Le play-in Tournament à l’Est c’est ce soir : envoyez la grosse analyse

Le 18 mai 2021 à 19:23 par Alexandre Taupin

Play-in Tournament Est 18 mai 2021
Source image : montage TrashTalk

Les premiers matchs du play-in tournament à l’Est c’est ce soir : du coup on vous sort toutes les infos utiles à retenir avant de vous poser sur le canapé. Qui est concerné ? Quand ça aura lieu ? Pourquoi ça vaut le coup ? On vous sort notre plume pour vous présenter tout ça mais aussi pour vous faire rigoler un peu car la vie c’est avant tout du fun avec une sauce TrashTalk. On se met bien sur 1600 mots ? 3…2…1 c’est parti ! 

Participants : CelticsWizardsPacers – Hornets

Les dates et horaires :

18 mai :
0h30 : Pacers (9) – Hornets (10)
3h : Celtics (7) – Wizards (8)

20 mai :
2h : perdant du match 7-8 contre gagnant du match 9-10

L’équipe qui finira septième affrontera les Nets.
L’équipe qui finira huitième affrontera les Sixers.

Le play-in c’est quoi ?

On vous a sorti le calendrier juste au-dessus pour que vous connaissiez chaque date du play-in mais de quoi parle-t-on vraiment avec ce tournoi ? Intégré l’an dernier dans la bulle, il a été renouvelé cette saison mais sous une forme différente. Pas un seul match comme l’an dernier mais plutôt quatre équipes (dans chaque conférence) qui jouent leurs vies sur une voire deux rencontres, peu importe le bilan. Le vrai concept du play-in, c’est vraiment celui-ci. L’objectif d’Adam Silver était clair : combattre le tanking au maximum et favoriser les retournements de situation à l’approche des Playoffs. Sur le terrain, le résultat est plutôt positif car cela a permis à des équipes qui auraient été larguées normalement de continuer à y croire et qui sait, d’accrocher un billet qui paraissait improbable quelques semaines plus tôt. On est même passé à quelques matchs de voir les Kings faire le play-in, vous imaginez l’ascenseur émotionnel ? Chaque équipe peut désormais tout gagner ou bien tout perdre sur 48 minutes et on va atteindre un gros niveau d’intensité et de stress sur le parquet, pour notre plus grand plaisir.

Coup d’oeil dans le rétro des équipes concernées

Maintenant qu’on a fait le tour de la logistique de l’événement, on va entrer dans le vif du sujet en parlant des acteurs, ceux qui vont voir le rideau rouge s’écarter pour livrer (peut-être) une dernière prestation sur la plus belle scène du monde, la NBA. On commence notre tour d’horizon par les Celtics, ceux avec le meilleur bilan des quatre larrons. Saison très décevante pour les protégés de Danny Ainge, lesquels ont enchainé pépins physiques, COVID mais aussi prestations insipides. Les hommes verts ont montré qu’ils étaient capables du meilleur mais malheureusement aussi du pire, ce qui rend le contraste encore plus frappant. Le play-in est une récompense minimum pour Brad Stevens et les siens et on n’ose pas imaginer le cataclysme d’une défaite lors ce tour préliminaire. Certains jouent (peut-être) très gros. On passe à nos amis de Poudlard désormais et pour eux aussi, il a fallu faire au mieux cette saison. Très vite dans la mouise au classement, avec des rumeurs de licenciement sur le coach, les Wizards ont bien redressé la barre pour finir en trombe. Russell Westbrook a sorti la cape de superhéros en trois dimensions avec un Bradley Beal plus pyromane que jamais et finalement, l’objectif (au départ impensable) des Playoffs pourrait devenir une réalité. On reste sur le thème des saisons délicates pour aller voir Indiana et ses fermiers. Comment décrire cette saison si ce n’est qu’ils n’ont jamais connu un moment de paix ? T.J Warren, Caris LeVert, Domantas Sabonis, Malcolm Brogdon, Myles Turner, tout le monde a squatté plus ou moins longtemps l’infirmerie et les résultats ont vite plongé face à cette pénurie. Une mauvaise nouvelle en entraînant une autre, la tension semble avoir atteint le banc avec un coach (semble-t-il) contesté et un petit beef entre assistant et joueur. Autant dire qu’une qualification en Playoffs apporterait un peu de soleil sur cette grisaille qui semble durer depuis 6 mois. Enfin, on parlera des Frelons, sans doute les plus réguliers du lot et sans la moindre hésitation les plus agréables à voir jouer. Longtemps dans le bon wagon, les hommes de James Borrego ont craqué au pire moment pour se retrouver en grosse difficulté dans l’optique de ce play-in. Les blessures des cadres (LaMelo Ball, Gordon Hayward) n’ont évidemment pas aidé et il faut désormais sortir deux victoires coup sur coup pour espérer voir les Playoffs. C’est ce qui s’appelle un apprentissage à la dure pour un groupe encore jeune.

Quelques pistes sur qui supporter au play-in

Pourquoi supporter/siffler Boston :

  • Parce que cette équipe a quelques jeunes sympas à suivre (Payton Pritchard notamment et fin de saison Aaron Nesmith)
  • Parce que Jayson Tatum peut transformer une daube en dinguerie en 3 minutes.
  • Pour qu’Evan Fournier ait une chance d’aller plus loin que le premier tour des Playoffs.
  • Parce que sinon Danny Ainge va mettre un méchant coup de pied dans la fourmilière avant de tout faire cramer.
  • Parce qu’ils sont parfois tellement mous que vous avez envie d’aller sur le terrain pour leur botter les fesses.
  • Parce que sans Jaylen Brown cette équipe ne connaît plus le mot défendre. 
  • Parce que même Marcus Smart ne semble plus vouloir mordre.
  • Parce que cette équipe n’a ni queue ni tête. 

