Byron Scott continue son show : toujours plus de haine, de moins en moins de basketball

Le 08 avr. 2015 à 11:58 par Ludovic

Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Et bien, si vous vous souvenez de cette fantastique publicité pour soda à base d’orange, on aurait presque envie de crier la même phrase en parlant de Byron Scott. 

Après avoir fustigé ses joueurs toute l’année et taillé Nick Young bien comme il faut cette semaine, on était presque surpris de voir le coach des Lakers encenser Chris Paul et faire de DeAndre Jordan son Defensive Player of the Year. Sans doute que Byron Scott, lorsqu’il a reçu cette offre d’emploi via Pôle Emploi l’été dernier, espérait qu’elle vienne de l’autre côté de Los Angeles.

Bref, l’ancien coéquipier de Magic Johnson ne semble pas se plaire aux Lakers cette saison. En tout cas, pas sans son pote Kobe Bryant. Plutôt curieux quand on se souvient à quelle vitesse il avait voulu le cramer après une saison presque blanche, à base de quarante minutes par rencontre (on exagère… à peine). Julius Randle blessé lors du premier match, seul Jordan Clarkson, son rookie choisi au second tour, semble trouver grâce à ses yeux. Le reste de l’effectif ? Presque tout est à jeter, selon lui. Et si en termes de talents il est difficile de ne pas acquiescer, la manière de le dire est presque gênante puisque Byron Scott ne s’attaque pas au talent, mais aux hommes :

“Mon avis sur la plupart d’entre eux est que je n’aimerai pas partir à la guerre avec eux. Je pense qu’ils finiraient par me tirer dans le dos. Donc j’ai une bonne idée sur les gars qui je pense resteront, autour desquels nous construirons.”

Paranoïaque, le coach ? Si on peut comprendre son rejet du caractère fragile ou désinvolte de certains de ses joueurs, difficile de voir où il veut en venir lorsqu’il parle de se faire tirer dans le dos. S’il veut dire par là que ses joueurs seraient capables de laisser passer quelques rencontres pour le faire virer, on aurait envie de lui répondre que dans ce cas, ils l’ont lâché dès le premier jour.

Et vu le chantier qui devrait avoir lieu cet été à Santa Monica, pas sûr que beaucoup d’entre eux soient encore propriétaire d’une place dans le locker room du Staples Center l’an prochain. Surtout, Byron Scott devrait se remettre en question. Son playbook et ses idées sont d’un autre âge, la personnalité qu’il montre n’est pas franchement attachante et son pourcentage de victoires est aussi élevé que ne l’était le pourcentage de graisse dans le corps de Manute Bol.

Avec pas mal de marge sous le salary cap cet été et quelques jeunes joueurs en devenir, les Lakers peuvent commencer une reconstruction qui va mettre du temps. Actuellement ils semblent bien loin du Jazz qui semble avoir beaucoup plus de talent en son sein, par exemple. Chez leurs meilleurs ennemis, le coach Brad Stevens fait batailler un groupe amputé de certains de ses meilleurs joueurs pour une place en Playoffs, dans une conférence certes bien plus faible.

Il n’empêche : Byron Scott fait plus souvent la une des journaux pour ses frasques et ses commentaires désobligeants que pour son sens tactique et ses victoires. Alors s’il est drôle de le voir tacler Nick Young pour sa coupe de cheveux, on a également envie de lui demander de se remettre en question. Et vite. 

Source article : Pro Basketball Talk

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