Les Pacers invités surprise du trade de James Harden : invités surprise et… premiers gagnants dans l’affaire ?

Le 14 janv. 2021 à 08:15 par Giovanni Marriette

Caris Levert
Source image : montage via YouTube

Alors celle-là on ne l’avait pas vue venir tiens. On avait fait nos plus beaux schémas, imaginé moults possibilités, mais voir débouler les Pacers dans le trade ayan envoyé James Harden bouffer des tacos en plastique à Brooklyn ne nous avait pas forcément effleuré l’esprit. Aujourd’hui ? Victor Oladipo a tiré un trait sur deux années merveilleuses et une moins glorieuse dans l’Indiana, et c’est donc Caris LeVert qui quitte les lumières de la ville pour les plein-phares des tracteurs de l’Indiana. Et si finalement… les Pacers étaient les grands gagnants de ce trade ?

On l’a vu depuis le début de la saison, les Pacers ont repris leur marche habituelle, à savoir celle d’une franchise qui ferme la bouche de tous les parieurs d’avant-saison. Les Nets, les Hawks et les Wizards se sont renforcés ? Hum, ça pue pour les Pacers. Un mois plus tard et comme chaque année tout le monde se tait, et le niveau affiché par le duo Domantas Sabonis / Malcolm Brogdon permet à Indy de squatter le haut du panier à l’Est, devant les Nets, devant les Hawks, et loin devant les Wizards. Sabonis Brogdon donc, mais pas que. En effet l’intérieur lâche un début de saison de quasi-MVP, en effet le meneur au double-cerveau affiche un niveau de All-Star, mais Myles Turner a également retrouvé son modjo et ressemble de plus en plus au plus bel éboueur de la Ligue, alors que les frangins Holiday, Doug McDermott ou T.J. McConnell sont de merveilleuses pièces rapportées. Vous en voulez encore ? On rajoute un coach au nom imprononçable mais qui fait déjà l’unanimité, l’absence longue durée de T.J. Warren mais qui nous fait juste penser à l’upgrade potentielle à son retour, et on conclut donc ce bel état des lieux par un… Victor Oladipo en train de redevenir tout doucement le leader qu’il était avant sa grave blessure à l’automne 2018.

Oui mais voilà.

Oui mais voilà, dans ce joyeux bordel qu’a du être la NBA made in GM dans les dernières heures, les Pacers ont donc tenté quelque chose. Sans prendre d’immenses risques, sans briser ce qui marche actuellement du feu de dieu (ce fameux duo Brogdon / Sabonis), mais en “sacrifiant” un joueur sur le retour et qui leur avait offert en 2017-18 notamment quelques unes des plus belles sensations de leur décennie. Car il y a eu les Pacers 13/14 de Paul George, Lance Stephenson, Roy Hibbert, David West et George Hill, le poster de Paulo sur Chris Andersen et les facéties de Born Ready, mais il y a également eu ceux de 2018, ceux de Victor, poussant une nouvelle fois LeBron James – et les Cavs cette fois-ci – en 7, dans une série incroyable qui voyait alors Oladipo toucher son prime et valider ainsi son trophée de MIP et la première de ses deux étoiles de All-Star glanées avec les Pacers. S’en suivra une traversée du désert de quasiment deux ans suite à une terrible blessure, et si Toto revenait fort sur ce début de saison, peut-être bien que c’était… le meilleur moment pour en faire une monnaie d’échange intéressante.

Et bingo, c’est donc Caris LeVert (et un 2dn tour de draft) qui débarquent à Indianapolis, mettant un terme à la courte mais intense histoire entre les Pacers et Olade, lequel tentera d’exister dans le bordel actuel à Houston. Un coup majeur dans l’histoire récente de la franchise, qui récupère donc là un joueur encore jeune (26 ans), capable de se comporter en leader des deux côtés du terrain et monstrueusement efficace lorsqu’il en a eu l’occasion. Des matchs à plus de quarante pions, des efforts réalisés en tant que titulaire ou remplaçant selon la présence ou non des nouvelles re-sta des Nets, et l’impression en tout cas que Nate Bjorkgrend met la main sur l’un des potentiels les plus excitants de la Ligue. Du kif-kif dans les stats (20/6/4 pour Popo, 18,4,6 pour Kaaris), mais peut-être une évolution contraire avec d’un côté un jeune arrière en quête d’explosion et de l’autre un arrière un chouïa moins jeune (26 ans pour LeVert et 28 pour Dipo) et qui a déjà, peut-être, déjà connu son apex. Que penser d’un potentiel starting five composé de Malcolm Brogdon, Caris LeVert, T.J. Warren, Domantas Sabonis et Myles Turner ? Que c’est monstrueux. Tout simplement. Est-ce que c’est meilleur avec LeVert qu’avec LeDipo ? L’avenir nous le dira, mais on a cette petite impression que oui, au moins d’un point de vue de la dynamique et des options potentielles du coaching staff, Caris étant un arrière capable de jouer à la fois à la mène et… à l’aile.

Disons simplement que les Pacers ont donc remplacé Victor Oladipo par un… Victor Oladipo amélioré (et un tour de Draft), et qu’on est donc en présence d’une franchise qui potentiellement se renforce alors qu’elle gagne déjà deux tiers de ses matchs, disons que quand les Nets et, évidemment, les Rockets tenteront de se créer très vite une nouvelle identité, les Pacers, eux, gardent la leur en améliorant leur roster. On dit quoi du coup ? On dit bravo, tout simplement.