Draft 2012 : Un an plus tard, où en sont-ils ?

Le 02 juil. 2013 à 14:50 par Kevin

Un an après la draft 2012, annoncé comme brillante, il est temps de faire un premier bilan. Cette cuvée a livré son lots de surprises et de déceptions. Dominée de la tête et des épaules par Damian Lillard, cette génération 2012 compte de nombreux talents qui feront les beaux jours de la NBA. On fait le point sur leurs défauts et qualités, et sur leur avenir à court terme dans la Grande Ligue ! 

Ils ont joué les premiers rôles

Dès leur première saison dans la Grande Ligue, ils ont eu du temps de jeu, et un rôle déterminant pour leur franchise. Un début en trombe qui n’attend que confirmation pour les années à suivre. Parmi ces quatre joueurs, plusieurs ont le potentiel de devenir des All-Star en puissance ! 

1*- Anthony Davis / 13 points, 8 rebonds, 2 contres

Un pivot défensif abouti encore friable offensivement, mais au profil athlétique incroyable. Malheureusement blessé en début de saison, il a mis quelques semaines à démontrer tout son potentiel puis ensuite il a mis en route, sans pour autant pouvoir bousculer la hiérarchie et être un véritable concurrent à Damian Lillard à la course au ROY.

Il doit progresser dans le domaine offensif pour être utile à son équipe des deux côtés du terrain. Il a montré à plusieurs reprises qu’il possédait une panoplie intéressante, mais il faudra gagner en régularité. A 19 ans, Davis a une marge de progression incroyable, et son duo avec Jrue Holiday va valoir le coup d’œil !

3- Bradley Beal / 14 points, 4 rebonds, 2 passes

Il a peiné à prendre ses marques aux Wizards. La grande difficulté de son équipe en début de saison n’a pas aidé. Puis il a pris confiance pour nous montrer toutes ses capacités de scoreurs.

Comme nombre de ses compères de la cuvée, la régularité n’a pas été son fort. Son duo avec Wall est une des forces de Washington. Désormais plus riche d’Otto Porter Jr, les Wizards doivent passer à la vitesse supérieure, et cela ne sera possible qu’avec un Bradley Beal à son meilleur niveau.

6 -Damian Lillard / 19 points, 6 passes, 3 rebonds, 1 interception

LA révélation de cette saison, mais pas une surprise. Pourquoi ? Car après 4 ans en université, le travail paie. Damian Lillard a fait preuve de patience, et c’est le plus logiquement du monde que le jeune meneur a brillé dans l’Oregon. Bon gestionnaire, mais surtout scoreur, le rookie de l’année n’aura pas eu de réel trou d’air même quand sa franchise est passé au travers.

C’est un All-Star en puissance. Et pour combler le tour, il a une volonté de fer. Sa défende n’étant pas sa grande force, il compte la travailler avec le maître des meneurs défensifs cet été : Gary Payton !

7- Harrison Barnes / 9 points, 4 rebonds, 1 passe

Une saison en demi-teinte, faites de hauts et de nombreux bas. Un peu à l’image de Golden State. Et puis la lumière est venue, au meilleur moment. Incroyable durant les play-offs, le natif d’Ames aura fait douter les Spurs.

Il doit gagner en régularité, et en confiance. On l’annonce dans un sign & trade majuscule du côté de LA. Mais le mieux pour lui serait clairement de rester à Golden State. Aux côtés de Stephen Curry, Klay Thompson et Andrew Bogut, il s’éclate.

Ils se sont montrés

Tantôt brillant, tantôt transparent. Ils ont montré des choses intéressantes, et ont prouvé qu’ils avaient un rôle à jouer en NBA. Désormais, ils devront prouver les espoirs placés en eux ! 

