Effectif bancal, stars en plein doute, les Wizards arrivent à un tournant : est-il l’heure de reconstruire Poudlard ?

Le 28 juil. 2019 à 06:01 par Alexandre Taupin

Wizards - John Wall - Bradley Beal
Source image : Youtube

Un John Wall blessé pendant un an, un Bradley Beal qui hésite à prolonger son bail, un effectif clairement pas construit pour la gagne et une masse salariale totalement bouchée : voilà à quoi est confrontée la direction des Washington Wizards. Puisque le titre n’est pas atteignable, pourquoi ne pas envisager de rebâtir de zéro ?

Il y a quelques jours, nous vous relations les grandes missions de Tommy Sheppard, nouveau GM officiel (il assurait l’intérim) des Wizards.  Une star out pour une saison, une autre qui hésite à s’engager sur du long terme et à côté pas grand monde pour aider à viser les sommets, sans compter que le cap space de l’équipe empêche tout move à la free agency. A la rentrée, Scott Brooks risque donc d’aligner un cinq : Ish Smith (Isaiah Thomas ?) – Bradley Beal – C.J Miles (blessé) – Davis Bertans – Thomas Bryant. Concrètement, c’est loin d’être dégueulasse mais ce n’est pas taillé pour jouer les Playoffs et on ne parle même pas du banc. Dans ces conditions, pourquoi ne pas opter pour une solution radicale et reconstruire sur de meilleures fondations ? On ne parle pas ici d’une légère année de transition mais bien d’un virage à 180° pour espérer un meilleur avenir pour la franchise. Pour commencer, il faut échanger tout ce qui a de la valeur en termes de joueurs et récupérer du prospect et du pick de draft. Vous l’aurez compris, c’est bien de Bradley Beal qu’il s’agit. A deux ans de la fin de son contrat, BB est au top de sa forme et il vaut son pesant de cacahuètes. Il sort d’une saison en 26/5/5, il est jeune (26 ans), pas encore dans son prime, excellent shooteur et manieur de ballon, il peut aussi jouer sans et faire du catch and shoot, bref c’est un top player à récupérer pour n’importe quelle équipe qui vise le titre. On ne se mouillera pas à mettre un prix sur la tête de Bealou mais il y a moyen d’aller chercher du jeune prometteur ET des tours de draft. Quelles équipes iront le chercher ? Probablement la moitié de la ligue et en faisant le poirier s’il le faut.

A côté de l’arrière c’est plus difficile et forcément on s’interroge sur la valeur d’un John Wall. Out pour un an, attaquant tout juste son contrat à 170 millions sur 4 ans, Jean Mur est une énigme et aucun GM ne va se ruer sur lui. Il y a une quinzaine de jours, le Bleacher Report faisait état d’un intérêt du Heat pour le duo et l’idée pourrait (devrait?) être creusée. Wall et Beal coûtent à eux deux 65 millions de dollars et pour les récupérer, Miami devra sacrifier quatre ou cinq joueurs parmi Dragic, James Johnson, Justise Winslow, Dion Waiters, Meyers Leonard et Kelly Olynyk. Des joueurs avec des contrats courts qui ne pèseront pas longtemps sur les finances des Wizards. Et encore, il ne s’agit que de la partie négligeable du deal car ce qui intéressera Washington c’est du tour de draft et un jeune comme Tyler Herro pour reconstruire. Le Heat ayant déjà envoyé ses picks 2021 et 2023 au Thunder, il se retrouve limité pour ses manœuvres mais pourquoi ne pas miser sur un fail de la franchise floridienne et aller chercher du pick sur du long terme. En d’autres mots, nous ressortir un deal Boston-Brooklyn pour entuber Pat Riley et ses sbires en cas d’échec dans leur course au titre.

Bien sûr, la reconstruction est le dernier recours, elle marque la fin d’un cycle et ce serait l’aveu de l’échec du tandem Wall-Beal pour les dirigeants. Quelles autres options ? Tenter un baroud d’honneur pour montrer l’ambition de la franchise à Bradley Beal et espérer qu’il prolongera son bail. Pour cela, il faudrait trouver le moyen d’améliorer l’équipe malgré l’absence de cap et cela passera forcément par un échange. Pourquoi pas contacter le Thunder pour récupérer Chris Paul par exemple ? D’un côté le duo Paul-Beal a de quoi chercher les Playoffs à l’Est et de l’autre OKC profitera de la longue absence de John Wall pour laisser les manettes à Shai Gilgeous-Alexander. A voir si cela suffira à rassurer l’arrière des Wizards, que nos confrères du Washington Post voient déjà sur le départ.

“Il y a de plus en plus de personnes dans la ligue qui estiment que Beal ne fera pas toute sa carrière à Washington”.

Est-il l’heure de partir sur un nouveau cycle à Washington ? La réponse semble plutôt positive à l’heure actuelle. Les blessures, le manque de profondeur de l’effectif et la rivalité accrue à l’Est semblent des obstacles insurmontables à l’ambition des Wizards. Pourquoi alors ne pas reconstruire intelligemment en anticipant le futur départ de Bradley Beal et repartir sur un projet en trois, quatre ans ? Aux dirigeants de trancher. 

Source texte : Bleacher Report / Washington Post