Boris Diaw va sortir de sa retraite pour jouer en… Départementale 3, dans les Landes !

Le 01 sept. 2023 à 11:47 par Arthur Baudin

Boris Diaw Source : The Canadian Press via TSN

Pendant que la Coupe du Monde bat son plein, et que l’équipe de France commence tranquillement à digérer son naufrage, Boris Diaw, lui, privilégie ce qu’il a toujours privilégier : vivre.

Le bon-vivantisme à son paroxysme.

Même après la déroute de l’équipe de France – dont il est le manager général – Boris Diaw ne se laisse pas abattre. Hier soir, alors que nous nous apprêtions à confier corps et âme à Morphée, un article du journal Sud Ouest attira notre attention. « Boris Diaw sort de sa retraite et… ». ET QUOI ? Les San Antonio Spurs ?! Un jubilé à 41 ans pour le Président ?!? Une dernière collaboration avec un club de Betclic Élite ?!?! « Boris Diaw sort de sa retraite et se lance un improbable pari à Biscarrosse ». Oui, Biscarrosse, la commune mère du cornichon (pas du tout) et les plages tranquillisantes sur lesquelles se délecter d’une bière locale à l’heure de débauche. Les magasins entiers dédiés au confit de canard. Une vie en rythme avec les paroles de Nino Ferrer. Plus tard le soir, les lampions s’allument, les verres trinquent, Joe Dassin – disparu il y a 43 ans – réapparaît pour dire à Émilie, encore une fois, combien ses yeux sont jolis.

Voilà ce pour quoi Boris Diaw a signé. Loin – très loin – des tabloïds, un bon esprit anime la Coupe des Landes depuis 1946. Cette compète qui pue la vinasse et les timbales plastiques oppose des équipes allant du niveau Départemental 3 à la Nationale 2 (six catégories donc). D’après Sud Ouest, le champion NBA 2014 opterait pour – tadam – la départementale 3 : « Boris Diaw, 41 ans, va disputer la prochaine Coupe des Landes avec le club de Biscarrosse, pensionnaire de… 3e division départementale ». Mais on ne se lance pas dans une aventure aussi excitante sans des camarades de ventriglisse. « Le champion NBA 2014 et une dizaine de copains, tous ex-basketteurs et originaires du département des Landes, ont repris une licence pour vivre ensemble leur rêve commun :  disputer la “Coupe du monde des Landes” et ses ambiances bouillantes ».

Dans la peau d’un jeune retraité ayant encore de quoi envoyer le rond dans le cercle, qu’aurait-on fait si ce n’est la même chose ? Mais tout le monde ne voit pas ce renfilage de godasses d’un bon œil. Toujours selon le journal Sud Ouest, « certains dirigeants dénoncent une certaine iniquité sportive. Le règlement demande aux clubs de présenter en Coupe leur équipe première, soit celle alignée en championnat. Diaw et ses compères se relaieront pour appuyer les seniors en D3 mais ne participeront pas à tous les matchs ». Plutôt rassurant d’apprendre que le manager général de l’équipe de France n’a pas le temps de jouer chaque week-end dans les Landes. Maintenant, pour ce qui est de l’iniquité sportive… bah on s’en tape. Y’a des tonneaux qui habitent toute l’année à « Monflanquin » ou « Buzet-sur-Baïse » (cette commune existe vraiment) et qui n’ont pas vu une femme de la ville depuis 2003, et on voudrait leur voler la possibilité de croiser Boris Diaw sur un terrain le dimanche ? Pensons amour du sport. Pensons fête. Pensons esprit du Sud Ouest.

« La Coupe du monde des Landes a toujours représenté quelque chose pour moi. J’ai eu l’occasion d’assister aux finales plusieurs fois dans les arènes de Pomarez. J’ai toujours convoité ce titre, même si j’ai eu la chance d’en avoir d’autres dans ma carrière. C’est le Graal pour un Landais, et à la base, je suis quand même Landais. »

– Boris Diaw, pour Sud Ouest


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