Zoom sur la bulle des Pacers : des Playoffs qui ont confirmé qu’Indiana était bien une équipe… de saison régulière

Le 25 août 2020 à 14:43 par Nicolas Vrignaud

Source image : YouTube

Bon, on comptait sur les Pacers et surtout Victor Oladipo pour réveiller la flamme basket qui s’était… un peu assoupie dans l’Indiana depuis quelque temps. Problème, en régulière c’est bien et on apprécie, mais en Playoffs, il faudra repasser. Surtout quand les adversaires du premier tour sont à ce point au-dessus. 

Dès le début, ça s’annonçait compliqué pour les Pacers. No Domantas no party comme on dit dans les champs de maïs de Fort Wayne. Sur les matchs de saison régulière, on ne râlera pas, car globalement ça s’est montré à la hauteur de l’événement. En même temps, les gars de l’Indiana ont profité d’un programme de reprise plutôt sympatoche : des Sixers sur le point d’exploser, check. Les Wizards qui savent pas trop pourquoi ils ont été invités, check. Le Magic qui sait déjà qu’il va devoir subir la colère grecque mi-août, check. Franchement, pour se mettre en confiance, il n’y a pas mieux. Ça finit donc avec un bilan de 6-2 très honnête et assez encourageant pour la suite. Maintenant, que ce soit entre nous dans les bureaux de la rédaction comme sur beaucoup d’autres médias outre-Atlantique, nombreux s’accordaient à dire que les quatre premiers de l’Est ne jouaient tout simplement pas dans la même cour que les autres à Orlando. Dommage, les Pacers sont cinquièmes, donc il faudra repasser. Trop limités offensivement, des absents importants et pas assez de talent, c’était bien trop court pour espérer rivaliser face à une équipe de Miami bien dans ses baskets pendant toute la série.

Maintenant, place aux bilans individuels, avec un focus sur les trois grands noms de l’équipe. D’abord, on ne peut pas parler d’Indiana sans parler de T.J. Warren. Le mec s’est carrément transformé en Michael Jordan sur la reprise de la régulière : 53 points contre les Sixers, 39 contre les Lakers, 34 contre Washington… Il a clairement eu des bouffées de chaleur aiguës le bougre. Malheureusement, ce fut une autre histoire en Playoffs, et le monstre a retrouvé une figure et des stats plus humaines : quand c’est Jimmy Butler et ses copains du Heat qui défendent en face, forcément c’est plus dur. On enchaîne avec Malcolm Brogdon et Victor Oladipo. On parlait d’un backcourt dynamique construit autour du Vic et de son acolyte ancien rookie de l’année. Manquant logiquement d’automatismes vu le faible temps de jeu partagé cette saison, le duo n’a pas réussi à prendre à défaut le Heat pour arracher au moins un match. Le Malcolm a proposé une très belle sortie à 34 unités et 14 caviars au Game 3, mais s’est montré plutôt maladroit offensivement dans les autres rencontres. Quant à Oladipo, pas encore au top de sa forme après ses histoires de blessure, il a bien terminé une campagne globalement difficile avec trois matchs consécutifs à minimum 20 points face à Miami. Enfin, petit mot aussi sur Myles Turner, qui s’est illustré dans la série contre le Heat en tournant à 15,8 points (59% au tir, 45,8% de loin), 10,8 rebonds et 4 contres.

  • Pacers vs Sixers : 127-121
  • Pacers vs Wizards : 111-100
  • Pacers vs Magic : 120-109
  • Pacers vs Suns : 99-114
  • Pacers vs Lakers : 116-111
  • Pacers vs Heat : 92-114
  • Pacers vs Rockets : 108-104
  • Pacers vs Heat : 109-92

Playoffs :

  • Pacers vs Heat : 101-113
  • Pacers vs Heat : 100-109
  • Pacers vs Heat : 115-124
  • Pacers vs Heat : 87-99

Au final, ça n’est pas une catastrophe à la hauteur de celle des Sixers bien entendu, car on savait les Pacers limités. Mais encore une fois, pour la cinquième année consécutive, Indiana quitte les Playoffs au premier tour, avec un deuxième sweep d’affilée et le troisième en quatre ans. La bande à Nate McMillan, récemment prolongé pour une saison supplémentaire, devra revenir l’année prochaine avec de nouvelles intentions.