Les sélections demandent autant de repos pour tout le monde : ça y est, un seul jour est passé depuis le Mondial et ça se plaint déjà

Le 16 sept. 2019 à 12:35 par Maxime Thoinnet

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Après ce mondial blindé en rebondissements, la FIBA a reçu pas mal de plaintes de la part des sélections nationales, qui accusaient le fait que des équipes avaient été privilégiées (involontairement) pendant la compétition. Des “privilèges” qui pourraient être effacés pour la Coupe du Monde de 2023, qui aura lieu au Japon… aux Philippines et en Indonésie.

Les plaintes sont claires : “les équipes n’ont pas toutes eu le même temps temps de récupération, ce qui a pu avantager l’adversaire à un certain stade de la compétition”. Alors, commentaires de rageux ou vraie inégalité dans l’organisation du tournoi ? La FIBA s’est défendu en disant que de programmer 92 matchs en deux semaines, dans huit villes… disons que ce n’était pas comme jouer dix minutes à Tetris. C’est un vrai emploi du temps géant où il faut pouvoir enchaîner les matchs tout en comprenant la récupération des gars, le transport et les soins médicaux. On comprend un peu mieux – mais sans vouloir l’accepter – que l’Argentine ait bénéficié d’un jour de repos de plus que la France. Par contre Vincent Collet lui, n’a pas trop apprécié.

“Je ne voulais pas utiliser ça comme excuse, mais je pense que ce n’est pas juste pour une équipe d’avoir deux jours pour récupérer et se préparer. Même s’ils ne savent pas qui sera leur adversaire le premier jour, ils savent que ce sera l’un des deux, donc ils peuvent se préparer pour les deux. C’est un jour de plus pour récupérer, surtout quand on voyage. Si on avait été au même endroit ça aurait été différent, mais quand vous devez voyager 8h, et que vous ne vous entraînez pas la veille parce que les joueurs étaient épuisés… Nous n’y sommes pas allés parce que nous avions joué la veille et que c’est très difficile de le faire.”

Sasha Djordjevic, l’entraineur serbe qui a démissionné après la défaite de son équipe nationale samedi, a également déclaré que le facteur repos devrait être égal pour toutes les sélections à l’avenir. Pour lui, disputer autant de matchs en si peu de temps affecte grandement la qualité du jeu au fur et à mesure du tournois.

“Donner les mêmes conditions à tous les concurrents pour avoir les mêmes jours de repos, les mêmes conditions pour concourir. Après 15 jours de matchs, de matchs et de matchs, des back-to-back… vous avez besoin de ce repos pour donner votre meilleur basket.”

La récupération est peut-être un bon argument, mais ça n’explique pas tout non plus. Et nos Frenchies nous en ont donné la preuve. Avant le quart de finale face aux États-Unis, les Bleus étaient (logiquement) donnés perdants, en raison du niveau mais également à cause de la distance qui les séparait de la salle (1350km) par rapport à Team USA (80km), ce qui finalement ne les avait pas empêché de battre les Champions du Monde en titre 89 – 79, au terme d’un match où l’on respirait tous comme Dark Vador. Mais quand même, ça avait bien agacé notre Vincent Collet national.

“Le déplacement est complètement insensé. Merci à l’organisation. Au-delà de la fatigue due au match, on va devoir gérer la fatigue du déplacement, alors que les Américains sont quasiment sur place.”

Que ce soient les Amerloques, les Kangourous, les Bleus ou même les Serbes, tout le monde a souffert de la fatigue pendant la Coupe du Monde. Alors quand ça te fait finir 26ème, ça va, mais pour la bande de Patty Mills et de Vavane Fournier, la fatigue a sûrement été un facteur important dans leurs défaites en demi-finales.

L’organisation du Mondial a donc été vivement critiquée par les concurrents. On espère que la FIBA prendra en compte les avis et s’adaptera pour le Mondial 2023. Un Mondial qui devrait se dérouler dans trois pays, le Japon, les Philippines et l’Indonésie, alors commencez à prendre du Doliprane parce que ça va être un vrai casse-tête. 

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