L’Équipe de France enchaine face à la Bosnie : 81-68, troisième victoire de suite, les Bleus respirent enfin dans cet Euro !

Le 06 sept. 2022 à 17:08 par Giovanni Marriette

Il ne fallait absolument pas se rater, et pour rajouter un peu de difficulté à la chose les Bosniens n’étaient pas venus pour faire de la couture. Victoire obligatoire cet après-midi pour l’Équipe de France et victoire finalement obtenue dans ce quatrième match de poule, au mental, après nous avoir (encore !) fait très peur après la mi-temps. Tout est dur mais ça gagne, et c’est bien l’essentiel.

Les stats de la troisième victoire consécutive des Bleus c’est JUSTE ICI

Il était piégeux ce match, face à des grognards qui nous avaient tapé il y a dix jours à Sarajevo, face à des mecs qui savaient donc comment nous prendre et à qui un succès aurait d’ailleurs garanti une qualification pour les huitièmes de finale. Deux victoires et une défaite de chaque côté à l’entre-deux, et deux heures plus tard c’est donc la France qui a fait la bonne opération du jour, ceci arrangeant d’ailleurs beaucoup les affaires de Lituaniens venus donner de la voix à Cologne, ça on y reviendra plus tard.

Le match ? Une proposition plutôt propre des Français, en plusieurs temps tout de même. L’entame, les Bleus sont en place mais perdent rapidement trop de ballons, tiens on a déjà vu ça quelque part. 19 partout après un quart-temps puis, petit à petit, les rotations font leur effet et au manque de profondeur bosnien se heurte l’envie des remplaçants français. Moustapha Fall fait admirer son bagage offensif, Thomas Heurtel débute ce qui finira par être son meilleur match du tournoi (14 points, 7 rebonds et 8 passes en 31 minutes), alors que Vincent Poirier détonne une fois de plus par son énergie en attaque. Le backcourt une nouvelle fois responsabilisé d’entrée de jeu par Collet – Andrew Albicy et Terry Tarpey – est infernal en défense et les deux se permettent aussi d’allumer quelques mèches en attaque, Rudy Gobert démarre en trombe et Guerschon Yabusele l’imitera un peu plus tard, alors que le capitaine Fournier prend lui aussi ses responsabilités au meilleur moment après avoir dépassé par ailleurs la barre des 1000 points avec la sélection. La première mi-temps se termine avec un premier sketch offert par Jusuf Nurkic qui prend une technique pour flopping, les Bleus mènent de dix points et la compote de la pause est agréable.

Malheureusement et comme à chaque match depuis le début de cet Euro, les Français vont connaitre un gros trou noir et ce sera pour la sortie des vestiaires, avec un 13-0 envoyé par les Bosniens à cheval sur les deuxièmes et troisièmes quarts. John Roberson pilonne dès la reprise, Dzanan Musa est muselé mais en atatque surtout, la France n’y arrive plus. Huit points marqués sur l’ensemble de la période, des horloges de 24 seconde oubliées en sortie de temps mort et une maladresse terrible, parfait cocktail pour voir la Bosnie repasser devant à l’orée du dernier quart, sale nouvelle quand on sait que Jusuf Nurkic a posé son nez de clown et ses larmes de crocodile pour commencer à envoyer du sale. Deux paniers primés consécutifs pour Jusuf, les Bleus sont au plus mal mais non pas du tout, on vous a bien eu, en fait c’est tout ce qu’il fallait pour piquer l’orgueil d’une équipe qui joue décidément à réaction. Thomas Heurtel alterne la distribution et le scoring, Guerschon remet son costume de lieutenant offensif d’un Vavane qui récupère les clefs du cametard, et comme par enchantement le retour de l’intensité en défense coïncide avec des paniers faciles en face. Comme c’est simple le basket parfois.

L’énorme run placé au dernier quart permettra aux Bleus de vivre une fin de match tranquille, ça faisait longtemps, et voilà comment on se retrouve à 3 victoires et 1 défaites après une entame de compétition pourtant digoulache, avec néanmoins un choc demain face à la Slovénie qu’il faudra jouer comme une finale pour s’éviter un surplus de difficulté pour la suite. Allez, on sort les calculettes et on imagine les scénarii pour demain ? Oh que non, on gagne demain et on verra ensuite.