[Preview] Game 1 : Spurs et Grizzlies, la teuf dans le countryside

Le 19 mai 2013 à 16:35 par Bastien Fontanieu

Pour le plus grand plaisir de David Stern, deux des plus petits marchés de la NBA se retrouvent en Finale de la Conférence Ouest cette saison. Si l’audimat promet d’être aussi élevé que la détente verticale de Zach Randolph, le niveau de jeu sera bel et bien au rendez-vous avec ce que l’ont peut qualifier comme les deux meilleures équipes de leur Conférence, et peut-être même de toute la Ligue.

Le bilan du second round

> Dans le Texas, l’expérience l’a emporté sur la jeunesse mais avec quelques bonnes gouttes de sueur. En effet, encaissant les assauts répétés de Klay Thompson et Stephen Curry, on a tous cru à un moment ou un autre que la belle mécanique des Spurs allait finir dans le même garage que Boston, éliminé au premier tour. Mais ce type de scénario est celui dont raffole Gregg Popovich, Dieu vivant à San Antonio, roi des changements tactiques et gourou des Spurs, qui a sonné les cloches dans son effectif et permis aux quadruple champions de l’emporter à deux reprises sur le parquet des Warriors. Si le rythme de jeu imposé par Mark Jackson n’était pas à l’avantage des texans, on n’est pas non plus rassuré à l’idée de les voir exécuter sur demi-terrain contre la muraille humaine des Grizzlies.

> Côté Tennessee, domination de bout en bout mais une série qui aurait pu se terminer avec un score bien différent. Kevin Durant a tout fait pour permettre à son Thunder de rester au-dessus de la surface, mais c’était sans compter sur la défense intenable de Tony Allen, Mike Conley et Marc Gasol, sans oublier Tayshaun Prince qui a réussi à fatiguer le phénomène d’OKC jusqu’à l’épuisement. Des scores serrés, des prolongations, quelques coups de pouce du destin ici et là et la bande à Lionel Hollins retrouve son ennemi préféré, les Spurs qu’ils avaient éliminé dans le même registre au premier tour en 2011. Si Manu Ginobili n’a plus le bras cassé, les Grizzlies se sont renforcés et devraient proposer une défense redoutable tout au long de la série.

La série en saison régulière

> 1er Décembre 2012 : 99 à 95 pour les Spurs.
Le match à 250.000$. Popovich repose ses stars face à Miami pour mieux affronter Memphis à la maison par la suite, et c’est payant puisque les Spurs s’imposent dans la douleur à la maison. Match ultra-serré jusqu’en prolongation, avec un duo Parker-Duncan exceptionnel (57 points, 19 rebonds, 10 passes). L’équipe des Grizzlies possédait encore Rudy Gay.

> 11 Janvier 2013 : 101 à 8 pour les Grizzlies.
Encore une prolongation, cette fois-ci délivrée sur un tir venu d’ailleurs de Tony Parker. Les Grizzlies font un boulot remarquable sur Duncan qui ne finit qu’à 5/14, Darrell Arthur donne la leçon au banc des Spurs et Rudy Gay réalise un match plus que correct face aux texans, notamment avec des tirs bien clutch dans les dernières minutes du match.

> 16 Janvier 2013 : 103 à 82 pour les Spurs.
Seulement cinq jours plus tard direction San Antonio pour le match le moins équilibré de toute leur série : 38 points pour les Spurs dans le second quart, et aucun joueur des Grizzlies au-delà des 12 points à part Rudy Gay. Le Texas délivre 33 passes décisives alors que Mike Conley n’arrive pas à se défaire de la défense qui lui est proposée. L’équipe des Grizzlies possédait encore Rudy Gay.

> 1er Avril 2013 : 92 à 90 pour les Grizzlies.
Premier affrontement depuis le transfert de Rudy Gay. Les Spurs jouent sans Duncan, Ginobili et Leonard, mais Memphis n’en a rien à faire et a bien raison à commencer par Mike Conley. Le meneur de jeu met le panier de la gagne, et fait transpirer Tony P pour chacun de ses points marqués.

Ils sont recherchés par la police

Casier judiciaire : Détournement de biens (trophées), supercherie, vandalisme et émeutes en raquette, espionnage en groupe armé, incitation à la haine ibérique, confiscation des biens sous les arceaux, corruption, propagande et mise en place d’un système défensif de haut point dans des régions retirées.
Statistiques enregistrées : 18.3 points à 48% au tir, 7.9 rebonds, 2.9 passes, 0.9 interceptions, 2.2 contre.

Casier judiciaire : Excès de vitesse à répétition, adultère, mise à exécution répétée d’un plan offensif stratégique, participation au terrorisme texan, émeutes et bagarre en boîte de nuit, homicide sur défenseurs aux chevilles fragiles, fraude fiscale.
Statistiques enregistrées : 22.4 points à 45% au tir, 4.1 rebonds, 6.3 passes, 0.9 interceptions, 38% à distance.

 

La match-up qui donnera le ton : Green et Prince

L’ailier des Grizzlies était en mission commando au dernier tour car défenseur attitré de Kevin Durant quand Tony Allen aiguisait ses couteaux en douce. Sans pression et allégé de cette peine, le champion NBA avec les Pistons devra faire parler l’expérience et sa polyvalence pour devenir le facteur X des joueurs de Lionel Hollins. Côté Spurs, Green a réussi quelques mini-cartons face aux Warriors, mais son jeu en sortie d’écran pourrait vite épuiser la solide défense des Grizzlies et créer des espaces pour les Parker et Ginobili en pénétration. En effet, la raquette de Memphis sera tellement bondée que de nombreux tirs extérieurs devraient être disponibles. Deux joueurs de l’ombre, mais qui comprendront vite leur importance.

Citations et blessures : aperçu en coulisses.

> Une série plutôt saine au niveau des infirmeries, puisque seuls Zach Randolph et Tony Parker souffrent réellement de quelques blessures. Cependant, elles ne les empêcheront pas de jouer, et on devrait donc assister à de magnifiques duels avec deux effectifs à 100%. Boris Diaw et Tiaggo Spliter sont revenus lors du dernier tour, et Memphis n’a pas vraiment vécu de coup dur dans sa rotation, pour le moment.

“Toute l’équipe est consciente que ce type d’opportunité devient de plus en plus rare donc on va tout faire pour en profiter. En plus, on a l’avantage du terrain contre une très bonne équipe donc on doit y faire attention.” Tony Parker, attendu au taquet ce soir.

“Certains pensent que notre jeu est moche, d’autres pensent l’inverse… A vrai dire je n’en sais rien et je ne m’en occupe pas vraiment.” Lionel Hollins, ou Popovich ça marche aussi.

Le pronostic de la rédaction : 4-3 pour les Grizzlies

Chacun son tour. Après avoir été longtemps dans l’ombre des Spurs, et des autres grosses cylindrées de la Conférence Ouest, les Grizzlies ont trouvé sur quel bouton appuyer cette année (le Rudy Gay) et se dressent comme la nouvelle force majeure en NBA. Si ces deux équipes représenteront un adversaire coriace pour les Pacers ou le Heat en Finale, on se dit que le meilleur 5 majeur actuel se trouve dans le Tennesse, et cela se vérifiera dans un septième match ultime au parfum de retraite pour les Spurs. Mais quel que soit le score, please, regardez cette série. La crème du basket est à nos pieds.


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