Les Hawks continuent leur dégringolade : Miami met la fessée (115-91), Atlanta n’a pas gagné à domicile depuis le 23 novembre 2021

Le 13 janv. 2022 à 04:06 par Bastien Fontanieu

Hawks
Source image : nba league pass

Et si un retour à la maison aidait les Hawks à retrouver la forme ? Opposés au Heat cette nuit dans l’arène d’Atlanta, les potes de Trae Young avaient l’occasion d’effacer leurs récentes contre-performances en écartant une équipe de Miami jamais facile à jouer. Le résultat est sans appel : défaite 91 à 115, la 9ème de suite à domicile. La chute des Hawks ne semble pas s’arrêter de sitôt.

C’est qu’on en vient à se demander si l’aventure du printemps dernier était bien un rêve éveillé.

La phrase était attachée au coeur des fans d’Atlanta tout au long de l’été et dès le début de saison, mais elle est désormais présente dans toutes les discussions aux alentours de la NBA. Il y a les supporters des Hawks qui secouent leur tête et se demandent ce qu’il se passe, et il y a les observateurs extérieurs qui se frottent eux aussi la tête. Mais qui sont ces joueurs qui évoluent à Atlanta en ce moment ? Après un roadtrip compliqué, qui avait vu Nate McMillan quitter son groupe pour Covid, Clint Capela se blesser et les joueurs de Géorgie perdre 5 de leurs 7 rencontres en déplacement, l’idée était de rentrer au bercail avec de meilleures intentions. Et avec quelques nouvelles têtes, aussi, puisque McMillan redirigeait à nouveau son équipe et De’Andre Hunter faisait son grand comeback après plusieurs semaines passées à déprimer devant le jeu de son équipe. Sachant qu’en face, le Heat devait faire sans Bam Adebayo et Jimmy Butler, il y avait un vrai coup à jouer. Et il y avait une urgence d’autant plus grande que, médiatiquement, les Hawks étaient dans la sauce avec de nombreux rapports soulignant le mécontentement des joueurs au sein du groupe, et en plus la State Farm Arena n’avait pas connu de victoire depuis le 23 novembre dernier. Oui oui, vous avez bien lu, le 23 novembre 2021, soit quasiment deux mois sans une seule victoire à domicile. Depuis Thanksgiving ? Bogdan Bogdanovic et sa troupe avaient remporté tous leurs matchs à l’extérieur, de quoi nous pousser à demander si le silence de leur salle n’est pas finalement trop pesant. Plus sérieusement, à force d’enchaîner les soupirs en conférence de presse et à annoncer qu’il va falloir faire mieux, il fallait bien que ça se reprenne à un moment ou à un autre, non ?

Et bien non.

Rendons avant tout à César ce qui lui appartient, et en l’occurrence à Erik Spoelstra ce qui lui est dû. Plus que bien placé dans la course au Coach de l’année, l’entraîneur du Heat a une nouvelle fois proposé une leçon en gardant ses hommes motivés quelles que soient les circonstances, et en responsabilisant des jeunes remplis d’énergie. Caleb Martin et Omer Yurtseven ont donc joué des coudes dans une raquette d’Atlanta bien pauvre, accompagnant admirablement le taf incandescent de Tyler Herro en première période. Entre pénétrations assassines, shoots à mi-distance et énormes contres sur la planche, le crack préféré de Jack Harlow était tout simplement le meilleur joueur sur le terrain… et de loin. Si le Heat pouvait compter sur son roi du banc, c’est surtout dans le troisième quart-temps que les visiteurs créaient la distance en collant un run monumental dès la sortie des vestiaires. Le signe d’un groupe prêt, tout simplement, soit le contraire parfait d’en face. Car pendant que Gabe Vincent et compagnie s’assuraient qu’Atlanta restait à 10-15 points de retard, les Hawks eux traînaient des pieds et s’enfonçaient dans les mêmes problèmes que ces derniers temps. Dépendance totale envers un Trae Young bien défendu et donc inefficace (4/15 au tir, 4 balles perdues), largesses défensives avec de gros problèmes à l’intérieur et pour fermer sur les shooteurs, et par-dessus tout ça la solidité mentale d’un transat pliable. C’est simple : il suffit de mettre une bastos à cette équipe d’Atlanta pour qu’elle perde ses moyens, et ne sache pas comment répondre. Cette même équipe, qui se pointait à Philadelphie et avait 25 points de retard pour finir par l’emporter, désormais incapable de tenir face au choc et à l’opposition imposée. Terrible à voir, et à constater, que ce groupe n’y est plus du tout avec un leadership à l’abandon. Le premier cri d’alerte était venu de la part du GM Travis Schlenk, qui indiquait récemment que ce n’était peut-être pas une si bonne idée de prolonger tous les joueurs, la suite a été une succession de tête secouée et de doigts discrètement pointés à droite à gauche entre les cadres du vestiaire. Un bordel absolu, et qui ne laisse entrevoir rien de bon à quelques semaines de la trade deadline.

Car oui, le management d’Atlanta va pouvoir trouver quelqu’un qui récupérera Danilo Gallinari ou Cam Reddish pour ne citer qu’eux, mais est-ce que ce sera suffisant pour relancer cette équipe ? Est-ce qu’il va falloir compter sur un nouveau coup de fouet en interne pour que les joueurs se ressaisissent, comme l’an dernier lorsque Lloyd Pierce avait été limogé début mars ? Trop tard c’est trop tard, et à force d’enchaîner les défaites les Hawks ne pourront pas s’offrir un tel luxe à l’approche du All-Star Break. Ce qui est sûr, c’est que les différentes absences font mal en ce moment et que, quand les joueurs sont présents, les efforts n’y sont pas. Tout ce qu’on vous conseille de faire, c’est prendre votre popcorn et surveiller le cirque d’Atlanta, car il n’y aura que deux directions pour la suite de la saison : soit ça implose et des transferts majeurs partent dans tous les sens (John Collins inclus), soit ça se redresse et on secoue notre tête autant qu’en ce moment devant l’incapacité des Hawks à nous faire comprendre ce qui se passe.

Déjà que fan d’Atlanta c’est une galère, imaginez ce que c’est d’avoir des tickets à l’année là-bas cette saison. Une 9ème défaite à domicile de suite, des joueurs qui matent leurs pompes et des adversaires parfaitement conscients qu’ils peuvent se faire plaisir contre eux : les Hawks sont au bord du gouffre. À Travis Schlenk d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.