La course au Sixième homme de l’année 2022-23 : parce qu’ici, on respecte beaucoup Norman Powell
Le 16 avr. 2023 à 14:45 par Arthur Baudin
Comme chaque saison, la course au Sixième homme de l’année est l’une des plus suivies de NBA. Comme chaque saison – et par manque d’inspiration – on dit pour toutes les courses (DPOY, MVP, COY, ROY) qu’elles sont les plus suivies de NBA. Mais pour la course au Sixième homme de l’année, c’est vraiment vrai. Et comme chaque année, on dit pour toutes les courses que c’est vraiment vrai. Bref, papier.
(Stats arrêtées à la fin de la saison régulière)
Cette semaine, la NBA a rendu publique la courte liste des trois finalistes pour le trophée de Sixième homme de l’année. Vous le verrez plus bas, mais nous ne partageons pas les mêmes convictions.
🚨 OFFICIEL
Les finalistes du trophée de Sixième homme de l’année 2023 :
Malcolm Brogdon
Bobby Portis
Immanuel Quickley pic.twitter.com/dxcTctYDFV
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 14, 2023
#10 – Bruce Brown
L’homme le plus discret de ce Top 10. Pas de fioritures, à peine un passage à la caméra alors qu’il est sur le parquet, pour des stats honorables et un bel apport au sein de la meilleure équipe de l’Ouest. Bruce Brown est ce type qui passe avant vous aux toilettes et les lave. Éternelle reconnaissance Mr. Marron.
Stats : 11,5 points à 48,3% au tir dont 40,6% à 3-points, 4,1 rebonds, 3,4 passes et 1,5 ballon perdu.
#9 – Christian Wood
La fin de saison toute tristoune des Mavericks, couplée à cette controverse autour du statut de Christian Wood, qui aimerait disposer de plus de temps de jeu et être considéré parmi les joueurs majeurs de l’effectif texan, descendent l’ailier-fort derrière les « happy ends » de ce classement. Il sera agent libre cet été. La grande question est maintenant de savoir sous quel maillot le retrouvera-t-on à la rentrée ?
Stats : 16,6 points à 51,5% au tir, 7,3 rebonds, 1,8 passe et 1,8 perte de balle.
#8 – Tyus Jones
Mr. Propre et plutôt lourd à raconter. Cela fait plusieurs mois que Tyus Jones oscille entre la 9e, 8e, 7e ou parfois même 6e place de ce classement. Il ne sera jamais considéré à sa juste valeur, celle d’un meneur qui prend des risques sans en payer les conséquences – seulement 0,9 ballon perdu en 24 minutes de création par soir. Bravo à ses parents pour les mains collantes. Sur le poste 1, ça fait rapidement la diff’.
Stats : 10,3 points à 43,8% au tir, 2,5 rebonds, 5,2 passes et 0,9 perte de balle.
#7 – Austin Reaves
L’invité surprise qui fait sa première apparition de la saison dans le classement de Sixième homme de l’année. On aurait pu l’intégrer dès le mois de mars, mais on a attendu qu’il fasse le “too small” à Pat Beverley pour comprendre l’étendu de ce qu’il était en train de bâtir. Ce gamin est génial. On se demandait s’il pouvait faire sa place aux Lakers dans la durée, on se demande maintenant s’ils peuvent s’en passer. À quelques heures de ses premières joutes de Playoffs, la barre de hype affiche “poussez-vous je vais éclater”.
Stats : 13 points à 52,9% au tir dont 39,8% à 3-points, 3 rebonds, 3,4 passes et 1,5 ballon perdu.
#6 – Bennedict Mathurin
Pure saison, second derrière Paolo Banchero dans la course au Rookie de l’année, mais une perte de vitesse forcée sur la fin de la régulière. Bennedict Mathurin n’a pas moins produit, c’est la concurrence qui a accéléré. On le voyait mal rester sur le podium toute sa vie avec des Pacers repus dans leur quête de victoires. Et forcément, quand les Kings de Malik Monk, les Bucks de Bobby Portis, les Celtics de Malcolm Brogdon, les Knicks d’Immanuel Quickley et les Clippers de Norman Powell poussent le levier pour sécuriser leur position en fin de saison, difficile de faire du bruit en squattant la 11e place de l’Est. Mention “désolé mais félicitations du jury quand même”.
Stats : 16,7 points à 43,4% au tir, 4,1 rebonds, 1,5 passe et 1,9 perte de balle.
