Goran Dragic clutch, le Heat fait chuter Indiana à la maison : y’a qu’une règle, quand tu viens à Miami tu perds à Miami

Le 28 déc. 2019 à 04:41 par Bastien Fontanieu

Goran Dragic
Source image : NBA League Pass

C’était le match le plus attendu de la soirée, pour la qualité et l’équilibre de son affiche. Heat versus Pacers, Goran Dragic et ses potes qui terminent ça dans la fournaise au quasi-buzzer, Miami a tremblé mais Miami termine une nouvelle soirée avec la win (113-112).

Hormis une défaite au finish face aux Lakers il y a quelques jours, que peuvent bien demander les fans du Heat lorsqu’ils voient leur équipe jouer à domicile ? La loi est la loi, et apparemment elle est appliquée par tout le monde cette saison. Seule l’armée de Los Angeles a pu s’échapper de South Beach sans une bonne grosse défaite dans la valise, et encore ça s’est joué à très peu de choses. Ce vendredi, Jimmy Butler et ses potes recevaient les Pacers qui ont montré plus d’une fois cette année leur capacité à accepter n’importe quel challenge. Maison, extérieur, superstar, pas de superstar, quoi qu’il arrive on joue dur et cela peut nous donner une chance de l’emporter. Un match miroir, en quelque sorte, tant le Heat mise aussi sur sa qualité de jeu et de dépense physique pour faire la différence cette saison. Les Pacers étaient donc remontés, confiants, et se basaient sur un bon taf collectif pour tenter de faire chuter Miami devant son propre public, ce qui n’est pas offert à grand monde depuis mi-octobre. Les banderilles assassines de Doug McDermott, les tirs à mi-distance de TJ Warren ou Jeremy Lamb, en passant par l’agressivité d’Aaron Holiday ou la touche Myles Turner, c’est dans la plus pure tradition du jeu de Nate McMillan que les visiteurs se mettaient dans les meilleures dispositions possibles. Remonter un petit retard dans le dernier quart, installer un mini-coussin d’avance, et faire taire l’American Airlines Arena en espérant que le chaudron ne se réveillera pas. Avec 5 minutes à jouer et Jimmy Butler qui rentre en jeu, il y a de quoi bomber le torse chez les Pacers. Et, comme ils vont le savoir par la suite, les copains de Domantas Sabonis vont plus d’une fois avoir l’occasion de finir le match. Des possibilités de réaliser un grand coup, de taper du poing sur la table, dans ce genre de match très intense, face à un potentiel adversaire de Playoffs, avec deux coachs qui ne lâchent rien. Les Pacers étaient à quelques efforts de l’emporter à Miami… et puis non. Finalement, pas de bûche pour les petiots de l’Indiana.

Et comme souvent, comme très souvent, quasiment tout le temps puisqu’il n’y a eu que ce revers face aux Lakers à domicile, les boys d’Erik Spoelstra ont trouvé une solution. C’est fou, car on a l’impression de le dire environ dix fois depuis la reprise, mais Miami trouve constamment un moyen de repartir avec la gagne. Cette fois, Goran Dragic et Tyler Herro mettaient leurs tirs cruciaux dans le money-time, ce qui permettait à Butler de prendre le relais dans le dernier virage. Au caviar puis au scoring, Jimmy valait un contrat max sur le terrain et refusait de perdre, pendant que la salle grondait comme rarement. Mais battre Indiana avec ce type de configuration n’est pas très probable, il faut un élément en plus afin de faire définitivement chuter les Pacers. Marque de fabrique de ce coin de la Floride ? L’effort, donc les rebonds, et offensifs cette fois-ci. Adebayo et Butler, déchaînés dans cette fin de match, créaient de nouvelles occasions pour leur équipe, afin de multiplier leurs chances. Si cela ne marche pas une fois, tant pis si c’est dégueulasse, on va faire du volley-ball et relancer tout ça, jusqu’à ce qu’on obtienne ce qu’on désire. Et ce doux désir, c’est celui d’un Goran Dragic qui hérite de la gonfle à quelques secondes de la fin et fait montrer sa papatte gauche, celle qui a soûlé tant de géants par le passé. Le vétéran met son petit push-shot dans la raquette, le Heat prend l’avantage et peut souffler un peu. Car Spoelstra le sait, et ses hommes aussi : dans un scénario où il suffit de défendre comme des morts de faim pour gagner, les gars de Miami peuvent y aller les yeux fermés. Dernière tentative ratée pour Indiana, regrets évidents pour les Pacers qui avaient clairement la victoire au bout de leurs doigts, mais le Heat a encore trouvé la faille. Une faille qui, combinée avec la défaite des Sixers cette nuit, permet à la franchise rouge et blanche de rester dans les hauteurs de l’Est, en attendant… ah tiens, Philadelphie ce weekend.

Vont-ils y arriver encore une fois ? En back to back et après avoir beaucoup donné face aux Pacers, le Heat souffle un coup en ayant fait le taf à domicile mais c’est un tout autre challenge qui se présente ce samedi avec des Sixers qui se sont fait malmener à Orlando. On a envie de tirer la grimace, mais voilà le genre de chose qu’il ne faut pas faire cette saison concernant Miami.


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