Frank Ntilikina, une nouvelle chance aux Hornets, la… dernière en NBA ?

Le 29 sept. 2023 à 14:52 par Alexandre Taupin

frank ntilikina
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Signé cet été par les Hornets, Frank Ntilikina a su trouver une franchise pour relancer sa carrière NBA. Une arrivée qui sonne un peu comme une dernière chance pour le meneur tricolore, dont le nom est de plus en plus associé à un retour en Europe.

Cela fait déjà six ans que Frank Ntilikina est en NBA et le temps semble passer à une vitesse folle. Malheureusement pour le French Prince, ces six années ne lui auront pas vraiment permis de s’imposer durablement au sein de la Ligue. Que ce soit à New York ou à Dallas, le constat fut mitigé. Un temps de jeu en baisse constante, et un rôle qui se limite de plus en plus à celui du soldat défensif. Utile pour ralentir des bons guards mais trop peu visible offensivement pour vraiment gagner des minutes.

Les Mavs comme les Knicks avant eux ont donc décidé de couper les ponts cet été. On se disait alors que ça sentait le sapin pour la carrière NBA de Franky. Comme de par hasard, plusieurs clubs européens et notamment français (ASVEL, Monaco) étaient venus aux nouvelles. Et puis les Hornets ont annoncé sa signature début août. Une véritable aubaine pour le joueur, qui devrait retrouver son compatriote Théo Maledon en Caroline du Nord.

Les Hornets, le cadre idéal pour Frank Ntilikina ?

Parler de cadre idéal avec les Hornets ces derniers temps, ça fait plus sourire qu’autre chose. Il faut dire qu’entre les joueurs de Charlotte qui font la une pour leurs problèmes judiciaires (Bridges, Bouknight), ceux qui partent en live sur les réseaux (Kai Jones), plus les résultats catastrophiques de la franchise, ça envoie pas du rêve.

Par contre, le cadre sportif n’est pas si mauvais pour notre Frank national. Primo, il peut vraiment espérer tenir un rôle de meneur back-up. LaMelo Ball est numéro un et cela ne fait aucun doute mais derrière c’est pas incroyablement fourni. Théo Maledon devrait encore être là, à alterner entre équipe première et G League. Terry Rozier peut aussi occuper la mène mais on devrait principalement le retrouver au poste d’arrière. Bref, il y a moyen pour Ntilikina d’aller chercher sa quinzaine de minutes chaque soir s’il mène bien sa barque. Secundo, le cadre global de Charlotte est autrement moins oppressant que Dallas ou New York. Une franchise avec moins d’attente et moins de pression sur les épaules. Peut-être une bonne chose pour Frank.

Le profil de Frank Ntilikina – à savoir un guard défensif – devrait aussi plaire à Steve Clifford. Le coach de 62 ans est avant tout connu pour sa philosophie défensive et sa volonté de bien fermer les portes à l’arrière. Les guards de Charlotte (ceux qui étaient là l’an passé du moins) ne sont pas connus pour leur combativité défensive. Ntilikina sera probablement le meilleur défenseur du lot et cela peut lui rapporter des minutes. Néanmoins, le problème reste le même : il faut aussi qu’il parvienne à passer un cap de l’autre côté du terrain. Autant en Bleu, il a souvent réussi à trouver sa zone de confort en attaque, autant en club ce n’est toujours pas le cas. C’est ce qui décidera sans doute de la suite de sa carrière NBA.

Frank Ntilikina aux Hornets, ça sonne comme un fit intéressant, reste plus qu’à prouver qu’il peut s’y faire sa place sur la durée. Une bonne année lui permettra sans doute de gratter du rab au sein de la Ligue. Dans le cas contraire, il faudra peut-être repasser de l’autre côté de l’Atlantique. 


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