Les Knicks mettent une taule aux Blazers, 117 – 93 : Melo a pris chaud, il est quand même reparti avec une veste

Le 02 janv. 2020 à 04:23 par Bastien Fontanieu

Les Knicks sont invaincus en 2020 ? Les Knicks sont invaincus en 2020. Pour le premier match de la nouvelle année, face à Portland, la franchise new-yorkaise a fait le job et en a profité pour humilier les Blazers malgré le chouette retour de Carmelo Anthony au Madison Square Garden.

Il espérait passer une soirée vraiment chouette, on peut dire qu’elle a été à moitié réussie. Après une longue année hors des terrains, Melo avait fait son comeback du côté de Portland et la date du 1er janvier était clairement entourée sur son calendrier. Pourquoi ? Parce qu’un passage par New York et son MSG, l’ancienne maison de l’ailier, ça ne se loupe pas. Et en début de match, Anthony avait de quoi sourire. Ovation du public, pancartes dans tous les sens, bordel auditif dans la salle chaque fois qu’il touchait le ballon, c’était un peu le match de gala ultime pour l’homme au bandeau et ce dernier prenait un sacré pied en ce sens. Agressif, Melo plantait 15 points en première période et en ajoutait 11 dans le troisième quart, ce qui devait normalement mener vers le mercredi parfait. Quand tu reviens dans ton ancien tieks et tu mets ton record de la saison au scoring, avec toutes les caméras plantées sur toi, que peut-il bien se passer de si négatif ? Et bien la performance globale des Blazers, vraisemblablement encore bourrés des festivités de la veille, fût embarrassante. Damian Lillard, trop court sur la majorité de ses shoots, était un no-show sur le terrain (5/20 au tir). Hassan Whiteside, motivé une minute sur treize, s’est fait malmener sur pick and roll à la guise des Knicks. Dominés au rebond, à la passe, dans l’effort et la motivation, les Blazers ont tout simplement pris l’eau et n’ont jamais su remonter à la surface, la perf de Melo étant donc une perf en quelque sorte dans le vide au sein de son ex-Garden. Une défaite aussi large que troublante pour Portland, désormais sur 5 revers de suite avec un road trip qui s’enchaînera notamment à Miami et Toronto. Sale ambiance pour les gars de l’Oregon, qui espéraient démarrer la nouvelle année dans de bien meilleures conditions que celles actuelles.

Côté Knicks ? C’est clairement pas la même, et tant mieux pour eux. Avec Mike Miller à sa tête, la franchise new-yorkaise a un bilan respectable et cela s’est confirmé avec ce troisième succès de suite, devant un public conquis. Si la victoire a été validée par l’ensemble du groupe, complété par les débuts de Reggie Bullock ce mercredi, certains sont sortis du lot et ont permis aux habitants de Gotham de se régaler. Mitchell Robinson, tout en haut de l’affiche et au-dessus des règles de la gravité, a égalé un record de franchise en terminant à… 11/11 au shoot, pour 22 points. Sur alley-oop, au rebond ou au contre, le pogo-stick humain s’est fait plaisir et a très largement profité de la flemme adverse pour taper son match le plus prolifique en carrière au scoring. Un Mitch bien servi dans les airs par… Frank Ntilikina, le Français réussissant un match solide avec 9 points et 10 passes sans perdre la moindre gonfle. En y ajoutant le double-double de Julius Randle (22-13) et le réveil de Marcus Morris en seconde période, les Knicks n’ont jamais semblé paniqués par l’enjeu et c’est avec une belle autorité que ce succès a été verrouillé. Comme dit plus haut, l’entraîneur Miller est désormais sur un joli petit bilan équilibré, 6 victoires pour 6 défaites et des joueurs qui semblent trouver leur rôle. L’irrégularité rode encore dans le coin, après tout ce n’est qu’il y a quelques jours que les Wizards se pointaient à New York pour les battre avec aisance, mais quand on voit les efforts des jeunes joueurs des Knicks et le fait que Washington ait aussi tapé Miami récemment, on a envie de dire pourquoi pas. Taj Gibson et ses potes auront l’occasion de confirmer leur bonne passe en se déplaçant à l’Ouest, quatre matchs de suite dans la conférence opposée et un menu particulièrement dense pour cette nouvelle année (Suns, Clippers, Lakers, Jazz). Normalement, sur le papier, on parle de quatre défaites consécutives et c’est terminé. Mais s’il y a un succès cherché parmi ces 4 matchs, on pourra aussi dire que le roadtrip sera… réussi.

Pas de nuit à la fin rêvée pour Carmelo Anthony, auteur d’un bon match mais trop esseulé dans le bordel des Blazers. S’il faudra surveiller de près les réactions autour de Portland dans les jours à venir, on peut laisser tranquille les Knicks qui eux sont sur une chouette tendance. Décidément, cette année 2020 commence bizarrement.