Pourquoi supporter/siffler Washington :

  • Parce que le tandem Russell Westbrook-Bradley Beal, ça doit aller en Playoffs.
  • Parce que tout le monde veut les retrouvailles avec Harden et Durant au premier tour.
  • Parce que RW est un monstre athlétique.
  • Parce qu’ils sont faits pour ce type de match.
  • Parce qu’on en a marre des 145-143
  • Parce que ça voudrait dire que Scott Brooks n’est pas un si mauvais coach.
  • Parce que les Hooks de Robin Lopez, ça va bien cinq minutes.
  • Parce qu’il n’y a pas que le triple-double dans la vie.

Pourquoi supporter/siffler Indiana :

  • Parce que Domantas Sabonis a été trop monstrueux ces derniers temps pour ne pas voir les Playoffs.
  • Parce qu’aller en postseason avec 3/4 de l’effectif en fauteuil roulant et des inconnus c’est une belle story.
  • Parce que ça prouverait que cette équipe est touchée mais jamais coulée.
  • Parce que Nate Bjorkgren mérite bien une bonne nouvelle sur une saison entière.
  • Parce que la raquette d’Indiana contre Joel Embiid, ça risque d’être aussi violent qu’American History X.
  • Parce que malgré tout l’amour qu’on a pour Domantas Sabonis, les Pacers n’ont aucune hype. 
  • Parce qu’on va se faire une fausse idée sur le niveau de cette équipe s’ils prennent cher. 
  • Parce que le karma ne les laissera jamais tranquille.

Pourquoi supporter/siffler Charlotte :

  • Parce que c’est l’équipe la plus agréable à mater du lot.
  • Parce qu’ils ont les meilleurs commentateurs.
  • Parce que LaMelo Ball.
  • Parce que James Borrego a fait un trop bon travail pour tout gâcher à la fin.
  • Parce qu’ils se sont vautrés sur la fin de saison.
  • Parce qu’il leur manque un peu de vice/hargne pour aller gratter ce genre de match. 
  • Parce que les belles histoires ne finissent pas toujours avec un happy end.
  • Parce que c’est dans l’échec qu’on apprend le plus.

Ils vont porter l’équipe

Jayson Tatum : qui d’autre on aurait envie de dire ? Avec Jaylen Brown à l’infirmerie, son Jay Brother va avoir encore plus de poids sur les épaules et il va falloir assumer pour sortir Boston de la mouise. Typiquement le genre de rencontre où on attend de voir Tatum sortir du bois pour fermer la boutique. Une élimination des Celtics serait une catastrophe industrielle et c’est dans ces moments-là qu’on attend les leaders. Scorer dans le vide, c’est bien sympa, mais être un vrai meneur pour le groupe, c’est carrément mieux.

Russell Beal / Bradley Westbrook : impossible de n’en garder qu’un seul et il faudra donc se contenter d’un duo pour cette section. D’un côté, le deuxième meilleur scoreur de la Ligue et un joueur qui peut prendre chaud à tout moment. Même s’il faut préciser qu’il sera diminué… De l’autre, le nouveau maître incontesté du triple-double, auteur d’un mois de mai historique. Ils ont déjà porté Washington vers une huitième place qui paraissait bien incertaine pendant longtemps, maintenant il faut finir le boulot en un ou deux matchs. Ce serait ballot de choker après tant d’efforts.

Domantas Sabonis : on n’en parle pas assez à cause du classement des Pacers mais ce gamin est un monstre et il doit rendre fier son papa. Auteur d’un dernier mois de compétition stratosphérique, “Sabo” porte littéralement tous les espoirs des fermiers sur ses épaules. Scoreur, passeur, rebondeur, le fils d’Arvydas n’a jamais semblé aussi fort et aussi complet dans sa jeune carrière. Si Indiana passe le play-in, il ne faudra pas s’étonner de voir du 25/15/10 sur le boxscore à chaque match. (surtout avec Caris LeVert sur la touche, une fois de plus)

James Borrego : comment ça c’est pas un joueur ? Ouais on aurait pu mettre Terry Rozier, et c’est sans doute le candidat le plus fiable de la bande, mais on s’est dit qu’il y avait du sens à mettre le coach à la place. Tout simplement parce que c’est le collectif des Hornets qui peut leur faire passer le cut et pas juste un seul joueur. Si un des trois au-dessus se viande, on ne donne pas cher de la peau des équipes concernées. Par contre, il est tout à fait possible de sortir 3 ou 4 mecs à Charlotte qui peuvent, un soir, prendre le lead. On sait qu’il n’y aura pas Gordon Hayward mais qui dit que Rozier plantera forcément le plus ? Miles Bridges, P.J Washington, LaMelo Ball voire Malik Monk (un soir de folie) peuvent aussi se muer en leader d’attaque. Reste à bien orchestrer tout ça.

Notre pronostic

Chaque membre de la rédac a sorti sa plume et ses meilleurs arguments : c’est par ICI.

Voilà ce qu’on pouvait dire sur ce play-in de l’Est en quelques mots (comment ça quelques mots ?). Les hostilités commencent dès ce soir et pour certains, il ne faudrait pas de faux départ au risque de vite squatter le canapé pour plusieurs mois. Alors, plutôt Boston, Washington, Indiana, Charlotte ? Que les meilleurs gagnent, tout simplement.