Espagne – Serbie : tapas à la sauce serbe pour la “maquina roja”

Le 05 sept. 2014 à 00:17 par Alexandre Martin

L’Espagne a démarré avec ses titulaires habituels mais les Serbes devaient gagner pour ravir la troisième place du groupe à la France. Du coup, Sasha Djordjevic avait modifié son 5 de départ en incluant notamment Milos Teodosic à la mène et décalant ainsi Stephan Markovic au poste 2 et le jeune Bogdan Bogdanovic sur le banc. 

Un coup de coaching qui a donné l’impression de s’avérer gagnant pendant les 5 premières minutes de la rencontre. Des minutes qui furent d’une grosse intensité. Premier tir du match : Rudy Fernandez fait mouche à plus d’un mètre derrière la ligne à 3 points suivi, quelques secondes plus tard, d’une contre attaque Rubio-Gasol-Gasol qui se finit par un dunk du grand Marc. Les Serbes répondaient tout de suite avec trois paniers consécutifs sur des actions collectives de toute beauté. A 8 – 8, Pau Gasol s’embrouillait déjà avec Miroslav Raduljica et le public était en feu… Puis l’Espagne a accéléré pour laisser sur place la Serbie et passer de 13 – 12 à 28 – 16 en moins de 4 minutes finir les douze première minutes avec 14 points d’avance (34 – 20) sur un dernier panier au buzzer de Pau Gasol (20 points et 4 rebonds au final) qui finissait le quart avec déjà 10 points !
D’entrée de deuxième quart, l’Espagne passait même à +16 (41 – 25) mais Teodosic puis Bogdanovic ramenaient les leurs à 10 points grâce à deux bombes longue distance. Pour finir joliment cette mi-temps, “Tricky” Rubio ridiculise Raduljica en le dribblant entre les jambes pour lancer une contre attaque puis envoie un superbe alley-oop à Rudy Fernandez qui avait fait un bon appel ligne de fond. L’Espagne est à + 17 (52 -35) à ce moment-là et la foule entame des “Rudy, Rudy,Rudy” puis des “Po popopopopo po, po popopopopo po…”. Cette Roja est injouable pour les Serbes qui rentrent même aux vestiaires avec 19 points dans la musette (54 – 35).

Après la pause, Ricky Rubio, la Gasol family et consorts reprenaient pied au plancher et l’avance espagnole augmentait vite jusqu’à 25 points. Sous l’impulsion du toujours très présent Raduljica (13 points et 4 rebonds au final), les Serbes réussissaient à revenir un peu mais l’écart se stabilisaient autour des 20 points grâce notamment à Pau le néo-Bulls qui dominait dessous et à Jean-Charles Navarro qui faisait mal de loin. Malgré tout, ces Serbes appliqués et bien aidés également par un excellent Nemanja Bjelica (19 points, 10 rebonds et  3 passes décisives au final) finissait cette troisième période avec “seulement” 15 unités de retard.
Et, contre toute attente, l’Espagne ne va pas dérouler en quatrième quart. Les hommes de Djordjevic vont tout donner et même se prendre à y croire quand Bjelica (encore lui) ramena les siens à -10 sur un “and-one” toute en technique et en puissance malgré la bonne défense de Serge Ibaka. Mais Rubio (12 points, 6 passes décisives, 4 rebonds, 7 interceptions mais aussi 7 turnovers), puis Marc Gasol (11 points et 8 rebonds) refroidissaient les ardeurs balkaniques et les Ibères possédaient toujours 14 points d’avance à 5 minutes de la fin. L’Espagne poussait encore un peu et retrouvaient un matelas de 19 points. Juan Orenga pouvait alors faire entrer l’expérimenté Felipe Reyes et l’espoir Alex Abrines qui nous gratifiait d’ailleurs d’un superbe putback sur un trois points manqué par Sergio Llull. Score final : 89 – 73.

5 victoires en 5 matchs pour l’Espagne qui a tout écrasé sur son passage et qui s’offre ainsi un huitime de finale plus qu’abordable face à des Sénégalais qui auront pour objectif de prendre la moins grosse fessée possible. Les Serbes, eux finissent quatrièmes de ce groupe A et affronteront la Grèce (toujours invaincue) dans une rencontre qui sent la poudre à des kilomètres à la ronde. 

Source image : ironenews.com


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