Rockets – Mavs, débrief du Game 2 : Josh Smith se transforme en Magic Johnson et ça marche !

Le 22 avr. 2015 à 07:50 par Leo

Bercés par les lumières de Josh Smith et de leur banc, les Fusées de Houston s’adjugent le Game 2 de ce derby texan sulfureux qui a vu les Dallas Mavericks perdre la raison en toute fin de combat. Alors qu’ils comptaient reprendre l’avantage du terrain en s’imposant cette nuit, les Mavs n’ont pas su trouver la parade au soulèvement impressionnant de leurs hôtes dans le dernier quart-temps. Score final, 111 à 99 pour Houston !

Dès le gain de l’entre-deux, les Mavs montrent qu’ils ne sont pas venus en touristes cette nuit en adoptant un jeu plus posé et plus en contrôle. En l’absence préjudiciable de Chandler Parsons (genou), c’est le “vieux père” Richard Jefferson qui sert de doublure dans le cinq de départ remanié de la part de Rick Carlisle, un cinq toujours aussi peu précautionneux avec le ballon sur les premières possessions (6 gonfles perdues dans ce quart-temps, 8 au final). Néanmoins, leur défense mise en place d’entrée de jeu ne permet qu’à James Harden uniquement de mettre le feu au Toyota Center en pénétration. A la grande différence du Game 1, Dallas subit le courroux du Barbu malgré une boîte pot-de-colle de Rajon Rondo mais contrecarre dès lors les initiatives de ses coéquipiers. Jason Terry ne trouve pas la mire, Josh Smith cumule les fautes bêtes, Trevor Ariza ne parvient pas à peser en attaque… De plus, amassant les rebonds en masse, Dirk Nowitzki sert de relais à ses petits camarades des lignes arrières sur les nombreuses prises à deux au poste bas et, décalages après décalages créés, les sbires de Mark Cuban achèvent ses 12 minutes de mise en bouche par un 10 à 3 bien mené : 24-23 visiteurs.

Tout comme Kevin McHale samedi dernier, le sosie officiel de Jim Carrey décide à son tour d’ouvrir son banc afin de jeter dans la fausse aux lions… Raymond Felton. Avec un RR9 cloué près de ses assistants parce qu’il le déteste pour cause de fautes rapides, Carlisle offre quelques minutes de bonheur à l’ex-Knick, reposant ainsi un Rondo qui ne cesse de se chamailler et d’avoir toutes les peines du monde à freiner le Barbu dans ses œuvres (16 unités à la mi-temps, 24 au total). Chacun dans leur registre, Al-Farouq Aminu et J.J. Barea haussent leur niveau d’un cran au cours d’une période feutrée, brouillonne, où le tempo s’est considérablement ralenti et de nombreuses coupures viennent hacher le rythme déjà tendu des débats. Dans ce pastiche d’une confrontation au couteau de la Conférence Est, Dwight Howard (28 points et 12 prises) et Tyson Chandler n’hésitent pas à se faire des papouilles sous les cercles pendant que l’illustre numéro 41 des Mavs dépasse sur la pointe des pieds Dwyane Wade à la 17ème place du classement des meilleurs scoreurs en Playoffs. Léger avantage pour les locaux à l’entracte, 53 à 51.

Au retour des vestiaires, des Rockets bien plus véloces débarquent sur les parquets. En retrouvant de l’élan sur jeu de transition, leur vitesse d’exécution collective dès le loupé adverse inflige des dégâts critiques à l’ennemi qui s’en remet encore et toujours à son corps remplaçant pour faire front. Ex-Mister Univers 2006 par alliance, Barea nous refait le même tour de magie qu’en 2011 et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne ! 13 points pour le meneur lilliputien de Porto Rico qui s’accapare les clefs du camion dans un marasme offensif de part et d’autre. Par ailleurs, brillant lors du Game 1, Terrence Jones trouve le moyen de saigner du nez suffisamment fort pour s’éviter de retourner au combat… Suite à cette blessure, Dallas demeure au contact de Houston grâce aux maigres sursauts de lucidité de Monta Ellis (24 unités à 8/23 au shoot, 5 rebonds et 3 passes), ce dernier balançant une torpille du parking qui foudroie le filet au buzzer du quart-temps. 81-80 Rockets : tout va donc se décider au terme de l’ultime période.

C’est à cet instant qu’un homme, coupé par les Detroit Pistons quelques mois auparavant, va sortir de la pénombre et changer le cours de cette rencontre, encore indécise jusqu’alors. Cet homme n’est pas Isiah Thomas ou Magic Johnson mais bel et bien Josh Smith…! Touché par la grâce divine, l’ancien couteau suisse des Hawks laisse parler son versant altruiste en distribuant les caviars à ses compagnons d’arme que sont D-12 et Brewer notamment. Alors que les Mavs loupent répétitivement leurs tirs dans un momentum acquis à la cause des Rockets, “J-Smoove” pour les intimes distille les alley-oops à foison et fait ainsi éclater une friable défense de Dallas à l’agonie. 8 tomars – sur les 14 du match – esquissés au meilleur des moments seront marqués du sceau de Smith : Clutch City se transforme soudainement en Lob City pour le plus grand plaisir des fans qui s’imaginent revivre le dénouement du film Semi-Pro ! C’est dire, Harden n’a même pas besoin de participer à la fête tellement le Josh assure le spectacle avec maestria (15 points, 8 rebonds et 9 passes décisives dont 7 dans le quart-temps, record en carrière battu pour Smith).

La connexion Smith/Howard, arme décisive de la partie. Eh mais, c’est pas Chris Paul et Blake Griffin ?!

L’arène est en transe et les Mavericks ne reviendront pas, ceux-ci bien trop maladroits des deux côtés du terrain dans le money time pour espérer ravir ce match sur le fil. En dépit de ses 13 rebonds, Nowitzki manque 11 shoots déterminants (10 pions à 3/14 seulement pour le MVP 2007), une contre-performance du leader de la maison bleue des Mavs qui a déteint fortement sur ses partenaires, gâchant tout ce qu’ils étaient parvenus à réaliser en l’espace d’une dizaine de minutes (37,1 % global au tir dont un 27,3 % inquiétant à trois-points). A noter l’utilisation surprenante de Rondo qui finit l’affrontement en tailleur sur le sol, n’ayant joué que 10 petites minutes, son plus faible temps passé en carrière dans ses 94 affrontements de Playoffs disputés. Y’a visiblement de l’eau dans le gaz, comme dirait l’autre… Bref, score final 111 à 99, merci Josh Smith !

En somme, excellente opération pour des Houston Rockets combatifs (pas seulement en attaque) qui mènent à présent 2-0 au tableau de cette série. Si les Mavs leur ont tenu la dragée haute au fil des trois premiers rounds, les hommes de Rick Carlisle, complètement à la rue lors d’une dernière reprise marquée par les fulgurances de Josh Smith, viennent d’encaisser un violent coup de massue sur le sommet du crâne et devront se remobiliser au plus vite avant le Game 3 à domicile, prévu vendredi soir à 1h. Alors Mark Cuban, toujours aussi “prévisibles” ces Fusées ?!

Source image : ESPN


Tags : Mavs, rockets
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