Russell Westbrook a assuré pour ses retrouvailles avec le Thunder : de l’émotion mais un money time rassurant, il fallait bien ça

Le 29 oct. 2019 à 07:43 par Giovanni Marriette

Source image : NBA League Pass

Le simple fait de se dire que cette nuit avait lieu un match de basket ENTRE le Thunder et Russell Westbrook nous obligeait ainsi à mettre le réveil. On parle quand même d’un mec ayant joué 922 matchs depuis le début de sa carrière, dont… 919 en tant que joueur du Thunder. Une page s’est tournée cet été, et c’est donc cette nuit que certains en ont pris officiellement conscience.

D’un côté le Thunder, de l’autre Russell Westbrook. Super giga-chelou ça. D’un côté James Harden, et de l’autre… Chris Paul, meilleur duo de faux-amis la saison passée et de nouveau adversaires aujourd’hui. D’un côté Steven Adams et de l’autre… bah Russell Westbrook, qui pour la première fois de sa vie allait croiser le mangeur d’enfants néo-zaide sans pour autant être obligé de lui envoyer des alley-oops. Pas mal de nouveauté donc, mais également et surtout un match entre deux places fortes de l’Ouest ces dernières saisons, aux trajectoires légèrement opposées cet été cependant. Ce tout début de saison ? Les Rockets tâtonnaient tout en assurant l’essentiel (une victoire face aux Pelicans et une défaite contre Milwaukee) alors que le Thunder étonnait malgré le grand chambardement (défaites face au Jazz et Washington, branlée face aux… Warriors).

Cette nuit ? Il fallait donc passer outre l’émotion de cette rencontre entre deux ex au passé si rempli et se concentrer sur la victoire, Houston désirant lancer officiellement sa saison et Oklahoma étant dans le mood d’étonner encore un peu les observateurs. Et c’est d’ailleurs OKC qui frappait le premier avec un 10-0 en milieu de premier quart, consécutif à une première passe d’arme entre Danilo Gallinari et Steven Adams d’un coté et Clint Capela et P.J. Tucker de l’autre. Pas de James Harden en début de match si ce n’est sur la ligne des lancers, pas de Russell Westbrook non plus, discret car probablement occupé à se remémorer les bons moments avec Ghislaine Teundeurre. Un écart de treize en fin de premier quart puis de dix à la mi-temps, chouette, we have a game comme dirait l’autre.

Puis vint le troisième quart, autrefois propriété exclusive des Warriors à l’époque où leur jeu ne sentait pas le guano (les vrais ont la référence), un troisième quart qui sera finalement terrible pour le Thunder. Accélérations incessantes, le trio Harden-Westbrook-Capela qui trouve ses automatismes, l’indéboulonnable Tucker (troisième match consécutif à plus de quinze points, une première pour le pitbull), Danuel Maison Jr. et Rico Gordon qui s’y mettent et voilà que l’écart a déjà fondu et qu’il va même passer aux alentours des dix unités d’avance pour les Fusées. Un écart qui sera conservé jusqu’au dernier buzzer de la nuit grâce à la boulimie offensive de James Harden et à cet animal de Russell Westbrook, auteur de quelques accélérations de type jaguar enragé. Au bout du compte une victoire 116-112 des hommes de Mike D’Antoni, mais un Thunder qui n’a pas grand chose à se reprocher, à part peut-être de devoir composer avec la présence d’un Chris Paul à 40 millions l’année alors que Shai Gilgeous-Alexander est un joueur magnifique et que Dennis Schroder assure comme une bête en sortie de banc.

Rockets 2-1, Thunder 1-3, everybody est à sa place après une semaine de matchs. On attend tout de même côté Houston que James Harden dépasse la barre symbolique des 10% au tir, parce qu’il ne sera pas MVP en marquant les deux tiers de ses points au lancer. Pour Russell Westbrook ? Pas de doute, c’est bien le vrai Brodie qui a emménagé cet été dans le Texas et le divorce est depuis cette nuit consommé officiellement. La bête est lancée, dégagez tous de devant.

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