Performance All-Time : les 50 points de Derrick Rose avec les Wolves pour fêter Halloween !

Le 31 oct. 2023 à 18:51 par Robin Wolff

Derrick Rose 1er novembre 2018
Source image : NBA League Pass

Retour sur la soirée du 31 octobre 2018, marquante pour tant de fans des Bulls, des Wolves et de NBA. Le soir, où Derrick Rose, après des années de galère avait réussi à réaliser son career-high, 50 points face au Jazz.

31 octobre, soir d’Halloween. Pendant que des mômes habillés en Spider-Man râlent parce que par mesquinerie, vous n’avez acheté que des réglisses et des bonbons Harry Potter au goût crotte de nez, les fans des Wolves allument leurs téléviseurs avec devant la porte d’entrée un écriteau : “Chien méchant, maître bien pire, ne pas dérangez. Et puis de toute façon, vous finirez tous avec une addiction au sucre, bande de suiveurs d’une fête commerciale inutile et enfantine”. Enfin, à peu près quoi.

En cette saison 2018-2019, l’espoir est de retour dans le Minnesota. Après une première qualification en Playoffs la saison passée après 14 ans dans le bottom seven à l’Ouest, Jimmy Butler a décidé de partir en mettant un boxon à l’entraînement, mais Karl Anthony-Towns, Andrew Wiggins, Jeff Teague ou encore Robert Covington sont encore présents. La meute de loups va tenter de retrouver la mi-avril une deuxième année consécutive sous la houlette de Tom Thibodeau.

Pourtant, en ce 31 octobre et contre un concurrent direct pour la qualification en Playoffs, ce n’est pas l’un d’entre eux qui s’apprête à briller de mille feux. C’est un joueur dont on attendait plus rien, un talent unique gâché par les blessures, le plus jeune MVP de l’histoire, Derrick Rose.

Si en 2023, sa place sur un bout de banc en NBA semble presque assurée, ce n’était pas le cas en 2018. Rose sortait en effet d’une demi-saison très compliquée avec les Cavaliers et beaucoup se demandaient s’il avait encore le niveau et la condition physique pour évoluer en NBA. Thibs, son ancien entraîneur du côté de Chicago est l’un des rares à encore croire en lui et cette pige avec les Wolves ressemblait alors grandement à celle de la dernière chance.

La saison avait commencée plutôt moyennement pour les Wolves : quatre défaites lors des sept premiers matchs et une alchimie collective qui ne semblait pas se faire naturellement.

Or, en ce soir du 31 octobre, le collectif ne va, à nouveau pas primer. C’est le talent individuel qui va faire basculer cette rencontre des Wolves face au Jazz dans l’inattendu et l’intemporel.

CAREER-HIGH 50 PTS ✅
Game-Winning Block ✅
A Night to Remember ✅

Derrick Rose lifts the @Timberwolves to victory at home with a historic, emotional performance! #AllEyesNorth #ThisIsWhyWePlay pic.twitter.com/DrysNGIyCy

— NBA (@NBA) November 1, 2018

En l’absence de Jeff Teague, Derrick Rose commence dans le cinq majeur et inscrit les premiers points du match côté Timberwolves d’un trois point qui était tout sauf sa marque de fabrique à ce moment de sa carrière. Il est même l’auteur de 8 des 10 premiers points de son équipe lançant ainsi son immense chantier.

24 minutes plus tard, les Wolves regagnent le vestiaire en menant de 9 points grâce notamment aux 16 points de l’ancien MVP. Une performance bien au-dessus de ses moyennes des dernières saisons, mais on ne se dit pas à cet instant-là que son record de points en carrière, alors de 42 unités, s’apprêtait à tomber.

Et pourtant, entre pénétrations compliquées conclues sur la truffe d’un Rudy Gobert, défenseur de l’année en titre et tirs derrière l’arc, la marque grimpe vite dans le troisième acte, 19 points en 12 minutes sur le parquet.

A 3 minutes et 35 secondes du terme, les Wolves sont menés de trois points, Derrick Rose en est à 41. Le MVP 2011 reçoit la balle sur la gauche du parquet et envoie un stepback à trois points dans le corner pour ramener les deux équipes à égalité. Le record en carrière étant ainsi battu sur un move dont il n’a vraiment pas l’habitude. Rose est sous son plus bel éclat et en ce soir d’Halloween, le Jazz a de quoi avoir peur.

44 points puis 46 sur un drive conclu par une superbe feinte à moins d’une minute de la fin. 48 après un tir très compliqué près du cercle pour permettre à son équipe de prendre la tête à 30 secondes du terme. Enfin 50 sur deux lancers-francs permettant à son équipe de se mettre un petit peu plus à l’abri.

Mais pas complètement, le Jazz n’est qu’à trois points et il reste 13 secondes à jouer. Joe Ingles prend alors le shoot de l’égalisation, raté, mais Jae Crowder prend le rebond offensif et décale dans le corner Dante Exum qui s’élève en dernière chance … contré par Derrick Rose. Victoire 128 à 125.

La ligne statistique finale du garçon ? 50 points à 19/31 au tir et 4-7 de loin, 6 passes décisives, 4 rebonds et un contre, mais quel contre.

Le héros du soir n’aura pas que brillé en attaque, il se sera montré clutch des deux côtés du terrain et s’offrira une émotion comme il n’en a pas connu depuis de longues années.

Entouré par ses coéquipiers dès le coup de sifflet final, il ne parvient pas à contenir ses larmes et fait ainsi couler celles de nombre de passionnés derrière leurs écrans. A Halloween on est censé rire ou avoir peur, pleurer ne fait, d’habitude, pas partie du programme et pourtant, ce soir là, les fans de NBA n’auraient voulu d’aucune autre émotion.

Pour les nostalgiques, le match est disponible en intégralité sur la chaîne YouTube de la NBA.

Source texte : Basketball Reference


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