#5 – Malik Monk
Jean-François Prendfeuetcestsuperimpressionnant. Un match historique contre les Clippers, et l’impression que Malik Monk aurait pu pondre une carrière de Hall of Famer. Absolument intouchable. Ce rythme, à tenir sur plusieurs rencontres, c’est franchement pas simple. C’est aussi la raison pour laquelle l’arrière des Kings n’occupe “que” la 5e place de ce classement. Pas mal de passages à vide, notamment fin décembre/début janvier. L’incertitude autour de son apport, un match après l’autre, émise par des : « J’espère que Monk va pas balancer 5/17 au tir… ». Puis pouf, l’autre te rend une copie hors de portée de Steph Curry. Allez comprendre.
Stats : 13,5 points à 44,8% au tir, 2,6 rebonds, 3,9 passes et 1,9 perte de balle.
#4 – Immanuel Quickley
Le choix un peu funky parmi les trois finalistes retenus par la NBA. Immanuel Quickley “vole” probablement la place de Norman Powell, laissé sur le carreau malgré sa saison taille lauréat, mais l’arrière des Knicks se retrouve au milieu de cette controverse malgré lui. Quatre matchs en avril, pour 28,8 points de moyenne à… 47,5% à 3-points. Des matchs garbage comme on les aime. Il n’a bien entendu pas été en capacité de tenir ce rythme sur les mois précédents. Sa saison – couplée au bilan très positif des Knicks – reste malgré tout l’une des plus belles en sortie de banc. Quel sera son impact sur ces Playoffs ? Ça, ce n’est plus notre histoire.
Stats : 14,9 points à 44,8% au tir, 4,2 rebonds, 3,4 passes et 1,2 balle perdue.
#3 – Bobby Portis
Jamais Portis n’a été aussi haut dans notre classement. Trop peu de considération de notre part, mais une place logique dans le trio de finalistes retenus par la NBA. L’intérieur des Bucks est rapidement revenu d’une entorse au genou. Ses stats frôlent le double-double : impressionnant pour un type qui n’a joué… que 22 matchs dans la peau d’un titulaire. Bon, Mike Budenholzer lui file quand même ses 26 minutes par soir, mais son rapport impact/temps de jeu reste l’un des plus considérables de la Ligue. Suivant le bilan des Bucks (58-24) et les stats du bonhomme, Bobby Portis représente un réel candidat au trophée de Sixième homme de l’année. Pas impossible qu’il reparte avec le gros lot.
Stats : 14,1 points à 49,6% au tir dont 37% à 3-points, 9,6 rebonds, 1,5 passe et 1,2 ballon perdu.
#2 – Norman Powell
Immense remontée sur la deuxième partie de saison. Norman Powell ne voguera pas au-delà de son statut de dauphin, lui qui est la victime d’une immense injustice. Pas retenu dans la liste des trois finalistes par la NBA : est-on bien sérieux ? Il a été le joueur le plus constant à porter le maillot des Clippers cette saison. Un match incroyable contre les Kings – transformé en duel historique contre Malik Monk. Des sorties de banc à donner chaud à la chaleur (on n’a pas trouvé meilleure métaphore, ça craint). Un peu de respect pour No-Po.
Stats : 17 points à 47,9% au tir dont 39,7% à 3-points, 2,9 rebonds, 1,8 passe et 1,7 perte de balle.
#1 – Malcolm Brogdon
Grand gagnant du classement du Sixième homme de l’année 2022-23 par TrashTalk, sans jamais avoir perdu sa place de leader au fil de la saison. Il fait partie des trois finalistes retenus par la NBA pour le titre officiel – parce que le nôtre n’est pas encore aussi important, mais qu’il le sera bientôt. Nul doute que Brogdon raflera la mise. Le bilan des Celtics (57-25) témoigne de la qualité du roster, et donc, de son importance en sortie de banc. Il dispose du 4e meilleur pourcentage à 3-points de la Ligue, derrière Luke Kennard (49,4%), Al Horford (44,7%) et Damion Lee (44,5%). Sa tenue de balle est une démonstration de sérénité. “Seulement” 1,5 ballon perdu par rencontre, pour tellement de responsabilités à la création. Here’s our champ !
Stats : 14,9 points à 48,4% au tir dont 44,4% à 3-points (!), 4,2 rebonds, 3,7 passes et 1,5 perte de balle.