La date d’inscription à la Draft décalée : le meilleur moyen de ne pas rater un spring break pour rien ?

Le 12 mars 2015 à 21:19 par Ludovic

Mine de rien, la NBA pourrait avoir eu une excellente idée. Alors que les débats font rage concernant les distributions des revenus ou encore l’âge requis pour entrer à la Draft, le simple décalage de la date d’inscription à cet évènement pourrait faire énormément de bien à la ligue, aux joueurs et aux équipes universitaires. 

Actuellement, les joueurs de NCAA désirant jouer dans la ligue des grands doivent prendre leur décision très rapidement, une semaine après la finale du championnat, soit en avril. Après cette inscription ont lieux les Combines, sortes d’entraînements lors desquels les jeunes espoirs doivent faire de leur mieux pour impressionner les différents scouts des équipes présentes. Le soucis, c’est qu’il n’y a aucun moyen préalable de savoir précisément, ou même d’avoir une fourchette, de la place à laquelle on sera sélectionné. Et c’est logique, puisque si les franchises ont eu l’opportunité de suivre les matches universitaires, elles n’ont pas eu l’occasion de rencontrer les joueurs, sonder leurs états d’esprit, ou encore vérifier leurs performances physiques.

Si l’on excepte les lottery picks, cette situation peut s’avérer problématique pour les joueurs qui avaient mis tous leurs espoirs dans cet évènement sans se rendre compte du fait qu’ils n’étaient tout simplement pas prêts. C’est ainsi que de belles carrières peuvent mourir avant même d’avoir commencé. Cet enchainement entre le championnat et l’inscription à la Draft était ainsi fait pour permettre aux coaches de NCAA de disposer de temps et de recul afin de cibler les départs et les compenser par des arrivées de freshmen aux mêmes postes.

Et bien figurez-vous que cette tradition risque d’être mise à mal. En repoussant la date de presque deux mois (d’avril à fin mai), les joueurs auront le temps de recevoir une invitation, ou non, au Draft Combine. Cela leur permettra d’avoir un aperçu de leur cote auprès des franchises et de savoir si, oui ou non, ils intéressent la NBA. De même, une note devrait accompagner l’invitation pour les joueurs susceptibles d’être choisis au second tour. Une nouvelle qui ravi John Calipari :

“C’est peut être l’une des meilleures choses que la NABC (National Association of Basketball Coaches) ait jamais faite. C’est la première fois qu’ils comprennent qui ils représentent : les joueurs.”

Imaginez ce qu’aurait pu faire un mec comme DeAndre Jordan s’il avait su qu’il serait choisi au second tour. En passant une saison ou deux de plus à l’université, il aurait peut être pu développer un jeu offensif plus technique qu’actuellement, et même travailler ses lancers francs. Au lieu de ça, il a passé ses deux premières saisons à ramasser les miettes sur une quinzaine de minutes par rencontre.

En donnant un peu de temps aux jeunes universitaires afin de prendre la bonne décision, la NBA et la NCAA s’assureraient deux choses : de meilleurs joueurs et l’opportunité de ne pas gâcher quelques carrières. Les jeunes joueurs pourraient poursuivre leurs études (et participer aux spring breaks) sans regrets.

Une situation gagnant-gagnant-gagnant qui devrait ravir tout le monde. C’est quand même pas malin de n’y penser qu’aujourd’hui…

Source article : Pro Basketball Talk

Source image : standingosports.com

 


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