Iverson : petit par la taille, grand par le talent.

Le 07 juin 2013 à 07:44 par Alexandre Martin

Il y a 12 ans jour pour jour, nous étions également au lendemain du match 1 des Finales NBA. Allen Iverson, fraîchement élu MVP de la saison régulière, venait de rentrer dans la légende grâce à un match à 48 points face aux Lakers du Big Cactus et du Black Mamba.

Une Finale que les Sixers  perdront finalement 4-1 mais le petit Iverson – qui sortait d’une saison impressionnante au scoring (31,1 points par match) et qui faisait des playoffs tout simplement hallucinant (32,1 points, 6,8 passes, 4,5 rebonds et 2,5 interceptions en arrivant en Finales !!) – venait de frapper fort. Il venait de marquer, à jamais, les esprits des fans, des observateurs et des acteurs de la NBA.
« The Answer » fête aujourd’hui ses 38 ans. Sa carrière NBA est terminée depuis maintenant 3 ans mais personne ne l’a oublié et malgré tous les déboires qu’il a connu que ce soit en fin de carrière (multiples transferts et blessures) ou après avoir raccroché (problèmes financiers), A.I. reste un des arrières les plus talentueux à avoir foulé les parquets NBA.

Dans une NBA de géants, Iverson et ses 183 cm détonaient. Son incroyable facilité pour scorer détonait également…  Nous parlons ici d’un joueur qui en 14 saisons NBA tourne à 26,2 points par match (6ème de tous les temps). A titre de comparaison, Kobe Bryant c’est 25,5 points par match en carrière. Il ne s’agit pas vraiment de comparer les deux joueurs qui sont très différents mais cette stat donne tout de même une idée de la qualité offensive du « Little Big Man ». Nous parlons ici d’un arrière qui a fini 4 fois meilleur marqueur de la saison régulière (dont trois fois avec plus de 30 points de moyenne). Seuls un certain Wilt Chamberlain (7 fois) et un certain Michael Jordan (10 fois) ont fait mieux. Iverson a aussi réussi à cumuler lors de deux saisons (2001 et 2002) les titres de meilleur marqueur donc et de meilleur intercepteur. Un seul joueur a fait mieux… Michael Jordan (3 fois).

Drafté en 1996, en première position par Philadelphie, Iverson fut élu rookie de l’année en 1997 au terme d’une première saison magnifique pendant laquelle il devient le deuxième plus jeune joueur à inscrire 50 points et le seul rookie de l’histoire à inscrire 40 points pendant 5 matchs consécutifs ! Le tempo était donné. Iverson était lancé dans une carrière de scoreur fou. Et comme tous les grands joueurs, A.I. se sublimait en playoffs. Quelque soit l’adversaire, quelque soit le contexte, Allen avait la réponse. 29,7 points en moyenne par match en playoffs en 8 participations (avec Philadelphie ou Denver) et 71 rencontres soit le deuxième meilleur moyenne de points en playoffs de l’histoire NBA. La meilleure moyenne étant (oh surprise) détenue par… Michael Jordan.

De Philadelphie à… Philadelphie, en passant par Denver, Detroit et Memphis, Iverson jouait souvent au poste 1 à cause de sa petite taille mais c’était un véritable 2. Dans le corps d’un meneur mais un poste 2 clairement. Un arrière capable de casser les chevilles des défenseurs extérieurs les plus teigneux grâce à son dribble fabuleux et sa vitesse supersonique, un arrière capable de shooter sur la tête de joueurs à qui il rendait parfois plus de 15 cm, un arrière capable d’aller dunker sur les gros à la manière d’un Kevin Johnson avant lui ou d’un Baron Davis après lui. Un arrière au talent fou qui s’ajoute à la longue liste des « monstres sans bague »… 

Pour le plaisir, un mix de 10 des plus belles actions en carrière dont en N°1 cette hallucinante claquette dunk contre les Raptors.