NBA Flashback 2018-19 #45 : ce jour où James Harden a prouvé que la foudre pouvait frapper deux fois au même endroit

Le 14 août 2019 à 08:14 par Julien Dubois

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ?

“Tu es un sorcier James”. Il s’effondre en pleurant en pensant devoir jouer pour Washington. “Mais non, dit-il au gamin déjà barbu, tu as des pouvoirs magiques”. Surpris, il garda cela en tête toute sa vie, jusqu’au jour où il compris : il est un attaquant hors pair et l’odeur du sang le rend encore meilleur. A l’aide de sa papatte gauche magique, il martyrise les meilleurs défenses du monde jusqu’au jour où ses pouvoirs furent révélés au grand public. Nous sommes le 23 mars 2019 et James Harden marque 61 points, pour la seconde fois de la saison.

On dit souvent qu’on a plus de chance de se faire frapper par la foudre que de gagner au Loto, et James Harden l’a prouvé. Les Spurs l’ont vite compris ce samedi soir, le barbu a Zeus dans son camp et il va être inarrêtable. Dans le registre qu’on lui connaît, c’est à dire insupportablement fort, il va massacrer l’une des meilleures défense de la Ligue, le tout sans donner l’impression de forcer. Sympa la balade de santé. Déjà auteur d’une série complètement malade au cours de la saison, Ramesse n’en avait pas assez, il voulait du sang rouge comme son maillot, le prédateur en lui criait famine. La proie ? Le backcourt des Spurs. Une mini-fenêtre de tir ouverte ? Le Barbu la prend et fait ficelle. S’il est collé par son défenseur ? Drive et finition main gauche, peu importe ce qu’il peut trouver sur son chemin, ça rentre. Complètement écœurant, il va assommer le match avec trois énorme 3-points de suite dans le quatrième quart. Donc le gars égale son career-high, en étant clutchissime, pour gagner un derby Texan, au demeurant pas très important mais plutôt tendu ? Allez, c’est trop, envoyez les stats.

61 points (dont 27 dans le premier quart) à 19/34 au tir dont 9/13 du parking

Et dans l’histoire, ça commence à discuter fort : James égale Elgin Baylor dans le nombre de matchs à plus de 60 points avec trois réalisations. Toc, toc, toc les bouquins d’histoire, j’arrive. Devant lui, on ne trouve donc désormais plus que Jordan qui l’a fait 4 fois, Kobe qui l’a fait 6 fois et Wilt qui l’a fait… beaucoup trop de fois pour être rattrapé par quiconque. En effet, quand on parle de scoring, il convient d’enlever Chamberlain des débats, lui qui est juste bien trop fort pour être comparé à qui que ce soit qui foulera la Terre pour les 500 prochaines années. Sinon, sur une saison Harden est le seul humain (donc sans Wilt) avec Jordan a avoir réussi à empiler deux fois plus de soixante points. Durant la saison 1987, Michel Jojo va, en l’espace d’un mois, planter deux fois 61 points, tiens, bizarre la similitude. Et vous savez quoi ? Cette fameuse saison 1986-87, l’arrière des Bulls tournait à 37 points de moyenne, soit un point de plus que le barbu la saison passée. Ce dernier réussit donc à se retrouver dans une phrase avec un gars que beaucoup considèrent comme le GOAT, il s’agit donc d’ouvrir ses mirettes sur ce qui est en train de se passer. James Harden est en train de frapper un grand coup sur la NBA tout en dépoussiérant les livres d’histoires. 31 ans après Air Jordan, il plante plus de 35 points de moyenne et il va certainement obliger tous les coachs de la Ligue à se creuser la tête sur comment défendre le barbu, bon chance.

Promis, on ne parlera plus d’Harden dans cette série de flashbacks, mais honnêtement, il a mérité ça parce que [insérer juron] comme il est fort. On est pas prêt de s’en remettre et Dieu sait que lui va remettre le couvert l’an prochain, alors mouillons-nous la nuque d’avance. “Gnagnagna, c’est trop facile quand on fait marcher puis en plus, dans les années 80 ça défendait beaucoup plus dur” : je vous présente Jean-Michel Rajeu, fan d’OKC, ce papier ne t’était donc pas destiné