2 – Michael Kidd-Gilchrist / 9 points, 6 rebonds, 1 contre

Les défauts entrevues avant son arrivée en NBA se sont confirmées (faible pourcentage aux tirs, peu d’influence dans le jeu offensif de manière globale) mais les qualités sont là. MKG est un athlète formidable, qui fait tout en défense (rebonds, contres). Pour une première année en NBA, il a eu du temps de jeu, mais à Charlotte, difficile d’avoir une progression constante tant les saisons de la franchise de Michael Jordan se suivent et se ressemblent dans leur chemin de croix.

Aux côtés de Kemba Walker et de Cody Zeller, on attendait désormais de lui qu’il devient un vrai leader pour sa franchise, sinon la saison va être encore longue pour les Cats.

4 – Dion Waiters / 14 points, 2 rebonds, 3 passes

Une sélection de tirs douteuse, mais une capacité à prendre feu intéressante. L’arrière des Cavs a montré tout au long de la saison NBA dernière, son incroyable potentiel, mais à Cleveland, ce n’est pas lui qui dirige les choses, c’est Kyrie Irving. Il va devoir mieux cohabiter avec son coéquipier All-Star pour que la franchise de l’Ohio devienne un potentiel playoffable.

A Mike Brown de prendre les choses en mains, car le talent est là.

21 – Jared Sullinger / 6 points, 6 rebonds

Choisi dans les méandres du premier tour lors de la draft 2012, Sullinger s’est révélé être ce qu’on attendait de lui. Un potentiel bien au dessus de sa place, mais un physique fragile, et un dos qu’il l’a condamné à ne pas voir les trois derniers mois de la saison. Quand il est sur le parquet, Jared apporte énormément. Il a fait un bien fou aux rebonds à Boston, et ses mouvements offensifs sont déjà très dangereux pour les défenses adverses. Il s’est blessé à un moment où il commençait à gagner la confiance du Doc et de ses coéquipiers. Frustrant.

Espérons que ses problèmes physiques le laissent tranquille pour la saison 2013/2014, car avec le bordel celte, les Verts et Rajon Rondo auront bien besoin de leur sophomore pour tenir le TD Garden en haleine.

20 – Evan Fournier / 5,3 points 

Une saison blanche, ou presque. A coups de louanges et micro bout de matches, on ne voyait plus d’où la lumière allait sortir pour notre Frenchie. “Karl t’aime mon petit, tu as du potentiel, mais ta place est sur le banc” C’était un peu le discours en substance d’une saison de rookie morose pour l’ex Poitevin. Et puis au moment où on ne l’attendait plus, Evan a gagné sa place, il a relégué Jordan Hamilton au rang de coupeur d’oranges en bout de banc, son ancien rôle. Une première bonne chose. Et les blessures successives de Gallinari puis Lawson lui ont permis de gratter des minutes. “More Champagne Mister Fournier” a fait le taf, à tel point qu’il a intégré le 5 des Nuggets pour débuter les playoffs. Une réussite aussi rapide que l’échec fut cuisant. Trop fébrile en défense, Evan perdra sa place. Trop tard pour Denver, éliminé dès le 1er tour face aux brillants Warriors.

Pour notre Français, présélectionné pour l’Euro, la donne a changé. L’année prochaine, il va jouer pour un nouveau staff, une nouvelle structure, qui s’est séparé de ses deux champions (Karl COY et Ujiri dirigeant de l’année ne sont plus là). A lui de s’imposer, car en coulisses on compte sur lui.

9 – Andre Drummond / 8 points, 8 rebonds

Un talent brut. Peu utilisé en début de saison par Franck Lawrence. Pourtant de ce qu’on a vu, son association avec Greg Monroe a tout pour faire un carton dans cette Ligue ! Mais handicapé par ses fautes, Drummond, a souvent été un boulet pour son équipe. Et quand c’est lui qui obtient les coups de sifflet des refs, il a bien du mal à concrétiser sur la ligne de réparation. Pour autant, Andre représente l’avenir de cette franchise, car il a tout pour lui. Un physique de déménageur, et des mains en or.

