autorisé son GM à taper dans le coffre fort, planqué derrière un portrait de Rick Barry, pour verrouiller l’avenir de l’ailier-fort au nord de la Californie. Drafté en 35è position de la Draft en 2012, le produit de Michigan State fait donc exploser son compte en banque qui accueillera près de 85 millions de dollars lors des cinq prochaines années contre moins d’un million pour l’exercice qui vient de se clôturer. Il n’en fallait pas plus pour faire exploser – de joie – Maman Green qui peut désormais songer à réclamer un petit pavillon dans la baie de San Francisco à son multimillionnaire de fils.
Deuxième au classement des meilleurs défenseurs de la saison derrière Kawhi Leonard, le numéro 23 était le cœur et la bouche de cette équipe championne. Propulsé dans le cinq majeur par Steve Kerr en début de saison, il a convaincu tout le monde de le conserver sur le terrain lors du retour en forme de David Lee fin décembre. Un choix payant qui a permis à Draymond Green de se révéler aux yeux du grand public avec des statistiques de 11,7 points, 8,2 rebonds, 3,7 assists, 1,6 interception et 1,3 contre à 44% d’adresse au tir. Au-delà des chiffres, c’est sa rage de vaincre et son attitude de mort de faim sur le terrain qui caractérisent le mieux le kid du Michigan. À 25 ans, il est déjà l’un des leaders vocaux du groupe et n’est pas étranger aux récentes améliorations défensives des Warriors qui possédaient le meilleur defensive rating de la ligue avec 101,4 points encaissés toutes les 100 possessions la saison dernière. Aussi bien capable de défendre sur Zach Randolph que LeBron James durant ces Playoffs, il peut même évoluer au poste de pivot lorsque coach Kerr opte pour du small ball comme cela avait si bien fonctionné face aux Cavaliers à partir du Game 4 des Finales. Il représente enfin une énième menace extérieure pour les adversaires des Warriors qui ont beaucoup souffert de l’impertinence des shooteurs californiens cette saison.
C’est une belle opération pour les Warriors qui devraient s’acquitter de la Luxury Tax pour la première fois de leur histoire la saison prochaine, et ce probablement même s’ils parvenaient à se débarrasser de l’encombrant contrat de David Lee cet été, mais qui conservent ainsi leur noyau dur (Stephen Curry, Klay Thompson, Andrew Bogut, Andre Iguodala et donc Draymond Green) jusqu’en 2017. Un salaire de 17 millions la saison peut sembler élevé de prime abord mais il semblera presque désuet d’ici quelques années, lorsque le salary cap aura explosé avec l’entrée en vigueur des nouveaux droits de télévision. En revanche, cette signature complique le dossier Harrison Barnes qui pourrait se voir offrir un contrat que Golden State ne sera pas en mesure d’égaler en 2016.
La priorité de l’été désormais gérée, Bob Myers va maintenant pouvoir se mettre à la recherche d’un trade intéressant pouvant envoyer David Lee loin de l’Oracle Arena. Les deux partis se sont déjà mis d’accord pour un divorce à l’amiable, mais encore faut-il trouver une franchise capable d’absorber les quelques 15 millions de dollars que devra toucher l’intérieur la saison prochaine. Et ça, ce n’est pas gagné.
Source : ESPN
Source image : Bleacher Report