Mike D’Antoni a le soutien de Mitch Kupchak : les Lakers reconstruiront sous son coaching

Le 09 janv. 2014 à 12:52 par Bastien Fontanieu

Interviewé par le Los Angeles Times cette semaine pour donner quelques aperçus de ce qui se passe en coulisses, Mitch Kupchak a été extrêmement solide sur la question Mike D’Antoni. Le coach moustachu des Lakers peut dormir tranquille : il a le soutien du management californien.

Débarqué dans un bordel innommable l’an passé à cause des histoires entourant notamment les désirs de Dwight Howard ou le décès de Jerry Buss, propriétaire légendaire de la franchise, Mike D’Antoni a vécu une première année chaotique avec son équipe de starlettes avant de redescendre un peu plus sur Terre cette saison. Pas de déclarations fantastiques en début de saison (du genre on va jouer comme à l’époque Showtime), pas de pression puisque Kobe est blessé et que Nash part par la petite porte, un camp d’entraînement complet pour expliquer sa philosophie à ses joueurs : l’architecte des Suns de l’époque Stoudemire a pu commencer sa campagne comme il le souhaitait, et ses Lakers se sont du coup retrouvés à emporter des matchs consécutifs en suivant un bon plan de route. De quoi ravir Kupchak, dans sa dynamique de reconstruction.

“Nous sommes très contents d’avoir Mike. Il y a six semaines on se regardait en disant qu’on jouait bien et que les résultats étaient prometteurs. C’est difficile d’ignorer les blessures dans un effectif mais l’équipe produisait un super jeu tout en attendant le retour de Kobe. En d’autres termes, on était étonnés car on se disait qu’en jouant ainsi sans pouvoir encore bénéficier des présences de Kobe ou de Steve (Nash), on pouvait garder espoir.”

Malgré ses nombreux défauts, comme son incapacité à gérer des conflits ou de gros égos dans une équipe et l’absence de défense dans ses systèmes, Mike D’Antoni reste un coach qui excelle dans une situation très précise : coacher une franchise de la Conférence Ouest, en période de reconstruction, et donc sans attente. Une fois installé dans ce poste, il est capable de faire briller des joueurs inattendus, comme il l’a montré par le passé avec Landry Fields, Boris Diaw, Jeremy Lin ou cette année Wesley Johnson et Xavier Henry. Un apôtre de l’attaque champagne qui est donc arrivé au mauvais moment l’an passé, lorsque les Lakers rêvaient de titre et de domination, mais qui peut souffler cette saison car dans un rôle moins attendu. Reste à savoir comment réagira le coach si on lui enlève Pau Gasol de son effectif, quand on voit les plus récentes rumeurs entourant l’espagnol ou les propos de Kupchak concernant cette affaire.

“Mon travail consiste à prendre soin de cette équipe, et de prendre des décisions qui visent sur le court comme sur le long terme. Chaque décision que nous prenons est mûrement réfléchie, et elle s’inscrit dans notre vision commune. Certaines saisons, vous serez très bien placés pour gagner un titre et vous renforcerez votre effectif en corrigeant un défaut ici ou là. D’autres fois, vous n’aurez pas la même possibilité et ainsi vous devrez prendre des décisions qui ont davantage d’impact sur les années à venir. Nous sommes dans une situation difficile actuellement et je ne sais pas où nous en serons dans quelques semaines, mais nous prendrons des décisions en fonction de notre vision de l’avenir.”

Pour la fin de carrière de Kobe et donc celle de Nash, pas de Phil Jackson au menu : une moustache certes, mais nettement plus offensive que celle du coach le plus titré de l’histoire de la NBA.

Source : LA Times
Source image : Lakers Nation