Comment améliorer l’attaque des Hornets, la pire de NBA la saison dernière ?

Le 29 sept. 2023 à 14:35 par Antoine Demaegdt

Steve Clifford 07.11.22
Source image : Youtube

À Charlotte ce ne sont pas les problèmes qui manquent. Entre les affaires extra-sportives et le niveau de basket proposé, il y a de quoi quitter le radeau navire Hornets. Des joueurs souvent trop responsabilisés au vu de leur niveau, une rotation assez limitée par des absences, mais surtout une attaque en dérive totale, la pire de NBA la saison dernière. Alors, on se tire une ball(e) tout de suite ou il y a de l’espoir pour cette saison ?

Lorsqu’on parle du niveau de jeu global d’une équipe, on a tendance à pointer le réticule sur le coach qui est censé tirer les ficelles. Mais en ce qui concerne la saison 2022-23 des Hornets, pointer du doigt Steve Clifford comme seul responsable serait un trop gros raccourci. En effet, le roster a un bon potentiel… pour ne pas être dernier de la Ligue en attaque. Au moins ça. Alors comment remonter la pente ? C’est l’heure de l’Hexpertise !

LaMelo Ball irremplaçable ?

Commençons par le commencement : pour bien attaquer au basket, il faut générer de la création offensive. Souvent on donne cette mission aux superstars puisqu’ils sont capables de rentrer des tirs difficiles ou alors de créer des décalages grâce à leur qualité de passe. Et chez les Frelons, le créateur principal, c’est clairement LaMelo Ball. Sans forcément rentrer des tirs trop casse-croûtes, la création de Melo passe surtout dans sa capacité à se défaire de son défenseur en créant des décalages grâce à ses passes laser de zinzin. Sauf que lorsqu’il n’est pas là comme la saison dernière à cause des blessures et du tanking (seulement 36 matchs joués), eh bien il n’y a plus personne derrière pour faire tourner l’attaque. C’est certainement le plus gros point noir de cette équipe : le manque de créateur offensif. Certains gars comme Terry Rozier ou Gordon Hayward peuvent assumer un certain volume de tir, mais d’une manière plutôt inefficace et statique. LaMelo Ball est le seul joueur du roster qui est capable de créer pour les autres. Vous n’y croyez toujours pas ? Sachez que Charlotte a fini 6è meilleure attaque de NBA en 2021-22 avec un effectif presque identique ! Bon ok il y avait Miles Bridges, mais il y avait surtout 75 matchs de LaMelo au lieu de 35 cette saison…

L’arrivée de Brandon Miller, le déclic offensif ?

Même si le niveau réel du prospect reste encore un mystère pour le jeu NBA, il y a tout de même de quoi être optimiste sur l’apport offensif de Miller. La complémentarité avec LaMelo Ball est évidente. Le gars va patiemment attendre que Melo lui lâche des caviars à 3-points pour artiller confortablement. De quoi faire remonter une adresse collective de loin plutôt à la dérive (29è NBA). Maintenant, tout le fantasme avec Brandon Miller est de savoir s’il pourra être un créateur en NBA. Pour lui-même déjà, en se créant son propre shoot à la DeMar DeRozan ou à la Brandon Ingram. Ou alors si on est utopique optimiste, créer pour les autres à la LaMelo Ball justement. Pour l’instant, ça semble un peu ambitieux compte tenu de sa capacité à faire des passes et à se séparer de son défenseur. Mais bon, s’il arrive déjà à mettre des tirs tout seul, il fera passer un cap offensif à l’équipe tout en fumant 90% de la hiérarchie.

Une sélection de tir mal gérée ?

C’est sûr que lorsqu’on a pas de créateur offensif de bon niveau… bah on galère à créer un flow offensif en faisant bien tourner la balle puisqu’aucun décalage n’est réellement fait. Du coup on se retrouve avec des joueurs qui portent des costumes un peu trop grands pour eux en jouant les héros un soir sur deux. Alors quand ça rentre c’est bien, mais dans les mauvais soirs… ça se ressent. Typiquement l’une des raisons principales lorsqu’on se dit qu’un match est dégueulasse. On pense pas mal à Terry Rozier pour Charlotte avec beaucoup de tickets shoot pour une mauvaise efficacité. Hayward aussi peut prendre les rennes par séquences mais ça reste très limité. Par exemple, Charlotte est la 27è équipe de la ligue en termes de fréquence de catch & shoot à 3-points. Stat qui ne dit pas grand chose dans le fond, mais qui illustre encore les difficultés à se créer des shoots “faciles”.

Pour résumer : ce roster ne peut pas attaquer correctement sans LaMelo Ball. Personne n’est vraiment capable de créer de l’attaque efficacement lorsqu’il n’est pas sur le terrain. Et c’est bien dommage car les Hornets ont des shooteurs intéressants dans leur effectif. Seulement ils ne sont efficaces qu’en fin de chaîne et n’ont pas beaucoup de valeur si personne ne les sert dans de bonnes conditions. Ou alors Brandon Miller se met à jouer comme Michael Jordan et là tout sera réglé.