Profil Draft 2015 : Bobby Portis, le cœur de Kevin Garnett avec le tir de LaMarcus Aldridge ?

Le 07 juin 2015 à 20:54 par Benoît Carlier

C’est la nouvelle pépite Made in Arkansas, il a même su emmener les Razorbacks vers leur première March Madness depuis 2008 cette saison : Bobby Portis a de quoi intéresser plus d’une franchise NBA avec son profil d’ailier-fort long et adroit.

> Âge : 20 ans. Né le même jour que Zaza Pachulia et Paul Millsap. Une date qui le prédestine à passer par les Hawks ?

> Position : Ailier-fort.

> Equipe : Arkansas. Joe Johnson, Patrick Beverley et Ronnie Brewer ont fréquenté les mêmes fraternity party.

> Taille : 211 centimètres. Coucou Kevin Garnett. Ça tombe bien, c’est son idole.

> Poids : 112 kilos. Coucou Paul Millsap. Décidément, il y a quelque chose entre ces deux là.

> Envergure : 218 centimètres. Pas facile de voir quelque chose derrière lui.

> Statistiques 2015 : 17.5 points, 8.9 rebonds, 1.2 passe, 1.1 interception et 1.4 contre à 53.6% au tir, le tout en 30 minutes.

> Comparaison : Greg Monroe avec quelques muscles en moins ou une version non-évoluée de LMA.

> Prévision TrashTalk : 15ème position minimum, 23ème max.

Qualités principales

# Une silhouette intéressante

Doté de longs bras, Bobby Portis en profite pour gober les rebonds offensifs à la pelle et les convertir en deux points faciles. Mais c’est peut-être défensivement que ces grands segments, surtout les jambes, vont pouvoir lui servir le plus une fois confronté aux meilleurs joueurs du monde en NBA. En effet, il est tout à fait capable de switcher sur les écrans pour suivre un extérieur sans être éliminé sur le moindre cross. Sa vitesse latérale lui permet d’être toujours entre le ballon et le panier pour ne pas offrir de boulevard haussmannien à son adversaire. Enfin, il est souvent l’initiateur de contre-attaques qu’il sait mener de bout en bout lorsqu’il déploie ses « gadgetobras » au bon moment sur les lignes de passe.

# De nombreuses flèches dans son carquois

Malgré un geste assez lent, le produit d’Arkansas se fait difficilement contrer et a prouvé une certaine adresse à mi-distance lors de ses deux années de college. Portis ne déroge pas à la règle de ces nouveaux ailiers-forts qui sont amenés à s’écarter de plus en plus du cercle pour étirer les défenses adverses. Il lui reste à dompter ces quelques mètres supplémentaires qui lui permettront de devenir une arme efficace au-delà de la ligne à 3-points, d’autant que cette marque recule sensiblement par rapport à la NCAA.

# Un potentiel à développer

Déjà auteur d’une belle progression entre son année de freshman et celle de sophomore – passant de 12,3 à 17,5 points, de 6,8 à 8,9 rebonds le tout avec un temps de jeu pratiquement équivalent -, Bobby pourrait exploser aux côtés d’un vétéran de la Grande Ligue. À 20 ans, sa croissance n’est peut-être même pas terminée alors qu’il culmine déjà à 2 mètres 11. Sans oublier sa marge de progression au tir où il dispose déjà de l’adresse mais manque de fluidité dans le mouvement.

Défauts majeurs

# Y’a quelqu’un au poste ?

Si le bonhomme dispose d’un profil de déménageur en début de carrière, il n’en reste pas moins un joueur que l’on qualifiera de ‘soft’ sous le panier. Il n’est pas rare de le voir se faire bouger au poste par des calibres un peu plus lourds et il ne raffole pas des rebonds défensifs de la même manière que les prises de l’autre côté du terrain. Souvent attiré par le ballon, il en oublie parfois son adversaire dans la peinture, lui laissant alors tout le loisir de gonfler son compteur points. Constat similaire en attaque où Portis ne dispose pas de moves dos au panier.

# Des qualités athlétiques limitées

La taille ne fait pas tout en NBA et Portis pourrait bien l’apprendre à ses dépends s’il ne gagne pas en explosivité dans les prochaines années. Mis à part son premier pas, il peine à faire la différence en un-contre-un et sa faible détente ne l’aide pas à faire sa place dans la raquette. Il va falloir passer à la salle un peu plus souvent pour espérer devenir plus qu’un simple role player avec une dizaine minutes de temps de jeu par rencontre. Très volontaire sur un parquet, il va devoir prolonger cette envie jusqu’aux haltères.

Conclusion

Physiquement taillé pour la NBA, Bobby Portis doit désormais développer son explosivité et son jeu près du panier pour passer au niveau supérieur. Il laisse présager d’un gros potentiel et pourrait attirer quelques franchises curieuses à la recherche d’un poste 4 capable d’étirer un peu les défenses.

Source vidéo : Youtube

Source image : AP Photo – Gareth Patterson


Tags : bobby portis
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