Flashback : quand Dwight Howard s’offrait une salsa d’enfer avec LaMarcus Aldridge en Playoffs

Le 28 oct. 2020 à 13:07 par Giovanni Marriette

Pour ceux qui auraient tapé une sieste de quelques années entre le début de carrière canon de Dwight Howard et son premier titre acquis avec les Lakers dans la peu d’un remplaçant de luxe, sachez que l’entre-deux ne fut pas de tout repos. Les Lakers une première fois, des passages solides mais stériles à Washington, Atlanta ou Charlotte, mais surtout trois saisons à Houston, de 2014 à 2017, lors desquelles il prouva à quelques reprises qu’il était encore une fantastique force de la nature…

Nous sommes le 24 avril 2014 et on ne le sait pas encore, mais ce match de Playoffs entre les Blazers et les Rockets est le deuxième de l’une des séries les plus folles des dix dernières années. Portland a pris le premier match grâce à un LaMarcus Aldridge en plein prime (46 points à 17/31 au tir et 18 rebonds) mais en face un homme est bien décidé à challenger l’intérieur au gros nez. Cet homme c’est Dwight Howard, 18,3 point, 12,2 rebonds et 1,8 contre cette année-là, et surtout l’envie de faire passer un cap à des Rockets qui commencent alors à comprendre que leur arrière barbu n’est pas un joueur comme les autres. Ce Game 2 ? Il sera incroyable, et les mots manquent. Incroyable pour les deux intérieurs vedette surtout, puisque, par exemple, Dwight Howard inscrit les… 13 premiers points de son équipe grâce à un festival de puissance et de fighting spirit. Imaginez LeBron James jouer pivot, avec dix centimètres de plus, dans la forme de sa vie et décidé à ne rien rater, vous avez l’image. Dwight pulvérise Robin Lopez à chacune de ses prises de position, LaMarcus Aldridge finit par lui répondre à mi-distance, et à la fin du premier quart si les Rockets mènent 31-23, Dwight Howard mène pour sa part 19-11 face à LMA. 19-11 puis 25-23 à la mi-temps, au calme, lors d’un match qui s’équilibre grâce à la montée en température notamment d’un LaMarcus Aldridge ressemblant de plus en plus à une fusion entre Tim Duncan et Dirk Nowitzki.

Une première mi-temps hallucinante, un duel style cape et épée comme on les aime. Mark Landers vs Olivier Atton, Nadal vs Federer à Wimbledon, Nolwenn vs Houcine ou encore Ken vs Ryu, vous voyez le genre, et le combat sera finalement remporté par LaMarcus Aldridge, une nouvelle fois, car le nasal poste 4 de Portland rajoutera 20 pions en deuxième mi-temps face à un Dwight Howard malheureusement gêné par les fautes et qui terminera sa soirée avec 32 points et 14 rebonds. 32 et 14, dans un match qui, on le sait car on était là en direct, aurait pu/du se terminer de manière Chamberlainesque. Car ce soir-là Dwight Howard donnait tout simplement l’impression d’être indéfendable, type Shaq des années 2000. Indéfendable, motivé level max, trop grand, trop rapide, trop puissant. Le Dwight Howard que l’on aime à se remémorer, moins exposé qu’à Orlando, évidemment plus en confiance qu’un an auparavant lors d’un premier passage raté à Los Angeles, et pas encore affublé de la cible dans le dos avec laquelle il a du composer depuis cinq ou six ans.

Ce soir-là LaMarcus Aldridge montera encore une fois au dessus des 40 de température (43) et l’on se souvient tous de cette série comme de la première terminée personnellement par Damian Lillard. Mais souvenez-vous également de ça : en ce mois d’avril Dwight Howard nous a rappelé, une fois de plus, qu’il était une immense force de la nature.