Souvenirs d’Espagne : Rudy Gobert retrouve Pau Gasol et domine à Chicago, victoire du Jazz !

Le 08 janv. 2015 à 07:41 par Bastien Fontanieu

Doux souvenirs du mois de septembre, qui resurgissent le temps d’un soir ! En déplacement à Chicago ce mercredi, Rudy Gobert a retrouvé un certain Pau Gasol et montré une nouvelle fois que cette matchup lui plaisait bien : victoire impressionnante du Jazz chez les Bulls (97-77).

Qui ne se souvient pas de ce France-Espagne légendaire, sur les terres de José Calderon et Ricky Rubio, la bande à Vincent Collet au pied du mur, avec l’histoire devant eux et un challenge d’une taille inimaginable ? Si le match entre Utah et Chicago hier soir n’arrivait pas à la cheville de la démo tricolore offerte à l’automne dernier, il aura cependant permis à certains de se souvenir que le grand Rudy a un penchant pour ses amis du Sud. Intégré directement dans le cinq majeur depuis la blessure à la cheville d’Enes Kanter, Gobert avait déjà réalisé pas mal de taff lors des rencontres précédentes, creusant son nid petit à petit sur les réseaux sociaux avant que Quin Snyder n’en fasse de même dans sa tête. Du coup, avec Derrick Favors en partenaire de raquette, le frenchie se retrouvait directement nez à nez avec Pau Gasol, l’intérieur des Bulls réalisant une saison somptueuse dans l’Illinois. Dès le début de la rencontre, Rudy impose sa lourde carcasse sous les panneaux et permet à son équipe de bien démarrer la rencontre. Ses bras lui permettent certes de faire ses lacets sans se baisser, mais ils imposent aussi aux hommes de Tom Thibodeau de changer leurs habitudes offensives.

Les tentatives de pénétrations sont bien contenues par Gobert et ses copains, le score avantageant le Jazz à la pause avec un Rudy déjà bien impliqué à la marque comme au contre. En deuxième période, Derrick Favors, Gordon Hayward et Trey Burke gèrent la majeure partie du boulot offensif, mais n’oublient pas leur moitié de terrain où se situe la clé du game. Avant même que celui-ci ne débute, l’objectif était simple : jouer avec autant d’intensité que les Bulls, et construire un put*** de mur (dédicace à Van Gundy) devant l’arceau pour forcer Chicago à compter sur ses snipers. Le choix est malin, efficace et décisif de la part de Snyder, qui impose à ses joueurs de se rallier autour de leur tour de contrôle française. Gobert est partout et termine la rencontre avec des statistiques qui trahissent presque son impact défensif, quelques 11 points, 14 rebonds et 5 contres en 36 minutes. Le genre de performance que peu de monde peut se permettre dans l’Illinois, surtout quand on voit le chantier offert par Pau depuis le début du mois de novembre. Refroidi comme si c’était à nouveau septembre, Gasol crie comme il peut sous les arceaux mais Rudy ne bouge pas d’un poil, forçant son adversaire du soir à terminer avec une bien maigre partition (13 points à 5/13). Les Bulls ne marquent que 36 points dans la raquette, et l’adresse extérieure ne suit pas, ce qui se traduit généralement par une défaite.

Ce n’est pas tous les jours qu’un Français peut se ramener à Chicago et affirmer qu’il était le meilleur tricolore de la rencontre. C’est encore plus rare quand il s’agit aussi d’un pivot. Hier soir, Rudy Gobert a offert une prestation quatre étoiles face à un adversaire qu’il connaissait déjà bien, confirmant ses progrès et peut-être un temps de jeu conséquent jusqu’à la fin de la saison. Si seulement Pau Gasol se ramenait face à lui tous les soirs...

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