Patrick Beverley reçoit la preuve de confiance ultime du Doc : à force de manger celui des autres, il est devenu le cerveau des Clippers

Le 06 janv. 2020 à 16:30 par Theo Boxberger

Patrick Beverley
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Une nouvelle fois privés de Kawhi Leonard pour affronter les Knicks à la maison hier soir, les Clippers s’en sont tirés de justesse (135-132). Et si les fans peuvent remercier Lou Williams, Montrezl Harrel et Paul George qui ont particulièrement brillé au scoring, il ne faudrait pas oublier ceux qui ont fait le travail de l’ombre. C’est le cas de Patrick Beverley, l’une des pièces maîtresses dans le jeu de Doc Rivers.

Arrivé en Californie dans le trade de CP3 vers les Rockets en 2017, Patrick Beverley se plait bien sous les palmiers puisqu’il y a re-signé cet été. Surtout, il bénéficie de la confiance aveugle de son entraîneur. Leur relation grandit de jour en jour au gré de ses bonnes prestations. Tellement que le coach donne de plus en plus de responsabilités à son meneur. En effet, Doc Rivers a décidé de laisser à Patoche le choix d’annoncer les différents systèmes offensifs lorsque le ballon est en jeu. Et autant dire que ce n’est pas quelque chose qu’il fait souvent. Le daron d’Austin n’a donné ce privilège qu’à deux autres meneurs avant cela. Il s’agissait de la plus grande bromance de la Ligue juste devant Tobias et Boban. On parle bien sûr de Rajon Rondo à Boston et Chris Paul à Los Angeles. Dans la victoire face aux Knicks la nuit dernière, les Clippers n’ont pas été brillants en défense. Toutefois, l’attaque a fait remporter ce match et pour celui qui a remporté le titre de 2008 en tant qu’entraîneur au micro d’ESPN, Pat n’y est pas étranger avec ses six passes décisives.

“On lui donne une feuille de systèmes avant, et on lui laisse pour qu’il puisse la regarder pendant les temps-morts. Vous pouvez le voir la prendre, et il essaye vraiment de le faire et d’être bon là-dedans. Je ne l’ai fait qu’avec deux meneurs où je leur donnais ma play sheet, Chris et Rondo. À part eux, je ne donne cette feuille à personne d’autre car ils ne peuvent pas la gérer. Et nous essayons de rajouter des choses petit à petit sur cette feuille pour Pat et il s’améliore.”

Doc Rivers se réjouit de l’évolution de son point guard et de ce que cela peut amener à son équipe. Avec Beverley qui lance lui-même les systèmes offensifs, le jeu est plus rapide. Plus la peine d’attendre l’annonce du coach. Sans match au programme avant vendredi soir, l’ancien joueur des Rockets va avoir le temps de perfectionner sa maîtrise des systèmes. Nul doute que les actuels quatrièmes de la Conférence Ouest auront besoin de ce genre de comportement de leader que pourra apporter Beverley. Le chien de garde ajoute une nouvelle corde à son arc, lui qui possède une to-do list quasiment indispensable à chaque match si son équipe veut gagner. Et bien souvent, cela reste invisible dans les boxscores. Rivers n’est pas le seul à rapporter tout plein de bonnes choses sur Patoche et Paul George souhaitait aussi envoyer un big-up à son chef d’orchestre.

“Pat fait beaucoup de grandes choses. Beaucoup de grandes choses pour lesquelles il ne reçoit pas de crédit, mais il fait tellement de choses superbes. Sa volonté de tout donner sur chaque possession, que ce soit sur les écrans, ou que ce soit pour couper ou jouer dans le sens du jeu, juste il se donne. Le principal exemple : il avait un tir dans le corner grand ouvert mais il a préféré la passer à quelqu’un grand ouvert aussi. Vous ne pouvez pas en dire assez sur sa valeur et ce qu’il apporte à l’équipe.”

De plus en plus reconnu pour sa défense, Patoche vient encore de franchir un cap cette année. Attention à ne pas s’enflammer, mais c’est exactement ce genre de comportement qui peut permettre de faire la différence dans une série de postseason.

Source texte : ESPN


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