Profil Draft 2023 – Bilal Coulibaly : un condensé de dynamite qui explose l’arceau et sait défendre, ça fait baver

Le 10 juin 2023 à 15:30 par Nicolas Vrignaud

Bilal Coulibaly

Coéquipier de Victor Wembanyama du côté de Boulogne, Bilal Coulibaly a su tirer son épingle du jeu cette saison. Annoncé initialement entre la fin du premier tour et le début du second, sa cote a monté en flèche. Un peu normal, pour celui que les scouts qualifient déjà de “Baby Giannis Antetokounmpo”. 

Son profil grosso-modo 

  • Âge : 18 ans, tout juste ce qu’il faut pour prendre un pot à Marcel Cerdan avec les collègues après le match. 
  • Poste : ailier, à l’explosivité qui ferait presque flipper une caisse de TNT. 
  • Équipe : Metropolitans 92, comme un certain grand là… Victor Wembanyama son prénom ouais c’est ça. 
  • Taille : 198 centimètres, comme Klay Thompson et Mikal Bridges. 
  • Poids : 105 kilos, autant dire que quand il passe, faut se bouger le train et très vite. 
  • Envergure : 222 centimètres, parce que le chiffre 2 c’est stylé askip. 
  • Statistiques 2022-23 : 5 points, 3,1 rebonds, 0,8 passe décisive (27 minutes de moyenne sur 26 matchs). 
  • Comparaison : Giannis Antetokounmpo. Ah ouais. 
  • Prévision TrashTalk : vu qu’on est franchouillard, ça tape la 13e place

Son parcours  

Bilal naît à Saint-Cloud le 26 juillet 2004. Petite commune charmante des Hauts de Seine, desservie par le T2 (souvent bondé, d’expérience personnelle) et où il est possible de croiser Neymar en train de s’acheter un sandwich triangle. Il commence le basket un peu plus au Nord, du côté de Courbevoie. Son niveau de jeu le fait très vite rejoindre le Levallois Sporting Club, la branche associative du club professionnel de Boulogne-Levallois. Il passe successivement par les U15 puis les U18 nationaux, avant que ce foutu COVID et d’autres pépins physiques ne viennent casser un peu sa belle progression.

La saison 2021-22 sera celle de l’explosion : Bilal Coulibaly colle près de 24 points de moyenne avec les U18, et fait aussi des carnages réguliers avec les Espoirs U21 des Metropolitans. C’est cette saison, le 23 septembre, que Vincent Collet lui fait confiance pour lui donner quelques minutes avec les professionnels.

Il répond à cette sollicitation de la meilleure des manières en inscrivant sa présence avec le groupe fanion du club de manière durable. En parallèle, il continue de tabasser occasionnellement le championnat Espoirs, avec notamment 34 pions face aux jeunes de la JDA Dijon. Les pauvres. On comprend alors que ce gamin possède un talent tout particulier. D’abord annoncé au début du second tour, sa place monte encore et encore pour être un potentiel Lottery pick dans 12 jours selon plusieurs sites US spécialisés. Ses performances fiables en Playoffs du championnat de France en font un prospect de haut niveau. Il n’a pas fait pâle figure à côté du phénomène Victor Wembanyama, et cela à sans doute énormément joué pour les scouts.

Ses atouts et ses faiblesses 

Comment ne pas parler de son dynamisme exceptionnel ? Bilal est un gros condensé de dynamite, capable de varier le rythme de son jeu en jouant sur sa vitesse impressionnante. Quand il se lève, c’est souvent pour aller claquer une bise à l’arceau. Un gars qui va donc très vite, mais qui sait aussi freiner le jeu. Son jeu d’appui est particulièrement travaillé et lui permet d’effectuer des décélérations très efficaces. Un atout remarquable notamment lorsque l’on est en retard sur un défenseur, à l’heure de multiplier les pas pour éviter de donner toute indication offensive à l’adversaire. Son envergure lui permet également, combiné à sa vitesse, d’être une option très fiable en contre attaque. On ajoute dans cette belle recette un brin de dribble, et vous obtenez au final un garçon capable de faire beaucoup de différences sur son premier appui. 

🔥🍿 Les highlights de Bilal Coulibaly (18 ans) depuis le début des #PlayoffsBetclicELITE !

LES TRAVAUX SONT IMMENSES ⤵️ pic.twitter.com/oIOXMnxk5g

— LNB (@LNBofficiel) June 5, 2023

Défensivement, c’est aussi son envergure qui lui permet de faire nombre de différences, notamment dans l’activité des bras. Collé à son vis-à-vis, il devient une véritable peste capable de masquer le jeu à son adversaire tout en étant actif pour couper les lignes de passes. Sur les écrans, il parvient aussi à gérer les changements efficacement, même s’il se retrouve sur plus grand que lui. Son intelligence de jeu lui permet de bien flotter quand il se trouve à l’opposé du jeu, et donc de tirer le meilleur parti de lui-même sur les interceptions et le jeu rapide derrière. Globalement, on peut le qualifier de chien de garde, car il ne compte pas ses efforts de ce côté-là du jeu et cela sera assurément une qualité que ses futurs coachs en NBA apprécieront. 

Il reste néanmoins certains aspects à travailler pour Bilal Coulibaly, notamment offensivement. Son shoot extérieur est parfois (très) léger et sa gestuelle est relativement lente. En NBA, là où les défenses ne font aucun cadeau et réagissent à la vitesse de l’éclair, il sera impératif d’être plus performant dans la prise de décision et la vitesse d’exécution de son tir. Il reste capable de planter, mais ce qui passe en Betclic Elite ne passera pas en NBA, c’est une certitude. En termes de transmission des ballons, il devra aussi travailler sur sa capacité à trouver les autres un peu mieux, car les défenses de la Grande Ligue seront également sans pitié quand elles auront compris qu’il joue majoritairement pour lui sans être capable de donner sa balle. 

Bilal Coulibaly is typically a hesitant shooter from deep and doesn’t have the cleanest form.

Here, though, he’s forced to take the corner 3 at the buzzer, fading away… and he somehow cashes it?! The shot looks much better when he’s leaning pic.twitter.com/q1zMI7MQ8Z

— Itamar (@Itamar_17_10) June 2, 2023

Alors si on résume… 

Points forts : 

  • Athlétisme
  • Défense
  • Interceptions
  • Drive
  • Contre-attaque

Points faibles : 

  • Tir extérieur
  • Passes 
  • Pertes de balle 

Dans les mock Draft, ça dit quoi ? 

Et voilà, vous en savez désormais un peu plus sur le coéquipier talentueux de Wemby ! Grosse, grosse attente que celle jusqu’au 22 juin puisque sa place est hautement imprévisible. Attaquant très dynamique, Bilal Coulibaly saura sans doute combler l’équipe qui va le recruter. Il reste un été pour travailler sur ses lacunes, et prouver qu’une sélection très haute n’est pas usurpée. On lui souhaite le meilleur… alors au boulot ! 

Sources : The Athletic, The Ringer, Bleacher Report, Proballers, LNB, Tankathon.