À 70 ans, Mike D’Antoni n’exclut pas un retour en tant que head coach : les vieux pots font les meilleures soupes, c’est bien connu

Le 07 déc. 2021 à 12:40 par Cheikh Mbengue

Mike D'Antoni
Source : YouTube

La saison passée, Mike D’Antoni était entraîneur adjoint de Steve Nash à Brooklyn, mais au bout de cet exercice l’ancien coach des Rockets a eu besoin d’alléger la charge. Les Pelicans de leur côté, cherchaient une voix expérimentée pour la première de Willie Green (40 ans) en tant que head coach. L’équation s’est donc résolue d’elle-même. Mais les envies du père Mike pourraient avoir changé et à 70 ans, son intérêt vis-à-vis d’un retour au premier plan s’est renouvelé. Sur le poste 3 ? Non, plutôt en tant qu’entraîneur n°1. 

Mike D’Antoni est actuellement conseiller de l’entraîneur en chef des Pelicans Willie Green, rookie à ce poste. Le double COY vit cependant au Texas et a assisté à son premier match des Pelicans ce dimanche, à Houston. Une façon d’exercer plutôt pratique pour celui qui cherchait à limiter ses responsabilités afin de s’épargner le tour des aéroports. Ah, quand tu réussis à faire accepter le télétravail en NBA, c’est soit que t’es Kyrie Irving, soit que t’es vraiment le boss. Mais cette semaine, dans un entretien accordé au Houston Chronicle, le pionnier du « 7 seconds or less » semblait moins catégorique sur son avenir :

« J’apprécie (le poste actuel, ndlr) pour le moment, j’essaye d’ajouter ce que je peux. Un retour (en tant que head coach, ndlr) ? On verra, je ne l’exclus pas, je suis en tout cas trop jeune pour exclure quoique ce soit. » – Mike D’Antoni

Tiens, son humour aussi n’a pas subi les affres de l’âge. Si ça se trouve, les Pelicans vont faire une Sac Town et dégager leur coach plus vite que prévu, mais papi Mike reste un must have pour le jeune groupe de la Nouvelle-Orléans. Fort de ses 16 saisons en NBA, il sait ce qu’il faut pour gagner au plus haut niveau et servir de caisse de résonance dans le vestiaire, lorsque Willie Green – par exemple – peinera à faire entendre sa faible expérience. Et puis, quand le retour de Zion Williamson sera d’actualité, peut-être le Mike pourra-t-il apporter une solution à sa réintégration dans un roster qui fonctionne déjà mieux depuis quelques matchs. Non le vioc, on te voit venir, pas d’iso à 3-points.

Mike D’Antoni (Pelicans coaching consultant) and his wife, Laurel, are back in Houston. #Rockets coach Gerald Green, who formerly played for MDA here, is thrilled to see them. pic.twitter.com/Hivi4H2jZd

— Ben DuBose (@BenDuBose) December 5, 2021

Pour revenir à la déclaration, cela peut tout à fait être un appel du pied. L’été dernier, alors que Portland recherchait activement un entraîneur, Becky Hammon – l’adjointe des San Antonio Spurs -, Dawn Staley, Chauncey Billups et Mike D’Antoni furent sondés. Bien que le poste soit revenu à l’ancienne gloire des Pistons, Damian Lillard – dont l’avis pesait d’une certaine manière dans la balance – a clairement indiqué qu’il préférait un coach capable d’apporter de l’expérience. Il était donc logiquement ouvert aux arrivées de Mike D’Antoni ou Jason Kidd. Récemment, les choses se sont envenimées entre Dame D.O.L.L.A. et Chauncey Billups, et l’idée selon laquelle Portland serait prêt à tout pour garder son sextuple All-Star n’est pas aberrante. Voilà pourquoi revenir sur la première exigence de sa seigneurie Damian I n’est pas déconnant, car de l’expérience, Mike D’Antoni en a plein la valise. Il est passé chez les Nuggets, les Suns, les Knicks, les Lakers et les Rockets. Au cours de ces arrêts, il a amassé un bilan de saison régulière de 672-527, sans oublier ses apparitions en Finale de Conférence qui sans l’hégémonie des Warriors, auraient pu terminer dans la joie et la bonne humeur.

Ce changement de cap de Mike D’Antoni le qualifie d’office pour tout poste de coach vacant, mais pour l’instant, son apport a un potentiel inestimable chez les Pelicans. Ils vont avoir besoin de voix à tous les niveaux de l’organisation pour soutenir Willie Green et l’aider à mettre sa vision en place.

Source texte : Houston Chronicle