Gilbert Arenas raconte le jour où LeBron James l’a fait craquer aux lancers : “Si tu les loupes, le match est fini”

Le 27 août 2019 à 23:10 par Rémi Collenot

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Qui a dit que LeBron James ne trashtalkait jamais ? Game 6 du premier tour des Playoffs 2006, alors que Gilbert Arenas s’apprête à tirer des lancers francs décisifs, LBJ lui glisse quelques mots à l’oreille et l’Agent Zéro perd ses moyens. Gilbert Arenas revient sur cet épisode.

Saison 2005-2006. Gilbert Arenas n’a que 24 ans mais est déjà dans son prime. C’est simple, l’Agent Zéro est injouable. Le Wizard tourne alors à 29,3 points par match, faisant de lui le 4ème meilleur marqueur de la ligue en saison régulière. Il sort de sa meilleure saison à titre individuel. Avec de telles performances, il porte Washington sur ses épaules et parvient à décrocher la 5ème place de la Conférence Est. Du coup, pour le premier tour des Playoffs, il tombe sur les Cavs du jeune LeBron James. La série est disputée et Cleveland mène 3-2 au moment de se déplacer à Washington pour le Game 6. Ce soir-là, Gilbert et LeBron se livrent à un duel sans merci, le premier finissant le match avec 36 points et 11 passes décisives pendant que le second lâche un 32-7-7. L’Agent Zéro permet aux Wizards d’accrocher les prolongations grâce à un énorme shoot du parking à trois secondes de la fin du match. En prolongation, sa team mène d’un point alors qu’il reste 15 secondes sur l’horloge et que Gilbert va sur la ligne des lancers. LeBron s’approche et lui glisse quelques mots. Dans une interview pour Bleacher Report, Arenas révèle les propos du King :

“Il m’a dit : si tu les loupes, le match est fini.”

Tout simplement. Mais c’est suffisant pour que l’Agent Zéro rate ses deux lancers, puis voit Damon Jones crucifier les siens pour mettre un terme à sa meilleure campagne en carrière. S’il revient fort la saison suivante, il se pète le genou en avril 2007 alors qu’il est en plein dans son prime. C’est le début de la descente aux enfers. Une blessure terrible que Gilbert “n’a pas respectée” en voulant revenir trop vite. La suite, on la connaît : le meneur des Wizards enchaîne les pépins physiques liés notamment à sa première blessure, ramène des flingues dans le vestiaire, est considéré comme l’un des pires contrats de l’histoire (111 millions sur six ans, contrat signé en 2008) et finit sa carrière en Chine à 31 ans à peine. Surtout, une fin de carrière qui laisse plein de regrets au vu du talent du mec, qui reste comme l’un de ces nombreux joueurs qui auraient pu réussir une plus grande carrière. Bien sûr, ces lancers francs ratés d’Arenas lors du Game 6 contre Cleveland n’ont pas fondamentalement changé sa carrière, mais on peut tout de même se demander ce qu’il se serait passé si LeBron n’avait pas parlé à Gilbert juste avant qu’il aille sur la ligne. Le spécialiste des “What if”, l’Agent Zéro.

C’est pas si souvent que des joueurs reviennent en interview sur des moments douloureux de leur carrière, comme le fait ici Gilbert Arenas. L’Agent Zéro laisse l’image d’un gars fier de sa carrière mais qui regrette comme tout le monde le dénouement de celle-ci. Peu importe, Gilbert restera à jamais dans le cœur des fans des Wizards.

Source texte : Bleacher Report