Il n’empêche qu’on ne sait pas vraiment si Joe Dumars a confiance en son poulain. Il se murmure que Josh Smith serait très fortement courtisé par les Pistons. Une raquette Smith- Monroe ferait des étincelles, mais quand Andre devra se battre pour gagner du temps de jeu derrière ces deux mastodontes.

8 – Terrence Ross / 6 points, 2 rebonds

Explosif ! C’est le mot qui nous vient à l’esprit quand on nous évoque le rookie des Raptors. Ses dunks sont incroyables, mais Terrence n’est pas qu’un marsupilami ambulant. Il a aussi du talent à revendre. Remarquable shooteur, il est capable de prendre feu derrière la ligne, et il sait défendre en plus. Un talent en devenir, qui ne demande qu’à éclore.

Toronto est en pleine reconstruction, à lui de saisir le bon wagon en route !

Mentions : Festus Ezeli (30, Golden State), John Jenkins (23, Atlanta), Tyler Zeller (17, Cleveland),  Meyers Leonard (11, Portland), Terrence Jones (18, Rockets), John Henson (14, Milwaukee), Maurice Harkless (15, Orlando) et Andrew Nicholson (19, Orlando).

Ils ont déçu

Ils ont navigué entre la D-League et les bancs NBA, au mieux, ou ont été tout simplement inexistants, voici ceux qui n’auront pas marqué leur première saison dans la Grande Ligue de leur talent. 

10 – Austin Rivers / 6 points, 2 rebonds, 2 passes

On nous a fait une montagne de cet arrière scoreur, fils du Doc. Et pour tout vous dire, cela n’aura été qu’un énorme jeu de dupe. Austin n’a de Rivers que le nom, pas le talent jusqu’ici. Arroseur né, le jeune homme formé à Duke, a shooté à un affreux 37,2% en 61 rencontres. Mais attention, son cas n’est pas perdu. Il a montré par moment quelques fulgurances (27 points contre Minnesota) qui mérite qu’on lui donne davantage de crédit.

Au sein d’une franchise qui aura d’autres ambitions l’année prochaine grâce à la venue de Jrue Holiday, il va devoir peaufiner son jeu, le rendre moins brouillon et peut-être qu’il aura une chance d’être un bon joueur de sortie de banc. Peut-être.

5 – Thomas Robinson / 5 points, 4 rebonds

Peu en verve aux Kings (en même temps vu le foutoir,ça ne surprendra pas personne), l’intérieur sélectionné en cinquième position a été échangé à Houston. Un nouveau départ ? Toujours pas, Kevin McHale avait déjà son équipe en tête, et finalement, Thomas est resté cantonné sur le banc, ne jouant que 13 minutes en moyenne en 19 rencontres à Houston.

L’ancien pensionnaire de Kansas va donc connaître sa troisième franchise, alors même qu’il débutera sa saison sophomore. Il a en effet été tradé à Portland le 30 juin dernier. Un joli pari tenté par les Trail Blazers qui n’ont tout simplement pas de banc derrière leur impressionnant 5 de départ. Il aura donc l’occasion de se montrer !

16 – Royce White / n’a pas joué

C’est peu dire que le rookie de Houston aura fait davantage parler de lui dans la rubrique “faits divers” que “sports”. Son histoire nous a d’abord touché, puis agacé et enfin lassé. Sa maladie n’est pas risible, mais à un moment donné, il va vraiment falloir qu’une solution soit trouvée dans le Texas. C’est dommageable car le potentiel de ce jeune homme est monstrueux.

Mentions : Fab Melo (22, Boston) Jeremy Lamb (OKC), Perry Jones (OKC), Miles Plumlee (26, Pacers), Kendall Marshall (13, Phoenix), Jared Cunningham (24, Dallas), Arnett Moultrie (27, Philadelphie), Marquis Teague (29, Chicago).


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