Les 10 bonnes raisons de suivre les Detroit Pistons sur la saison NBA 2023-24

Le 27 sept. 2023 à 14:17 par Giovanni Marriette

Source image : NBA League Pass

La saison NBA 2023-24 reprendra le 24 octobre et d’ici-là, c’est la tradition, TrashTalk vous propose un tour d’horizon complet des 30 franchises qui composent la Grande Ligue. Au cœur de ce calendrier très complet des 30 Previews en 30 Jours ? 10 bonnes raisons de suivre chacune des trente franchises NBA. Aujourd’hui les Pistons et une cour de récré pleine de gosses, dont certains errent sans vraiment savoir ce qu’ils foutent là.

#1 : Le retour du grand Cade Cunningham

En deux saisons en NBA, Cade Cunningham n’a même pas joué l’équivalent… d’une seule saison. 64 matchs en année 1, pas mal, 12 en année 2, ça craint. Tibia fragile, CC aurait pu jouer mais a préféré poser les bases d’une saison 2023-24 solide plutôt que de prendre le moindre risque. 3, 2, 1, nous y voilà, c’est donc maintenant que l’on va voir à quoi ressemble la Cunningham V2, aperçue rapidement en sparring partner de Team USA cet été, suffisamment en tout cas pour nous mettre l’eau à la bouche. 20/6/6 en début de saison dernière, mais au delà des stats un rôle de patron à saisir très vite, en tant que poste 1 scoreur et distributeur, dans un roster où la hiérarchie devra être établie rapidement pour que l’équipe progresse. Un All-Star à Detroit ? Fort probable comme dirait l’autre.

#2 : Les progrès de la doublette Duren – Ivey

Pas forcément les deux gamins dont on parle le plus, même à Detroit d’ailleurs, mais Jalen Duren et Jaden Ivey sont pourtant deux des rookies de la classe 2022 qui ont le plus prouvé la saison dernière.

En l’absence de Cade Cunningham et avec un Killian Hayes toujours effacé (voir plus bas), Jaden Ivey a pris le jeu de son équipe en main et a montré qu’il avait les moyens d’être un leader, même si les pourcentages et le nombre de ballons perdus font un peu tâche sur la ligne de stats. On mettra ça sur le compte d’une équipe jamais vraiment coachée, cette année ça change, mais d’un point de vue potentiel + envie Jaden a tout d’un crack. A ses côtés ? Un talent brut assez fou, le probable poste 5 titulaire de son équipe : Jalen Duren. Si jeune et déjà si solide, le pivot a lâché une première saison en quasi double-double de moyenne et l’arrivée de Monty Williams risque de lui faire beaucoup de bien. Avec des profils davantage portés vers le poste 4, la rotation des Pistons pourrait permettre à JD de s’affirmer comme un titulaire indiscutable et plus si affinités, on parle d’un gamin déjà capable de dominer une grande partie des pivots NBA. Jalen, Jaden, j’adhère.

#3 : Killian Hayes s’il a un rôle sur place

C’est évidemment, de ce côté-ci de l’Atlantique en tout cas, la question qui nous taraude en ce début de saison.

Une question qui pourrait d’ailleurs s’auto-détruire d’ici quelques semaines.

Après trois saisons trop discrètes, il est temps pour Killian Hayes de passer à l’étape suivante, quelle qu’elle soit. L’an passé Kiki n’a jamais autant joué, n’a jamais autant scoré et n’a jamais autant passé… mais une nouvelle concurrence est arrivée et Cade Cunningham est de retour pour prendre ses 35 minutes. En d’autres termes ? Il faudra autre chose qu’un Killian sur courant alternatif cette saison, faute de quoi la suite de son aventure à Detroit pourrait battre un peu de l’aile. Le contrat du Français n’est pas garanti pour 2024-25, il y a des Jeux Olympiques dans quelques mois avec le besoin pour les Bleus de trouver de nouveaux étendards, alors pas besoin de faire un dessin pour comprendre que c’est un peu l’année de tous les défis / dangers pour Killian. Agressivité, leadership, confiance, 13 points et 7 passes de moyenne en 25 minutes et on se donne rendez-vous à Paris l’été prochain ? Pourquoi pas mai attention, on vous renvoie aussi à la deuxième phrase de ce paragraphe…

