Jrue Holiday : “Défendre Kevin Durant en Playoffs m’a fait perdre de l’espérance de vie”

Le 12 janv. 2023 à 17:06 par Nicolas Vrignaud

Jrue Holiday Kevin Durant

Cette série de Playoffs entre les Bucks et les Nets lors de la saison 2020-21 restera longtemps dans les mémoires. Comme un heureux souvenir pour les fans des Daims, sans doute comme un traumatisme pour les fans de Brooklyn. Jrue Holiday s’en est rappelé au micro du Woj Pod, le podcast d’Adrian Wojnarowski. Un entretien qui laisse transparaître toute la difficulté que le joueur a eu lorsqu’il fallait défendre un certain Kevin Durant.

Dans une carrière NBA, il y a des moments qui marquent. Un titre ou un gros match bien sûr dans le positif, mais aussi d’autres moments moins chouettes. Il y a aussi des joueurs que l’on croise, de part leur niveau de jeu. Arrêtons nous à cet étage pour ouvrir le dossier de Jrue Holiday. Lieutenant de luxe de ce cher Giannis Antetokounmpo, le meneur s’est souvenu – à l’occasion d’un Woj Pod dont il était l’invité – de cette série incroyable face aux Nets il y a deux ans.

Un duel en sept matchs remporté par son équipe, ça devrait vous rappeler à de bons moments non ? Pas forcément, car Jrue s’est ouvert sur la forme de “traumatisme” infligé par Kevin Durant, le chef de file des Nets. Pourquoi “traumatisme” ? Parce que le joueur de Brooklyn a tout simplement été monstrueux lors des sept rencontres. M’sieur Vacances le reconnaît, il n’a jamais été autant mis à l’épreuve dans sa carrière.

“[Défendre Kevin Durant] m’a enlevé des années d’espérance de vie. À chaque fois que nous nous rendons au Barclays Center, il y a comme du stress post-traumatique pour moi. Chaque fois que nous y allons, il y a bien sûr de l’excitation, mais également de la nervosité. Je ne suis pas le genre de gars nerveux quand je joue, j’ai fait du basketball toute ma vie… mais cette série… personnellement, elle m’a tellement pris” – Jrue Holiday

Wow, alors. Entendre ça de la bouche d’un meneur expérimenté de NBA et dont le niveau n’est absolument plus à prouver est assez impressionnant. En même temps, se farcir le Kevin pendant sept matchs n’a pas été facile. La star des Nets a tourné à 35,4 points, 10,6 rebonds et 5,4 passes à 49,7% au tir contre les futurs champions. Ajoutez à tout cela un ultime match à 48 points et une pointure en trop pour une potentielle qualification en finales de conférence Est. Pas étonnant avec tout ce contexte que le joueur des Bucks ait été choqué par la performance du meilleur client adverse. Il ne tarit d’ailleurs pas d’éloges à son encontre.

“Cette manière dont KD a porté son équipe… Cela ne m’a pas fait faire de cauchemars car nous avons gagné, mais je le visualise toujours très souvent. Cette série… ça a été l’une des plus grandes auxquelles j’ai pu prendre part personnellement, mais aller jusqu’au match 7, les gars qui mettent des gros tirs… Kyrie qui se blesse, Harden qui revient… Tout était comme dans un film. Ça nous a pris beaucoup émotionnellement et physiquement. Je suis sûr que cela nous a aidé en finales NBA par la suite” – Jrue Holiday

On ne peut qu’accorder le point à Jrue concernant le scénario quasi-Hollywoodien de cette confrontation. Et aussi celui pour le fait que cette série ait été d’une grande aide pour les Bucks à l’heure de se bastonner avec les Suns pour le titre NBA. Une telle intensité prolongée sur autant de rencontres aurait sans doute laissé des traces dans le Wisconsin si les Bucks avaient été éliminés. En tout cas, elle en a laissé à Brooklyn.

Pour élargir un peu l’objectif, ces déclarations sont très intéressantes pour saisir, à notre échelle, tout l’intensité et la pression supportée par les joueurs lors des Playoffs NBA. Quand les joueurs expliquent que cette partie de l’année est totalement différente de la saison régulière, c’est pas des lol et les propos de Jrue en sont une nouvelle preuve.

Jrue Holiday, l’homme qui voit Kevin Durant se servir dans son frigo le matin, lui demander pourquoi il n’y a plus de PQ, tout ça à cause d’une série de zinzin signée KD. Une brève immersion dans la série entre Bucks et Nets pour comprendre la dureté de ce sport mais également l’impact qu’ont les tous meilleurs attaquants de la planète basket, c’est limite à nous faire flipper jusque derrière nos télés. 

Sources : Statmuse, Woj Pod, ESPN