Joel Embiid toujours plus solide : 39 points et 13 rebonds face aux Nets, Philly s’est fait peur mais garde la première place à l’Est

Le 15 avr. 2021 à 05:59 par Giovanni Marriette

Joel Embiid 15 avril 2021 pari
Source image : NBA League Pass

Choc biaisé cette nuit à Philadelphie mais choc quand même. Un carré d’as en civil pour les Nets (Kevin Durant, James Harden, LaMarcus Aldridge et Blake Griffin) mais malgré tout un match de basket entre les deux équipes dominantes de l’Est, possédant d’ailleurs hier soir le même bilan, et donc une rencontre qui avait son importance, forcément. 

La boxscore de ce drôle de main event, c’est juste ici

Et vous savez quoi ? Eh bien malgré tout, malgré une cote en très large faveur du squad de Doc Rivers, c’est à un match longtemps équilibré et donc agréable auquel on aura assisté. Un spectacle orchestré par deux hommes principalement, les deux plus attendus d’ailleurs, se rentrant dedans par skills interposés, chacun dans leur style bien à eux. Pour les Nets ? Un Kyrie Irving un peu seul au monde, quoique bien épaulé par un DeAndre Jordan rajeuni et incroyable dans le premier quart (8 points, une belle défense sur Embiid et… 11 rebonds), un Kyrie qui ne tardera pas non plus à caresser la balle, le filet et par la même occasion nos sentiments en faisant étalage de sa perfection balle en main. Au scoring ou à la passe Uncle Drew tiendra longtemps les Nets en vie, assisté dans sa tâche par un duo Landry Shamet / Jeff Green au rendez-vous et quelque peu abandonné par contre par un Joe Harris longtemps maladroit et bien trop permissif en défense. Kyrie ? Il terminera sa soirée avec 37 points à 13/22 et 9 passes, rien à redire, si ce n’est qu’en face Joel Embiid était à la fois injouable et trop bien accompagné pour laisser passer une victoire de plus.

39 points pour ce bon Jojo, 13 rebonds, 2 contres, pas mal de déchets au tir (13/29) car la défense des Nets fut aussi souvent dépassée que… présente, mais un constat tout de même : lorsqu’il faut scorer en urgence laissez-le faire, car peu d’humains peuvent aujourd’hui se targuer de pouvoir ne serait-ce freiner un Embiid en mission. De près comme de loin, célébrant ses derniers puntos avec les bras en v lorsque la victoire “semblait” acquise (on y reviendra), Joel a une fois de plus rassuré quant à son état de forme actuel après quelques semaines passées à souffler sur la bande d’arrêt d’urgence. Un pivot – très – dominant donc, souci incurable cette saison pour les hommes de Steve Nash, mais pas que, puisqu’aux côtés d’Embiid deux hommes ont particulièrement brillé cette nuit. Tobias Harris tout d’abord, brisant son homonyme en première mi-temps et s’occupant comme un grand de l’attaque des Sixers à chaque passage de son pivot sur le banc, puis Ben Simmons, en deuxième mi-temps notamment, qui su hausser l’intensité défensive de son équipe pour participer grandement à infliger aux Nets un écart finalement fatidique. 26 points à 11/17 pour Tobi, 17 points, 9 passes et 3 steals pour Beni, et un Big Three forcément trop fort face à un Big 1, même si Brooklyn passera finalement à deux doigts de taper le braquo de l’année en fin de match. Si si.

Ne jamais sous-estimer une équipe alignant sur le terrain un Bruce Brown affamé, un Français au nom composé, un pivot aux tresses blondes et un ailier prénommé Alize. Une histoire qui commence comme une blague pas drôle et qui a bien failli l’être pour les Sixers. En effet, avec un écart autour de la vingtaine à cinq minutes de la fin tout semblait bouclé mais une grosse sieste de Philly couplée à l’envie de quelques mecs de se montrer dans le garbage, on a finalement failli assister à une… victoire des Nets, une victoire qui se serait directement inséré dans la liste des wins les plus bizarres de ces dernières années. Bruce Brown, Timothe Luwawu-Cabarrot, Nicolas Claxton et Alize Johnson profitent des largesses de la défense adverse, chaque tir raté se transforme en rebond offensif doublé d’un hustle intéressant, et si Steve Nash récompense ses entrés en les laissant sur le terrain dans une fin de match devenue un money time, laissant par exemple son leader Irving loin de tout ça, Doc Rivers est pour sa part obligé de rappeler ses titulaires pour finir le travail. Un travail évidemment conclu par une victoire mais un scénario à deux doigts de leur péter à la gueule, sorte de rappel à l’ordre dans le but de faire comprendre à certains qu’une première place de conférence se mérite.

Une victoire 123-117 au final, une victoire qui aurait DU être plus confortable mais qui aurait également PU se transformer en défaite. C’est bien la NBA quand même, il se passe toujours quelque chose.