#4 : La transition Suns – Pistons pour Monty

L’histoire entre Monty Williams et les Suns ne s’est pas terminée de la meilleure des façons, alors que celle entre Dwane Casey et le banc des Pistons n’a jamais vraiment démarré. Résultat des courses ? Le 1er juin, Monty et les Pistons se sont entendus pour une somme et une durée record. Après les Monty Pythons voici donc venir le Monty Piston, mariage assez excitant entre un tacticien et meneur d’homme reconnu et un groupe pétri de talents qui ne demandent qu’à être coachés, enfin.

Malgré tout, Monty Williams devra se mouiller méchamment la nuque pour vivre au mieux la transition. Chris Paul, Devin Booker et Kevin Durant sont remplacés par Cade Cunningham, Hamidou Diallo et Bojan Bogdanovic, on exagère à peine mais les faits sont là : Monty passe d’une équipe qui jouait le titre tous les ans à une autre qui joue le titre de 2031. Pas un drame car le projet est intéressant, mais une approche qui sera forcément différente pour un coach qui a gagné 70% de ses matchs depuis trois ans.

#5 : Wiseman et Bagley, la bataille des busts

Poste 4 ou 5 de 24 ans, 2m11, 106 kilos, n°2 de draft, gaucher, 13 points et 7 rebonds en carrière. 202 matchs loupés depuis sa draft.

Poste 5 de 22 ans, 2m13, 108 kilons, n°2 de draft, gaucher, 11 points et 6 rebonds en carrière. 162 matchs loupés depuis sa draft.

James Wiseman et Marvin Bagley III sont tous deux – encore – des projets mais il va bien arriver, ce jour où l’on se lèvera du mauvais pied en se disant que, ça y est, leur chance est passée. Plusieurs raisons au début de carrière brinquebalant de nos deux freaks. D’abord, une santé vraiment fragile, on ne va pas se mentir. En sont-ils responsables ? Pas directement. Ensuite, bonjour la galère pour Marvin Bagley, lui qui a du se construire pendant trois ans dans une franchise qui ne savait pas vraiment où elle allait non plus. Quand à James Wiseman ? On sait la difficulté des jeunes à se faire leur place chez les Warriors dans un roster déjà tellement fort à la base, et sa blessure durant l’année du titre n’a pas aidé à faire de lui un “Guerrier pour la vie”. Cette saison en tout cas, dans une équipe où Isaiah Stewart ou Jalen Duren serviront de concurrence dans la raquette, les deux grands gauchers ont l’occasion de vraiment lancer leur carrière, avec un nouveau coach, dans un nouveau projet dans lequel ils sont centraux. Alors… on y croit cette fois-ci ? Une dernière fois ?

#6 : Les débuts d’Ausar Thompson en NBA

La HYPE ! Amen à Houston, et donc Ausar à Detroit. Le frère de son frère a été récupéré avec le pick 5 par la franchise du Michigan, et tiendra donc compagnie aux Cunningham, Morris, Ivey et autres Kiki Hayes sur les lignes arrières. Le profil du gamin ? Défenseur très solide, capable en attaque de dépanner sur le poste 3 car très athlétique, pas un grand shooteur pour le moment, plutôt dans le drive mais attention car ça drive FORT et ça finit la tête au cercle. Quoiqu’il arrive ce sera du spectacle, si ça veut rire on partira très vite sur une belle rotation pour Monty Williams, et évidemment on surveillera les matchs face aux Rockets, histoire de triper un bon coup quand Ausar défendra Amen et inversement. Et si jamais vous avez du mal à vous lever la nuit, il vous restera toujours les Top 10, Ausar Thompson devrait y passer de temps en temps.

#7 : Toutes les blagues à venir sur Marcus Sasser

On en salive d’avance. En juin dernier les Pistons ont drafté un certain Marcus Sasser avec le 25è choix… des Grizzlies. Meneur de petite taille, l’ancien des Cougars aura la lourde tâche de s’imposer sur une ligne arrière déjà blindée de jeunes prospects (Cunningham, Ivey, Thompson, Hayes) mais, très honnêtement, on attend surtout les vannes qui vont fuser dès lors qu’il entrera sur le terrain. On avait connu son oncle Jerryl il y a une vingtaine d’années avec le Magic, on a très bien connu la fameuse Marlène (et ses chiens) dans la comédie la plus drôle du vingtième siècle, et voici donc Marcus Sasser, pauvre gamin qui ne comprendra donc pas 2% des blagues françaises sur son nom. En espérant pour lui qu’il devienne un joueur NBA solide, ça fera au moins 50% de vrai contenu au moment d’évoquer son cas.

#8 : Malcolm Cazalon s’il a du temps de jeu

Peut-être le Français dont on parle le moins en NBA, mais Malcolm fait bel et bien partie du projet Pistons pour cette saison 2023-24.

Two-way contract et donc amené à faire les beaux jours du Cruise de Motor City, ouais ça fait rêver, Malcolm aura peut-être la chance d’être appelé à la rescousse par Monty Williams, et il faudra alors mettre les gaz pour se faire un nom à l’échelon supérieur. En Summer League l’ailier a montré qu’il pouvait tirer, c’est déjà ça, et le roster des Pistons  sur les postes 2/3 n’est pas si fermé que ça, encore une bonne nouvelle. Joe Harris et Isaiah Livers, Bojan Bogdanovic dont on ne sait pas trop ce qu’il va faire dans les prochains mois (voir plus bas), ça ne nous parait pas trop insurmontable pour aller chercher quelques minutes ça et là, surtout si l’arbalète est bien réglée dès le départ. Après avoir appris à marcher du côté de Bourg-en-Bresse et en sortie de trois ans de couveuse en Serbie avec le KK Mega (…), il est l’heure pour Malcolm de décoller aux yeux du grand public. Chiche ?

#9 : Les rumeurs incessantes sur Bojan

Bojan Bogdanovic tiens, on en parle.

A 33 ans, le sniper croate sort de sa plus grosse saison offensive en carrière (plus de 21 points par match), et celui qui est un titulaire très solide en NBA depuis maintenant une demi-douzaine d’années… n’a jamais eu une aussi belle cote. ce qui veut donc dire que les Pistons devraient s’en séparer prochainement (en février avant la deadline ?) afin de récupérer en échange des assets plus en adéquation avec le projet Detroit, à savoir des jeunes et/ou des picks de draft. 40 millions de salaires à payer pour les deux prochaines années, il le mérite, mais comme d’autres en NBA (Myles Turner, Malcolm Brogdon, Jusuf Nurkic…), on ne parle de Bojan que pour évoquer un éventuel transfert, jamais quand il en colle 35 à une défense trop friable. Raison de plus, aussi, pour imaginer que BB aimerait bien poursuivre (et terminer) sa carrière dans une franchise aux ambitions un peu plus élevées, à court terme en tout cas. Alors, Bojan, ça part en février ou on continue de parler pour ne rien dire ?

#10 : George Blaha qui finit sa carrière en beauté

Parmi toutes les légendes qui ont accompagné l’histoire des Detroit Pistons, l’une d’entre elles n’a jamais mis de short, en tout cas pas en NBA. A 78 ans, George Blaha a tout connu avec la franchise du Michigan puisque c’est lui qui est au micro des matchs des Dichwoyte depuis… 46 ans. Les Bad Boys ? Il était là. 2004 ? Évidemment qu’il était là, et il était même là lorsque Stan Van Gundy a tenté un frontcourt Drummond / Monroe / Josh Smith. Obligé de prendre du recul il y a un an après une grosse alerte santé, Blaha sera au mic’ cette année encore et, même si l’âge aidant quelques prises de positions nous hérissent parfois le poil, impossible de ne pas penser Pistons dès lors que raisonne sa voix. Une Last Dance et on laisse la place aux jeunes ?